Alors que les politiques de casse du pays de UE/Macron/MEDEF frappent l’ensemble des travailleurs de France, elles frappent encore plus durement nos compatriotes des départements d’outre-mer : explosion de la misère, du chômage (60% des jeunes), services publics pulvérisés sur l’autel du tout profit, répression massive des travailleurs de la santé, etc.
A ce titre, la situation de l’hôpital de Pointe-à-Pitre est particulièrement éloquente : en sous effectif chronique, sans matériel, voire même sans locaux depuis l’incendie de ce dernier, ce service hospitalier est incapable de faire face aux urgences, déjà en temps normal et encore plus en temps de pandémie. D’ailleurs, au plus fort de l’épidémie de Covid, le régime Macron a bien été obligé de céder aux revendications de nos compatriotes antillais en acceptant miraculeusement la venue de brigades médicales cubaines pour épauler le personnel soignant sur place trop peu nombreux.
A cela doit s’ajouter à un réseau d’eau potable laissé à l’abandon par manque de financement – €uro-austérité oblige –, ce qui entraîne des coupures d’eau systématiques qui pourrissent la vie des habitants. Sans oublier la main mise des békés sur l’ensemble de l’économie de ses îles (notamment sur la canne à sucre, les bananes et les supermarchés) qui exploitent impitoyablement les travailleurs antillais ; békés qui doivent être expropriés de leurs moyens de production afin de les mettre sous le contrôle démocratique des populations locales et surtout des travailleurs.
C’est dans ce contexte de surexploitation capitaliste que les travailleurs guadeloupéens se sont soulevés et sont massivement entrés en grève générale, rejoints par les travailleurs martiniquais, avec des revendications fortes comme l’augmentation générale des salaires, l’interdiction des licenciements, le recrutement de fonctionnaires et le renforcement des services publics.
Quelle a été la seule réponse du régime Macron ? Comme il l’a toujours fait lors du mouvement des gilets jaunes (dont les braises sont encore brûlantes), contre les syndicalistes de combat ou lors des grèves contre la casse des retraites : répression, répression et encore répression, avec de surcroît une pointe de mépris aux relents colonialistes… Malgré la brutalité du régime Macron, les travailleurs guadeloupéens et martiniquais font face et mènent la lutte avec courage et détermination.
Malheureusement, la commission lutte du PRCF ne peut que constater l’absence totale de construction d’un mouvement similaire en métropole, les confédérations syndicales, CGT en tête, ne prévoyant aucune date pour une nouvelle mobilisation interprofessionnelle, alors que la situation des travailleurs en métropole n’est guère meilleure que celle de leurs homologues antillais.
Qu’à cela ne tienne : les travailleurs guadeloupéens et martiniquais, avec leur mot d’ordre de grève générale et leurs revendications pour les salaires et l’emploi, nous montrent le chemin du tous ensemble et en même temps que le PRCF réclame à cor et à cris depuis des années.
Dans ce contexte, la commission lutte du PRCF :
- Apporte un soutien total aux travailleurs guadeloupéens et martiniquais en grève générale et à leurs revendications ;
- Dénonce la répression extrême et brutale du régime Macron ;
- Invite les travailleurs de métropole, notamment les syndicalistes de classe, à s’unir à la base et à construire le tous ensemble et en même temps pour faire reculer U.€/Macron/MEDEF et arracher de nouveaux conquis sociaux !
une déclaration relayée par la FSAS CGTG http://www.veyatifsascgtg.org/2021/11/soutien-du-p.r.c.f.au-mouvement-populaire.html