NON À LA PRIVATISATION DE TRANSDEV ET DES CENTRES BUS RATP !
Le PRCF s’oppose fermement à la privatisation en cours du groupe Transdev, aujourd’hui détenu en majorité par la Caisse de dépôts et consignations (CDC) mais qui cherche à se débarrasser d’une grande partie de ses actions. Ce projet ne profitera qu’aux marchés financiers et, accessoirement, au budget de l’État en pleine recherche d’économies pour obéir aux diktats économiques de l’UE et financer indirectement son budget. Si la CDC cède sa participation de 66 %, elle risque de la réduire à seulement 15%, ouvrant ainsi la voie à une prise de contrôle par des acteurs privés. Ce projet s’inscrit dans un contexte de concurrence accrue entre les grands groupes publics français et de démantèlement des services publics de transport, au détriment des usagers et des salariés, mais aussi des capacités organisationnelles et souveraines du pays dans le secteur du transport de voyageurs.
En parallèle, la privatisation des centres bus RATP, impulsée par Valérie Pécresse, marque également une étape dans la marchandisation du transport public. Malgré les conditions de travail et de transport déjà dégradées, le Conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités (IDFM) doit confirmer, le 12 novembre, ces choix d’attribution à des opérateurs privés.
Malheureusement, mais sans surprise, les confédérations syndicales arrimées à la Confédération européenne des syndicats ne touchent pas un traître mot du rôle délétère de l’Union européenne et de ses politiques capitalistes et supranationales qui appauvrissent la France et qui détruisent nos salaires, nos emplois et nos services publics.
Pourtant, ces privatisations à venir, comme celles déjà opérées d’autres services publics, vont de pair avec la casse capitalistique en cours de l’emploi industriel, comme à Michelin, ou dans la grande distribution comme à Auchan. Afin de compenser la baisse tendancielle et générale du taux de profit, les capitalistes des « secteurs privés » se retirent de l’industrie et de ses risques face à la concurrence de plus en plus forte, par exemple, de l’économie chinoise, et cherchent à se rabattre sur un capitalisme rentier où l’État a assumé les investissements et où il existe déjà un public captif. Les autoroutes en sont un très bon exemple.
Plus que jamais, il est crucial de se mobiliser pour refuser la dislocation du service public de transport et défendre ce bien commun. Le transport public n’est pas une marchandise à vendre, mais un droit fondamental pour toutes et tous. Et pour cela, la clef n’est autre, non seulement et EN MÊME TEMPS, que de combattre les privatisations et de défendre le « produire en France », mais aussi de dénoncer fermement l’Union européenne sans avoir peur de poser sur la table la possibilité d’en SORTIR.
Commission luttes du PRCF, 9/11/24