Le PRCF 38, invité à s’exprimer par la CGT de STMicroelectronics, lors d’un rassemblement à Grenoble, a exprimé sa solidarité avec cette lutte exemplaire. Pour la défense du produire en France, qui plus est dans un domaine industriel de pointe, un secteur stratégique comme celui de la microélectronique.
Rappelons que la France est actionnaire de STM, conjointement avec l’Italie. Et que l’Union Européenne se moque de la casse industriel de ce groupe.
1000 emplois sont menacés en France.
Les camarades de la CGT ont d’abord expliqué le sens de la lutte en donnant les éléments factuels et chiffrés qui démontraient la justesse du combat des salariés de STM.
D’autres syndicats, élus et organisations politiques sont intervenues pour exprimer leur solidarité.
Les revendications ont été affirmées avec force, les travailleurs, ouvriers et cadres, exigent :
- que le gouvernement français arrête de cautionner la casse de cette entreprise
- l’arrêt du plan de suppression d’emploi (600 en France, 1400 dans le monde et quatre fois plus si l’on tient compte des emplois indirects,
- la démission de l’actuel dirigeant de STM
- la définition d’une stratégie de développement,
- la suspension du versement des dividendes et la mise en place d’un plan d’investissement.
Notre intervention portait sur la logique capitaliste à l’œuvre, le rôle néfaste de l’UE, la nécessité du « Tous ensemble, en même temps ». Elle fut chaleureusement saluée par les travailleurs présents en grand nombre.
Nous renouvelons nos remerciements aux camarades de la CGT de STM pour cette invitation.
PRCF38
Signez la pétition de soutien aux travailleurs de ST Microéelectronics
Les puces en danger
Vous connaissez les puces ?
Pas celles de plancher, ni même celles de Saint Ouen, mais les puces électroniques qui président désormais aux développements de la majorité des industries. Vous les retrouvez tout au long de votre vie quotidienne, quand vous mettez votre cafetière en route le matin, quand vous prenez votre voiture et évidemment quand vous utilisez votre smart phone et votre ordinateur.
STMicroelectronics est un leader européen dans la conception et la fabrication de ces puces électroniques. Les Etats français et italien y sont actionnaires à hauteur de 13.5% chacun. Sans cette indépendance nationale et européenne, nous deviendrons tributaires des acteurs mondiaux situés aux USA et en Asie. Cela signifie une perte d’autonomie fondamentale pour toute notre industrie.
Depuis plusieurs années le PDG, M. Carlo BOZOTTI, mène une politique de désindustrialisation qui consiste à verser aux actionnaires des dividendes pharaoniques et à réduire les investissements de Recherche et Développement de manière drastique. Dans le même temps l’Etat français a contribué de manière significative au développement de l’entreprise en finançant des programmes de recherche (Nano2012 et Nano2017). Alors où est le problème ? Les financements de l’Etat sont passés du porte-monnaie du contribuable aux comptes en banque des actionnaires et des dirigeants de STMicroelectronics.
Aujourd’hui cette politique est arrivée au terme de son exercice. M. BOZOTTI, avec l’aval de M. MACRON, a décidé le retrait de STMicroelectronics de ce qui faisait le cœur des technologies les plus avancées. Outre ce retrait qui va être fatal à notre industrie « du numérique », M. BOZOTTI, toujours avec l’aval de M. MACRON, a décidé la suppression de 1400 emplois à travers le monde, dont 600 en France. Il faut savoir également qu’un emploi direct à STMicroelectronics, c’est 4 emplois indirects dans cet écosystème. Ces emplois sont des compétences de haute technicité qui seront perdues à jamais dans un monde où ne pas avancer signifie reculer.
Cette politique financière est un recul de plus dans le déclin de notre industrie.
Au-delà de ces conséquences, il faut que vous preniez conscience que l’impact de cette stratégie sera immédiat sur votre consommation (augmentation des prix) et sur la balance du commerce extérieur de la France et de l’Europe. Nous devrons faire face à l’aggravation d’une crise dans laquelle ces politiques financières nous ont menées.
STMicroelectronics est en France le dernier fabricant de semi-conducteurs de niveau mondial.
À l’arrivée du directoire actuel en 2005, STMicroelectronics
– était 5ème fabricant mondial,
– avait un chiffre d’affaire de 8.9 Milliards de dollars,
– employait 10700 personnes en France et 49500 dans le monde,
– investissait en France 271M€ (412M€ en 2004) et 1441M€ au niveau mondial,
– distribuait 107 millions de dollars de dividendes,
– rémunérait son PDG 834.2K$.
Fin 2015, 10 ans après, STMicroelectronics– est 10ème fabricant mondial,
– a un chiffre d’affaire de 6.9 milliards de dollars (-25%),
– emploie 10800 personnes en France et 43000 dans le monde,
– investit en France 129M€ (-50%) et 378M€ au global (-75%),
– distribue 350 millions de dollars de dividende (+250%),
– a rémunéré, en 2014, son PDG 2989.6K$ (+360%).
– a supprimé les activités Mémoires (2007), Téléphonie mobile (2012), Télévision (2013),
En signant cette pétition, j’exige en tant que citoyen, que le gouvernement Français, actionnaire de STMicroelectronics,– arrête de cautionner la casse de cette entreprise,
– arrête le plan de suppression d’emplois en cours,
– démette et remplace le PDG et son équipe,
– change la gouvernance et définisse une stratégie de redéveloppement,
– suspende le versement de dividendes et mette en place un plan d’investissement.CGT STMicroelectronics France et CFDT STMicroelectronics France
http://stmicro.reference-syndicale.fr/files/2016/03/Stop-au-sabotage-de-ST-et-loi-travail.pdf