Le PRCF appelle à signer la pétition lancée par l’UGTG en soutien d’Elie Domota attaqué en justice.
Solidarité : signez la pétition de soutien au porte-parole du LKP, Elie DOMOTA !
http://ugtg.org/article_802.html
ou
http://ugtg.org/petitions/index.php?petition=2
pour info, signature, et diffusion
Le capitalisme bloque la France et ses travailleurs.
Bloquer le profit capitaliste tous ensemble et en même temps : de la légitime défense.
Tous ensemble le 19 mars et après !
Après la crise des années 70, les institutions aux ordres des grands groupes capitalistes (gouvernements nationaux, OMC, FMI, UE..) ont imposé aux peuples le « néo-libéralisme » afin d’assurer au grand capital le profit maximum par la casse méthodique des acquis sociaux et des salaires, la privatisation des secteurs « rentables » (transports, énergie, télécom, santé, éducation,…). Le développement accéléré du crédit a été massivement utilisé pour tenter de compenser la baisse des salaires, facteur de sous-consommation. Après Reagan et Thatcher, l’Union Européenne a en particulier servi à mettre les peuples au pas de la « concurrence libre et non faussée », de la « libéralisation » et de la « modération salariale ».
Le capitalisme a seulement réussi à différer pendant quelques années l’ampleur de la suproduction et l’éclatement de ses contradictions mais aujourd’hui, le château de cartes s’écroule et la crise mondiale commence à étendre ses ravages : faillites, chômage de masse, paupérisation,… tandis que les grands actionnaires continuent d’entasser des milliards. Une crise générale, le monde en a déjà fait l’expérience dans les années 30, qui déboucha sur les fascismes et la deuxième guerre mondiale… qui fut la « solution capitaliste » à la crise. Obama ne vient-il pas de programmer 200 milliards supplémentaires pour la guerre ? Oui, le capitalisme continue de porter en lui la crise, la misère et la guerre, comme « la nuée porte l’orage » ainsi que le disait Jaurès.
Sarko-Medef et ses parrains, exécutants du capitalisme mondial en crise, entendent bien poursuivre la même politique et faire payer leur crise aux travailleurs, alors que les grandes entreprises du CAC 40 ont distribué des dizaines de milliards de bénéfices en 2008 et qu’elles en reçoivent autant de la part du gouvernement :
– Ils cassent nos acquis et nos conditions de vie : casse de l’emploi (+ 90000 chômeurs en janvier !), salaires comprimés et bientôt en baisse (comme chez IBM ou chez Renault), casse de l’Education nationale de la Maternelle à l’Université, de l’Hôpital public, du CNRS, de la SNCF, de la Poste, de la Sécu et des retraites, du droit du travail, …
– Ils cassent notre pays, via l’Europe supranationale, afin d’en finir avec les luttes populaires et avec « l’exception française » née en grande partie de la Résistance et du CNR : casse de l’industrie et de la production nationales, remise en cause de la laïcité et du découpage républicain du territoire, coup de force parlementaire pour imposer la constitution européenne rejetée par notre peuple, casse du reste d’indépendance de la justice, de nos libertés syndicales et même de la langue française remplacée peu à peu par le « global English » du MEDEF….
Or, Sarkozy et l’UE n’ont aucun mandat pour casser la France et les acquis des travailleurs. Ils oublient qu’une élection n’a jamais subordonné un peuple à ses élus ; au contraire, l’élection soumet les dirigeants du pays au peuple, dont ils s’engagent à servir les intérêts. C’est d’ailleurs ce que rappelait la 1ère constitution républicaine de la France (1793) : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Et pourtant, dans cette situation historique à beaucoup d’égards, les directions de la fausse gauche se gardent bien de prendre en pratique le parti du peuple. Obsédées par les échéances institutionnelles et en particulier par des élections européennes, alibi « démocratique » d’une Union européenne tournée contre les peuples, elles ménagent Sarkozy et le système capitaliste. Et pour cause : le PS, après avoir fait passer l’Euro en France, dirige le FMI (Strauss-Kahn) et l’OMC (Pascal Lamy) tandis que le PCF de F. Wurtz et de MB Buffet a renié au nom de l’Europe le combat des résistants communistes pour l’indépendance nationale.
Quant aux états-majors syndicaux, comme en 2003 où Chérèque a ouvertement trahi la défense des retraites pendant que Thibault expliquait que « la CGT n’a pas vocation à bloquer le pays », ils ont clairement choisi d’empêcher la construction d’un rapport de forces pour gagner ; ils s’inscrivent dans la stratégie de leur Confédération Européenne des Syndicats qui appelle à « sauver le capitalisme de lui-même ». Tout un programme au nom duquel les états-majors syndicaux français agissent pour canaliser les luttes par des journées actions espacées et les empêcher de remettre en cause un système à bout de souffle.
Mais notre peuple, en état de légitime défense, ne cesse de résister : grève générale historique dans les DOM, luttes contre la casse de l’emploi et pour les salaires chez les constructeurs automobiles et leurs sous-traitants, luttes contre la casse de l’Université et de la Recherche, contre la casse de l’Education nationale, contre la casse de l’hôpital public, luttes contre la privatisation de la Poste…
Ces luttes, qui ont déjà débouché le 29 janvier sur une journée interpro d’une ampleur exceptionnelle, sont massivement soutenues par la population.
Dans ce contexte, l’affrontement entre Travail et Capital peut déboucher aussi bien sur une grande victoire populaire, comme dans les DOM, que sur une défaite cuisante si les luttes à la base ne convergent pas de manière durable. Un front « tous ensemble et en même temps » d’une ampleur historique (comme en 1936, en 45, en 68) est seul capable de battre Sarko-MEDEF et l’UE, de plus en plus rejetés par notre peuple. Le recul de Darcos devant les lycéens, celui de Pécresse devant les enseignants-chercheurs, et surtout la victoire en Guadeloupe et en Martinique où la grève générale et le blocage ont permis d’arracher de belles avancées et une importante augmentation des salaires, montrent qu’il est possible de gagner.
Cela suppose de renouer avec le syndicalisme de classe qui était au cœur de la pratique de la grande CGT de l’après-guerre et de toutes les victoires populaires. Comme l’écrivent les syndicalistes CGT et FSU du Collectif National pour un Front Syndical de Classe : « Le pouvoir mène une guerre sans limite contre les travailleurs (…), la France deviendra un pays de misère pour eux s’ils ne parviennent pas à construire un mouvement d’ensemble bloquant le profit capitaliste. » L’unité dont les travailleurs et la jeunesse ont besoin doit se forger à la base, pour l’action et à partir des revendications qui s’expriment dans les luttes :
– SMIC à 1600 euros nets et augmentation des salaires de 300 euros en faisant supporter cette augmentation aux actionnaires du CAC 40 et non aux très petites entreprises ;
– interdiction des licenciements et des délocalisations, mise en place d’une politique industrielle nationale pour produire en France ;
-annulation des énormes dépenses militaires consenties par Sarkozy pour aider l’Oncle Sam à occuper l’Afghanistan et pour réintégrer l’armée française à l’OTAN ;
– contrôle par les travailleurs des milliards donnés par le gouvernement avec nationalisation des banques et des secteurs-clés de l’industrie, droit de véto des comités d’entreprises sur l’utilisation de l’argent public alloué au patronat ;
– annulation des contre-réformes Sarko-UE en cours (Education Nationale, Hôpital, poste, SNCF, EDF…) et des privatisations
– sauvegarde et amélioration des acquis sociaux (sécu, retraite à 60 ans avec 75% du salaire après 37,5 annuités, à 50 ans pour les travaux pénibles)…
– retrait des lois fascisantes réduisant le droit de grève, organisant la traque des ouvriers immigrés et donnant à Sarkozy la totalité du pouvoir ; non au traité de Lisbonne qui viole le Non souverain des Français à la constitution européenne…
Ces revendications d’urgence posent, de toute évidence, la question du pouvoir politique puisqu’elles heurtent les intérêts des monopoles capitalistes et les directives dictatoriales de l’Europe Il faut donc faire renaître la perspective d’un pouvoir populaire et d’une République sociale, laïque et démocratique basée sur la ré-industrialisation du pays, le rétablissement des acquis sociaux et des services publics, la re-nationalisation (sous contrôle des travailleurs) des secteurs-clés de l’économie, la souveraineté populaire et nationale (jusqu’à la sortie de l’UE) associée à la signature de nouveaux traités internationaux progressistes à l’image de ce qui se développe en Amérique Latine autour de Cuba et du Venezuela.
Sans oublier que le capitalisme est aujourd’hui entièrement régressif et qu’il mène le monde à la ruine. Seul le socialisme et le pouvoir des travailleurs, débarrassant l’humanité de la classe parasite des grands capitalistes, et assurant la planification démocratique de la production en fonction des besoins et des nécessités (par exemple aujourd’hui de reconstituer l’environnement) permettront de sortir de la barbarie, des guerres impérialistes et de la fascisation politique, auxquelles le capitalisme condamne finalement les peuples.
Salariés privé/public, jeunesse étudiante et lycéenne, retraités, petits entrepreneurs étranglés par Sarko-Medef et par l’UE, on peut gagner si on s’y met tous avec détermination. Comme en Guadeloupe : « Liyannaj kont Pwofitasyon » sur TOUT LE TERRITOIRE NATIONAL !