A travers le combat de l’humanisme, des Lumières, de la Révolution française, du mouvement ouvrier, laïque et démocratique, du Front populaire, de la Résistance antifasciste et du C.N.R., le peuple français et sa classe ouvrière ont su arracher aux classes dominantes un certain nombre d’avancées civilisatrices que le grand capital essaie de détruire sous l’égide de la prétendue « construction » européenne et du « Grand Marché Transatlantique » en gestation.
A travers le « pacte de responsabilité » Merkel-Valls-MEDEF, qui prélève 50 milliards d’euros aux services publics exsangues, aux salaires et pensions déjà bloqués, aux allocations sociales, pour les donner au M.E.D.E.F. (qui les expatriera dans les paradis fiscaux où dorment déjà 480 milliards soustraits au fisc !), il s’agit de porter un coup décisif à la Fonction publique d’Etat, qui structure la République une et indivisible héritée de la Révolution « jacobine », de démanteler la Fonction territoriale (substitution aux communes, aux départements et aux régions existantes des euro-métropoles et de 10 « grandes régions » sur le modèle des Länder), de porter un nouveau coup à l’Education « nationale » pour faire place nette à l’école privée et à l’apprentissage patronal.
Le but est aussi de lancer la mise à mort de la Sécurité sociale, de l’hôpital public – délibérément mis en crise structurelle de fonctionnement – , de liquider l’Equipement (dont les prémices datent d’Henri IV et de Sully), de parachever la mutation-privatisation-liquidation de la Poste, d’EDF, d’Orange, bref, d’en finir avec l’héritage direct ou indirect du meilleur de notre histoire nationale.
Et bien évidemment, derrière le recul organisé du pouvoir d’achat des fonctionnaires, derrière les campagnes lancées contre eux par l’UMP et relayée mezzo voce par le PS et les « radicaux de gauche » (sic), le but est, comme dans toute l’U.E., d’orchestrer la baisse générale des salaires pour majorer les « marges » capitalistes sans aucun retour tangible pour sur l’emploi.
La mise à mort de la fonction publique et des services publics fait corps avec la casse accélérée du « produire en France », bradé par l’oligarchie avide de délocalisations. Cette casse des services publics fait corps avec la destruction de la culture nationale et de la langue française, sacrifiées sur l’autel des accords « transatlantiques », au profit du tout-anglais patronal et d’une pseudo-culture de masse abrutissante, mercantile, violente, irrationnelle, indigne de l’homme et de la science du 21ème siècle.
C’est pourquoi le PRCF soutient les personnels en grève et appelle à participer aux manifestations prévues. HALTE A LA CASSE DE LA FONCTION PUBLIQUE ! HALTE à l’EURO-DEMANTELEMENT DES ACQUIS SOCIAUX ET DE LA REPUBLIQUE ! RETRAIT du PACTE MERKEL-VALLS-M.E.D.E.F. et des contre-réformes eurolibérales frappant l’Education et les fonctions publiques territoriale et d’Etat !
Au-delà des revendications immédiates, le PRCF appelle à mettre radicalement en cause le système capitaliste, de plus en plus prédateur. Sortons la France de la mortelle U.E. du grand capital et rejetons le slogan mensonger de l’ « Europe sociale » que colportent les dirigeants euro-dépendants du P.S., du P.C.F., de l’euro-trotskisme. POUR S’EN SORTIR, IL FAUT EN SORTIR ; RESTER dans l’euro, rester dans la dictature européenne dirigée par l’axe Washington-Berlin, c’est « y rester » ! Non, l’U.E. n’est pas « la prospérité, la démocratie et la paix ». C’est la misère pour les « petits », l’appauvrissement et l’insécurité sociale pour les « moyens », la vie de château pour les plus aisés ; c’est le soutien aux nazis, comme on le voit en Ukraine où le gouvernement Valls soutient des antisémites, des tueurs de communistes, des casseurs de russophones, et met la France à la merci d’un embrasement guerrier imprévisible avec la Russie.
Un tel système ne s’amende pas, il se combat, n’en déplaise aux directions euro-formatées et hollando-complaisantes de la C.F.D.T., de l’U.N.S.A. et hélas, de la C.G.T. et de la F.S.U.
Une occasion sera donnée à chacun de prendre l’offensive contre cette dictature supranationale qui écrase nos salaires et mine nos conditions de travail : c’est de s’abstenir en masse le 25 mai pour délégitimer radicalement la « construction » européenne qui détruit notre pays et nos métiers. Pas une voix pour le P.S. qui a trahi une fois de plus sa base pour servir le M.E.D.E.F. ! Pas une voix pour l’U.M.P. ou pour Bayrou, qui veulent aller encore plus loin dans la casse ! Pas une voix pour le F.N. qui dévoie la défense de la nation dans l’impasse dangereuse de la xénophobie et qui feint de critiquer l’euro tout en cautionnant le pseudo-parlement supranational.
Ce n’est pas d’une impossible « réorientation progressiste de l’U.E. », cette dictature patronale, belliqueuse, supranationale que nous avons besoin, c’est d’une lutte « tous ensemble et en même temps de tous les salariés, non pour « négocier » les régressions mais pour les BALAYER en préparant l’insurrection citoyenne de la classe laborieuse de France et des autres travailleurs d’Europe.
Tous en lutte le 15 mai, boycott citoyen de classe et de masse le 25 mai contre les fauteurs d’euro-austérité !