23 Septembre 2011 – La direction nationale du Pôle de Renaissance Communiste en France et le PRCF de l’Yonne apportent leur soutien total aux travailleurs de la cimenterie Lafarge de Frangey.
Tout montre que Lafarge ne ferme cette usine, moderne et rentable de son propre point de vue, que pour complaire à ses actionnaires avides de surprofits et de délocalisation dans des pays à bas coût de main-d’œuvre. Tant pis pour la production nationale de ciment, tant pis pour la dette de la France et pour la balance des paiements (qui est à l’origine d’une part croissante de l’endettement national), tant pis pour l’emploi industriel, pour l’avenir des populations de notre région. Tant pis pour la classe ouvrière de France et pour l’intérêt de la nation : seul compte, comme d’habitude, le profit du grand capital. Est-ce cela qu’ils osent appeler démocratie, développement durable, dignité de l’homme ?
Engagé depuis 2007, bien avant toutes les autres forces politiques de droite et de gauche dans une campagne permanente pour le « produire en France » et pour la « ré-industrialisation de la France », le PRCF soutient à 100% la lutte des travailleurs de Lafarge et leur juste mot d’ordre de sauvegarde de tous les emplois. Ce n’est pas là seulement l’intérêt des travailleurs, c’est celui de la France, de sa jeunesse, de son avenir industriel sans lequel notre pays est promis au naufrage total.
Pour réindustrialiser le pays, l’exemple de Lafarge prouve plus que jamais
* qu’il faut nationaliser, sans indemnité pour les gros actionnaires, toutes les entreprises qui licencient et délocalisent alors qu’elles palpent des milliards de l’Etat au titre de l’emploi, de la « baisse des charges » (sic), etc.
* qu’il faut reconstituer un vaste secteur industriel public nationalisé et démocratiquement géré, avec une planification démocratique des besoins
* qu’il faut rompre totalement avec la ruineuse « concurrence libre et non faussée » imposée par l’Union européenne, re-développer les productions nationales et pousser les coopérations internationales entre les Etats, quitte à rompre avec le désastreux euro qui plombe nos industries (renchérissement massif des exportations), favorise outrageusement les exportations allemandes dans la zone euro (alias Deutsche-Mark), nos services publics, nos salaires et nos acquis sociaux (retraites, Sécu, indemnités chômage).
Le PRCF félicite et encourage les travailleurs de Lafarge qui, très clairement, reprennent le chemin du combat de classe sans se laisser berner par les fausses concertations destinées à étouffer les revendications. Tout ce que nous avons eu, c’est par la lutte des classes que nous l’avons obtenu en associant le drapeau rouge de la classe ouvrière mondiale et le drapeau tricolore de la Révolution française.
Le PRCF appelle l’ensemble des organisations politiques et syndicales qui se réclament du combat de classe et de la défense de l’emploi industriel en France à soutenir ensemble les « Lafarge », y compris en s’associant à leurs actions et en les soutenant financièrement s’ils en manifestent la demande.
* Léon Landini, ancien officier FTP-MOI, président du PRCF
* Jean-Pierre Hemmen,
* Georges Gastaud, membres du secrétariat national
* Jany Sanfelieu, secrétaire du PRCF 89, conseillère municipale de Dannemoine.