L’ensemble des sondages de tous les instituts se rejoignent : les voyants sont au rouge contre la politique de Macron-UE-MEDEF. Le banquier installé à l’Élysée qui insulte les Français et mène à marche forcée une violente offensive anti-sociale au service des riches en application des ordres donnés par l’Union Européenne et pour satisfaire aux revendications du MEDEF a réussi le tour de force de se mettre à dos près de deux français sur trois en moins de six mois. La colère est explosive dans le pays et ne demande qu’à s’organiser.
Dans ces conditions, on se demande bien pourquoi les syndicats, CGT en tête, se refusent à organiser une mobilisation tous ensemble et en même temps avec comme le propose le PRCF depuis maintenant des mois, rejoint par Mélenchon le 23 septembre dernier, pour initier le mouvement d’une énorme manifestation sur les Champs Élysées à Paris.
La majorité des Français opposée à la politique de Macron-UE-MEDEF
D’après un sondage Harris Interactive réalisé fin octobre, les Français sont deux fois plus nombreux à ne pas du tout faire confiance (23%) à Macron qu’à lui faire vraiment confiance (12%). Plus de la moitié ne fait pas confiance à Macron qui ne bénéficie que du soutien d’une partie des sympathisants de la droite et du centre (LR, LREM & PS).
L’enquête de l’institut IFOP réalisée à la même date confirme la cristallisation et la dynamique de l’opposition à la politique de Macron. 55% des français désapprouvent la politique de Macron, et même 31% (+ 2 points) désapprouvent totalement. C’est 3 fois plus que l’ultra minorité (11%) qui approuve totalement la politique du président des riches. En six mois, Macron et sa politique ont dégringolé de 22 points. C’est énorme !
Dans le détail, si les artisans, les professions libérales et cadres supérieurs affichent leur satisfaction majoritaire de la politique pro-riche et pro-patronale de Macron (respectivement 50% et 57% de taux d’approbation), 69% des ouvriers et 60% des employés condamnent totalement cette politique. Oui Macron mène la lutte des classes pour les riches, et les travailleurs en sont bien conscients. Il est bien dommage qu’il n’y ait plus que dans les états-majors syndicaux que l’on se refuse à mener la lutte des classes mais pour défendre les travailleurs. En terme d’âge, il n’y a que les 65 ans et plus pour soutenir mollement l’homme de main du MEDEF et le factotum de la Commission Européenne en France; sans doute que beaucoup de retraités n’ont pas encore compris que Macron c’est la baisse des retraites, et la casse de la Sécu ! En revanche, les jeunes et les actifs s’opposent frontalement à la politique de Macron qui les agresse violemment (entre 44% et 59% désapprouvent sa politique). Géographiquement, il n’y a guère que dans l’agglomération parisienne que Macron bénéficie d’un soutien réel (51% d’approbation de sa politique), tandis que partout ailleurs, l’opposition est ultra- majoritaire y compris dans les grandes villes de province (60%).
Ces résultats ne sont pas totalement une surprise, la politique de Macron étant directement dictée depuis Bruxelles pour satisfaire aux quatre volontés du grand patronat, des banques, des multinationales et étant exactement la même que celle que les travailleurs ont condamnée et sanctionnée dans les urnes en dégageant Sarkozy puis Hollande. La surprise: la vitesse de la montée de la colère, le pouvoir Macron étant déjà totalement usé et isolé en à peine quelques mois. Et si ce dernier tente de prendre de vitesse toute opposition en utilisant les méthodes les plus antidémocratiques en pratiquant le totalitarisme dans l’exercice du pouvoir, cela a provoqué un tsunami d’oppositions qui ne demandent qu’à se fédérer pour stopper le coup d’État social en cours, La vraie question que chaque travailleur doit se poser, et doit poser dans son syndicat, c’est pourquoi cette convergence des oppositions dans la lutte n’est-elle pas effective ? pourquoi ces journées de manifestations et de grèves en ordre dispersé et dilué dans le temps ? pourquoi ce refus d’une manifestation nationale? Bien sûr on sait que la CFDT de Berger et Mailly contre les syndicats FO veulent sauver Macron et empêcher que s’unisse la légitime colère populaire, mais la forte mobilisation dans la rue et avec des grèves très suivies depuis la rentrée, le soutien majoritaire dans l’opinion au mouvement social démontrent que cette diversion ne prend pas auprès des travailleurs qui attendent et veulent un vrai calendrier de luttes gagnantes.
Ordonnances, ISF, Sécu, Éducation Nationale : dans tous les domaines, les Français opposés au coup d’État anti-social de Macron-UE-MEDEF
Plus d’un Français sur deux condamne la politique économique du régime Macron et près de deux sur trois jugent que le pouvoir ne se préoccupe pas des Français. Sur ces deux questions, les soutiens fermes de Macron sont deux fois moins nombreux que les opposants totaux. Le clivage de classe est hyper marqué, alors que seules les professions libérales et cadres supérieurs – c’est-à-dire les plus aisés – jugent Macron proche de leurs préoccupations.
Dans une note récente,les analystes de l’IFOP soulignent que si les ouvriers et les employées sont ceux qui ont le plus refusé de reporter leur vote sur Macron au second tour de la présidentielle, ils soutiennent massivement les grèves et manifestations contre la politique de Macron, les ordonnances loi travail notamment( 65% et 83% de soutien respectif pour les employés et ouvriers)
Ouvriers et employés ne sont pas dupes du tour de passe- passe sur la CSG et les cotisations sociales : si 27% approuvent se laissant embobiner sans voir que cela revient en réalité à une baisse de salaire, 48% soit près du double s’y opposent.
Sur la forme, les travailleurs français ont bien identifié le mépris de classe qui perle à travers chacune des mesures, chacune des prises de parole d’un président qui ne cesse de les insulter pour mieux casser la France.
61% des français toujours selon l’IFOP sont opposés à la suppression partielle de l’ISF. Sans surprise cette opposition est massive parmi les jeunes, les employés, les ouvriers et ne recueille un soutien à peine majoritaire que parmi les « cadres et professions libérales », et ceux dont les revenus mensuels dépassent les 4000 €. 3 français sur 4 sont convaincus que la suppression de l’ISF ne conduira pas à augmenter l’investissement dans les entreprises, une large majorité est convaincue que cela ne changera rien en terme d’évasion fiscale : ils ont bien compris que ces arguments repris en cœur par les éditocrates faisant la campagne de Macron c’est se payer leur tête.
Au contraire, 3 Français sur 4 sont convaincus que la suppression de l’ISF va augmenter les inégalités.
Opposition à Macron : les Français soutiennent la France Insoumise
Malgré le tir de barrage permanent, les campagnes de calomnies, la dynamique dans l’opposition apparaît clairement du côté de la gauche de l’échiquier politique, avec un soutien affiché marqué à la France Insoumise comme première force d’opposition (39% contre 9% au PS, 20% au FN et 24% au LR). À noter que la FI est en tête dans toutes les catégories de la population et en particulier chez les employés et ouvriers, chez les jeunes, les actifs. Et Mélenchon apparaît en tête des personnalités politiques françaises, dépassé de peu par le présentateur télé vedette, Nicolas Hulot – dont les sondeurs indiquent par ailleurs qu’il n’a aucune influence sur le gouvernement pour une majorité des Français….
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Bonjour.
Il y a là un potentiel de changement, ou du moins une fenêtre pour les conditions de changement, donc un programme cohérent mettant en relief les structures d’un réel changement pouvant satisfaire une large majorité de la population.
Mais le changement économique (politique) avancé par la FI, le PRCF que j’ai lu, me semble trop compliqué, il demeure dans le sillage des structure libéral en place. Comment dire, prenez ça au sérieux et examiner le sens de la structure économique, le travail, et les aménagements l’entourant (assurance chômage, et les ISEF et ci….)
Krishnamurti: la gauche est la continuité modifiée de la droite….les politiques économiques, des variantes.
Changer pour que rien ne change, la continuité modifiée……. Réfléchissez bien, examiner comparativement vos politiques économiques de changement d’avec celles existants.
Bien sûr, quand vous parlez d’expropriation semble indiquer un vrai changement, mais si le mode de travail garde le même patron………. Ou encore, des formes de coopératives d’état, ou avec des têtes dirigeantes nommées (au sens classique du terme), encore de faux changements. Ça c’est déjà vue. Oui ?
De même, la Constituante Bolivarienne qui est prometteuse, peut facilement être noyauté. Ne soyons pas naïf. La population chaviste doit être alerte. Souvent , des choses populaires et spectaculaires et en même temps des choses plus subtiles viennent…… Vous comprenez le sens que je veux amener.
Mais je crois M. Maduro honnête, intègre. Et il l’a dit lui-même, la Constituante c’est la survie de la Révolution et du chavisme au sens idéologique, mais aussi de survie tout court. Il faut imaginer la répression si la révolution est renversée. Juste en Espagne, les députés à la tête du référendum Catalan, risquent 30 ans, si je ne me trompe.
La Turquie, n’y est pas allé de main morte. Macri, en Argentine, licenciement de masse.
Pour ma part, ne pas considérer, le système de coopératives autogérées (à temps partagé progressif, mais systématique avec des dates), le revenu de base-salariat (c’est quoi le problème ?) et le tout PIB à la Cotisation dans un programme, dont la politique d’expropriation expliquée et justifiée, cohérent et discuté dans une Constituante Citoyenne Travailleur. Je m’aperçois que bien des mythes, non seulement ont connu un recule factice, mais reviennent en force. En tout cas, c’est que laisse entendre les opinions médiatiques. Le mythe centrale, enfin de compte qui est comme le fil conducteur du système à travers l’histoire, est le mythe que la dignité de l’homme est liée au travail, que c’est le travaille qui valide la dignité de l’homme. Et le concept de dignité est un symbole fondamental, je dirais pour emprunter à Jung, que le travail est l’archétype de la dignité humaine, que l’homme qui travaille et qui est productif (ce qui implique de longues heures de travail) est l’archétype de l’homme digne. Les termes travail et dignité sont inextricablement liés, et la religion y a veillé.
Donc, plusieurs centaines d’années de conditionnement (la condition humaine).
Je fais une distinction entre condition humaine et nature humaine, dans ce sens que la nature humaine est instrumentalisée en condition humaine.
En regard de la littérature marxiste (terme générique), tellement volumineuse, semble-t-il,ne serait-il pas pertinent dans les rangs communistes socialistes et ci. de faire le tri ?
Ce que je perçois dans toute l’affaire gauche-droite, il y a deux Vérités qui s’affrontent et en collatéral bien des morts.
Il y a même la question de la mort du communisme.
De quel communisme ?
Léniniste, bolchévique, trotskysme et ci.
Les partis de gauche et les mouvements sociaux d’Amérique Latine appuient un peuple qui écrit sa constitution à la barbe de l’Empire.
Mais la critique, la vraie, celle qui ne procède pas de projections idéologiques, appartient d’abord à ceux qui agissent sur place pour transformer leur réalité, à ceux qui peuvent critiquer un processus en connaissance de cause. En voici un bon exemple : le programme de ces militants de base et de peau foncée.
https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/07/21/les-partis-de-gauche-et-les-mouvements-sociaux-damerique-latine-appuient-un-peuple-qui-ecrit-sa-constitution-a-la-barbe-de-lempire/#comment-2750
Mais une constituante sans nouveau pacte social et la conception d’un nouveau paradigme économique, n’est-ce pas la continuité modifiée (K).