L’enjeu des législatives. Alors que la campagne des législatives bat désormais son plein, le président Macron et son gouvernement au service de l’UE et du MEDEF a lancé l’offensive contre les travailleurs. Convoquant les représentants des syndicats à l’Elysée et à Matignon les 23 et 24 mai pour annoncer qu’ils feraient voler en éclat ce qui reste du code du travail après les euro lois Macron et El Khomri, à coup d’ordonnances antidémocratiques en profitant de l’été. C’est que Macron, fort de l’usage de 6 49.3 pour imposer par la force la libéralisation et la casse des droits des travailleurs, veut mener une guerre éclair, une vraie blitzkrieg afin de satisfaire aux exigences de Merkel, l’Union Européenne et le grand patronat. Et il est conscient qu’il est ultra minoritaire dans le pays.
Une majorité des français est contre les ordonnances, contre une loi travail bis cassant le code du travail
D’ores et déjà la CGT et FO ont annoncé leur opposition à ces projets totalitaires. Et la mobilisation devrait démarrer sans attendre. Un récent sondage Odoxa diffusé par Radio France confirme l’opposition de 51% des français à ce que Macron touche au code du travail, 63% exigent que Macron revoie sa copie et tienne compte des objections des syndicats et 52% s’opposent vigoureusement au recours aux ordonnances.
Stopper les ordonnances UE Macron l’enjeu des législatives
Le mouvement social contre la loi travail a démontré que face aux institutions antidémocratiques de la Ve république et notamment l’article 49.3, il y a un vrai enjeu pour les travailleurs à construire le rapport de force jusque sur les bancs de l’assemblée nationale. Et de ce point de vue, les travailleurs doivent être conscients que ces législatives ont au moins un réel enjeu concret : stopper les ordonnances annoncées par Macron, commanditées par l’Union Européenne du Capital et ses sinistres GOPE (les recommandations par pays qui fixe chaque année le programme du gouvernement qui n’est plus que l’exécuteur de basses oeuvres des diktats de la Commission Européenne).
Au-delà de la majorité – qui impose de réunir 289 députés, une marche que pourraient franchir les 7 millions d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon, s’ils se mobilisent tous ensemble et en même temps jusque dans les urnes – d’autres seuils institutionnels cruciaux, s’ils étaient franchis, pourraient permettre d’aider de façon décisive le mouvement social à mener la résistance face au renforcement de l’exploitation capitaliste qui est la mission du banquier Macron :
- 185 députés élus, et les travailleurs pourront organiser un référendum. Par exemple pour la sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN. Ou encore pour abroger la Loi Travail, pour renationaliser les services publics libéralisés et euro-privatisés, ou même pour imposer les réformes démocratiques nécessaires pour permettre une vraie représentation populaire.
- 58 députés élus, et les travailleurs pourront déposer une motion de censure. Permettant d’impulser la riposte à l’usage des articles 49.3, permettant de stopper les ordonnances Macron.
- 15 députés et les travailleurs pourront mener des enquêtes parlementaires – précises et étendues – par exemple sur le financement de la campagne électoral de M. Macron, les magouilles de ses ministres. Mais également sur les causes des euro délocalisations, sur l’évasion fiscale, le dumping social. Avoir accès aux détails des niches fiscales qui sont responsables du trou dans les budgets de l’État et de la Sécu et des coffres remplis des grands actionnaires…
JBC pour www.initiative-communiste.fr, le journal et site web du PRCF