Damien Philippot, ancien cadre de l’IFOP, a rejoint officiellement l’équipe de campagne de Marine Le Pen, a-t-on appris jeudi, le FN confirmant les informations de RFI et de L’Express. Damien Philippot, qui a démissionné en novembre de l’institut de sondage IFOP où il était directeur adjoint du département opinion, va diriger l’un des huit pôles thématiques, le pôle « rédaction », chargé de rédiger les documents de campagne et les argumentaires de la candidate du FN à la présidentielle. Il rejoint à la tête du Front National son frère Florian Philippot qui est lui un ancien de l’institut de sondage TNS SOFRES. Rappelons que le père de Damien et Florian Philippot, un enseignant du nord pas de calais est lui conseiller régional FN du Nord Pas de Calais. Dans la famille FN, la direction appartient à la fille, à la nièce et maintenant aux deux frères…
La neutralité des sondages d’opinion en question
A la faveur de ce transfert depuis la société de l’ex n°1 du MEDEF (Laurence Parisot) vers un des trois partis de l’oligarchie capitaliste de Damien Philippot, est mis sur la place publique un secret de polichinelle, que n’avait pas manqué de révéler Initiative Communiste à ces lecteurs il y a déjà des années : que le directeur du département des sondages politiques de l’IFOP – l’un des principaux instituts de sondage en France – soit le frère du n°2 du FN.
Mais la proximité entre le FN et un institut de sondage n’est pas une nouveauté. Florian Philippot l’actuel n°2 du FN n’est il pas passé lui par l’institut TNS SOFRES ? On se rappelle qu’en mai 2011 un sondage commandé à l’entreprise TNS Sofres par Le Nouvel Observateur place François Hollande en tête aux premier et second tours de l’élection présidentielle. alors qu’il était jusque là placé en 3e position. Le manque de solidité de ce sondage oblige la Commission des sondages à une mise au point le 31 mai 2011 – fait relativement rare – qui « exprime des réserves sur le caractère significatif des intentions de vote publiées qui ne reflètent pas les résultats de l’enquête »
Mais cette proximité entre institut de sondage et partis politiques du système capitaliste n’est pas l’apanage de l’extrême droite. A la droite extrême, chacun se souvient de la candidature en tête de liste des régionales 2015 en Languedoc Roussillon de Dominique Reynié, l’un des « politologues » analyste de sondages mobilisant le plus les antennes, notamment dans l’émission C dans l’Air de Yves Calvi.
Sachant que l’un des dirigeants de l’IFOP Opinion est un des dirigeants du FN, chacun peut apprécier comment il faut considérer le fait que l‘IFOP soit l’un des instituts de sondages qui attribue le plus d’intention de vote à Marine Le PEN ou qui tente d’expliquer que c’est elle qui « défendrait le mieux les femmes ».
Le FN parti du système
De fait, de part son programme – dont le fond économique est d’inspiration libérale et pro-capitaliste, refusant dans les faits la sortie de l’UE et de l’euro, et ayant pour objectif de diviser les français selon des critères identitaires, et promouvoir une politique profondément xénophobe – mais également de par son personnel politiques le Front National est l’archétype du parti du système. Comment oublier ici que la PME Le Pen ne doit sa progression et son audience qu’à sa surmédiatisation constante depuis les années 1980, de manière à garantir les victoires électorales systèmatiques des bonnets blancs et blancs bonnets de la classe politique que sont les LR et autres PS. LR, FN et PS sont les trois piliers du parti unique capitaliste qui perpétue la dictature de la classe capitaliste, écrasant le peuple, exploitant les travailleurs.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
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