Une nouvelle étape grave a été franchie dans la censure de l’internet. Les plus conscients et informés des utilisateurs des réseaux sociaux savaient déjà la censure non officielle qui s’exerce à travers le filtre des réseaux sociaux, sociétés privées américaines, qui imposent leur filtre idéologique. Une censure qui fait régulièrement rigoler lorsqu’un utilisateur s’aperçoit qu’il est interdit de partager certains nus de Boticelli car non conforme aux règles des publications facebook.
Une censure insidieuse et non assumée ouvertement à travers les traitements « automatisés » sélectionnant l’information à afficher auprès de chaque utilisateur. Soi-disant au profit de la meilleure expérience pour l’utilisateur. En réalité d’abord une obligation pour les diffuseurs de contenus de passer à la caisse des publicités d’une part, d’autre part le moyen de garantir la prééminence de la diffusion des médias des milliardaires capitalistes seuls à même d’avoir les moyens de répondre aux exigences techniques sans cesse croissantes imposées par les algorithmes de sélections de la mise en avant des contenus. Faut-il rappeler à ceux moins bien informés sur ces sujets que Google et Facebook concentrent à eux deux plus de 70% de la diffusion d’informations auprès des internautes, et que 2/3 des personnes s’informent désormais principalement par les réseaux sociaux ? Il est donc impossible pour un média d’information de prétendre se passer de google et facebook pour atteindre un public de masse au quotidien. Ces deux firmes se sont de fait arroger un monopole quasi exclusif sur la diffusion de l’information en ligne.
Dès 2017, facebook, le principal réseau social, et de très loin, en usage dans le monde et en France, a changé sa façon de diffuser les informations sur les fils d’actualité des utilisateurs. Jusque-là, lorsque vous vous abonniez à une page, l’intégralité de ses publications apparaissaient sur votre fil. Sans que la page n’aient à payer de publicité pour que ses abonnés puissent voir le contenu auquel ils s’étaient abonnés. Facebook a donc mis en place un système du nom de Edgerank, dont la fonction est de déterminer le contenu affiché sur chaque fil utilisateur. Résultat, alors qu’un site d’information – comme www.initiative-communiste.fr – touchait 100 % de ses abonnés à sa page facebook, le taux n’a fait que décroître au fil des années, jusqu’à tomber à moins de 10 %. Pour être vu, il faut désormais payer. Payer de la publicité à facebook, ou payer des « community manager » pour suivre les règles obscures de l’automate et tenter de ne pas disparaître totalement de la vue de ses utilisateurs. Nous vous l’avions révélé, comme bien d’autres sites d’informations progressistes, la mise en œuvre de ce filtre s’est traduit par une baisse monumentale du nombre des internautes voyant nos publications sur facebook ! À grand peine compenser par l’activisme des militants et sympathisants du PRCF…
Alors, quelle est cette nouvelle étape franchie dans la censure ? Eh bien il s’agit tout simplement de la censure ouverte. Celle de l’interdiction de publier certains contenus. De façon discrétionnaire. C’est par exemple le cas du blog de notre ami Michel Aymerich sur facebook dont nous publions le témoignage ci-dessous. D’insidieuse, planquée sous l’application de soi- disant règles, obscures et discrétionnaires, la censure s’affiche désormais plus ouvertement.
Ou encore sur twitter, le non affichage des tweets concernant le procès Assange, rapporté par nos confère de legrandsoir.info. Et la dévalorisation de l’affichage des infos des comptes twitter des chaines russes RT et Sputnik. Et au-delà l’affublement de mentions infamantes pour des médias indépendants visant à les discréditer, tandis que les médias des milliardaires se voient eux rétribuer pour élaborer des index de la censure et labelliser l’information officielle… Nous y reviendrons.
Une étape qui n’est cependant pas une surprise. À Initiative Communiste, nous connaissons de longue date cette censure par Google qui sur son portail d’information google actualité a toujours refusé le référencement du site internet de notre journal, sans autre forme de justification. Un portail d’actualité qui ne diffuse en réalité quasi exclusivement que les titres de la presse quotidienne et des chaines d’infos détenues par les milliardaires. Une censure cependant non publique et non assumée.
Mais une étape qui préfigure un large mouvement en cours, celle de l’accélération de la perte des espaces de neutralité de l’internet, désormais quasi exclusivement une chasse gardée des GAFA.
Une évolution qui est par ailleurs le pendant des restrictions des libertés individuelles, à l’image du régime Macron prétendant restreindre sans contrôle du juge, la liberté individuelle de parole sur les réseaux sociaux. Paniqué d’avoir vu s’organiser les gilets jaunes au moyen des réseaux sociaux. Une loi Avia anticonstitutionnelle censurée comme telle, mais que la Macronie compte bien réimposer en violant la constitution de façon légale… au moyen de directives européennes.
En matière d’information comme de production industrielle, celui qui détient les moyens de production a le pouvoir. Ne nous y trompons donc pas, le système capitaliste s’accommode fort bien d’internet, un internet que par ses monopoles médiatiques et de la télécommunication, il détient au sens propre du terme, pour renforcer sous des apparences séduisantes de liberté de communication, son totalitarisme absolu.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Que signifie la censure par Facebook de mon blogue « À contre air du temps » ?
Aymerich Michel 12 Octobre 2020 …
Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester.
Actualisé le 14/10/2020 à 10:45
Par Michel AYMERICH
Il existe une loi du développement dialectique, c’est celle de la transformation de la quantité en qualité. Un exemple bien connu de tout un chacun ou presque est celui du processus d’abord graduel de l’eau qui en chauffant finit par bouillir et se transformer en vapeur ou à l’inverse le processus de refroidissement qui fait que l’eau finit par se transformer en glace. Cette loi permet d’expliquer une chose simple. A partir d’un certain degré de développement qui peut être une accumulation donnée, un seuil est franchi, une chose se transforme qualitativement. On passe d’un état des choses à un autre radicalement différent. Cela vaut en matière de société, dont chacun comprendra qu’elle correspond à une organisation politique.
Je comprends et explique la censure par Facebook des 106 articles (107 avec ce nouvel article) du blogue «À contre air du temps», comme un exemple dans un processus quantitatif (accumulation d’éléments) qui illustre le diagnostic politique établi par le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), selon lequel en France, mais aussi en Europe, un processus de fascisation est en cours. Disons que, pour le moins, les exemples de mesures anticommunistes s’accumulent, lesquels peuvent faciliter l’établissement d’une dictature semi-fasciste puis fasciste!
Pour prendre un exemple récent, rappelons ou plutôt informons le lecteur (combien d’entre vous en ont-ils été informés? [1] par la «grande» presse?) que l’année passée, le 19 septembre 2019 (l’année du 70eme anniversaire de la naissance de la République populaire de Chine (RPC) et ce 12 jours avant sa commémoration!), «une résolution anticommuniste primaire mettant sur le même plan nazisme et… communisme!» [2] était votée par une majorité du parlement européen.
Rares et isolées furent les protestations:
«Le PRCF et le CISC viennent de proposer aux organisations communistes se réclamant d’une reconstruction communiste de signer un texte commun contre le monstrueux texte fascisant voté par le «parlement» européen, celui-là même que les forces euro-constructives nous présentent comme le cœur de la grande «démocratie européenne». Le but est de criminaliser la politique et les symboles communistes en Europe en attendant de pouvoir, comme en Pologne, interdire les partis communistes et harceler leurs militants courageux. [3]»
Voilà les commentaires et partages d’articles récents (faire défiler) qui ont suscité la CENSURE!
Ayons toujours à l’esprit que le 17 août 1956 le Parti communiste d’Allemagne (KPD) était interdit en RFA (Allemagne de l’Ouest) [3] pour la seconde fois dans l’histoire, après celle survenue lorsque Hitler établit la dictature du parti germano-fasciste (nazi). Deuxième interdiction du KPD qui suivait celle déjà survenue en 1951 du mouvement de jeunesse «La libre jeunesse allemande (FDJ)» [4].
Un mouvement (ici, une accumulation quantitative qui tend vers le passage à une nouvelle qualité sous forme d’un retour à une réalité dont on croyait à tort qu’elle fut une page tournée) se profile où de façon croissante les communistes sont criminalisés :
«Le 12 octobre 2020, le Ministère de la Justice d’Ukraine a envoyé les services secrets (SBU) contre le média indépendant GolosUA au motif que ce dernier n’avait pas respecté la loi anti-constitutionnelle sur la « décommunisation ».
GolosUA, l’un des derniers en Ukraine à donner la parole aux communistes, a diffusé une interview en date du 9 mai 2020 du dirigeant du Parti communiste d’Ukraine, Petro Simonenko, à l’occasion du 75ème anniversaire de la victoire du peuple soviétique contre le fascisme-nazisme. [6]»
Rappelons que le fascisme est toujours anticommuniste. C’est historiquement sa caractéristique principale, sa raison d’être, ce que les responsables de la «social-démocratie» (PS en France) à la droite et l’extrême droite s’efforcent toujours de dissimuler d’une façon ou d’une autre.
Mais avant que la dictature fasciste – cette forme «pure» de la dictature bourgeoise – remplace la forme actuelle de dictature bourgeoise (démocratie pour les très riches qui constituent les sommets de la classe bourgeoise, miettes de «démocratie» de taille variable pour le peuple -au centre duquel se trouve la classe ouvrière- qui masquent et surtout atténuent le ressenti de la dictature économique et politique de la classe bourgeoise), il existe toujours des stades intermédiaires.
Dans une période de réaction accélérée, alors que la fraction la plus réactionnaire de la bourgeoisie s’inquiète du devenir de l’essentiel de son pouvoir et de son influence politique (garantie de ses profits faramineux), elle peut finir par opter pour une dictature bourgeoise ouverte, le fascisme [7].
En effet, alors que la crise économique structurelle du capitalisme-impérialisme, avec ses effets sociétaux (éléments manifestes de décadence civilisationnelle…), ne cesse de se poursuivre, voire de s’accentuer, l’émergence en tout de la Chine est devenue flagrante. Une Chine qui sous sa forme de République populaire de Chine, dirigée par le Parti communiste chinois, représente une société accumulant des «succès phénoménaux» [8], les uns après les autres, amène les représentants du capitalisme-impérialisme («gauches» anti-marxiste et pseudo-marxiste incluses…) à s’inquiéter du devenir de leur hégémonie. Bien évidemment!
Les représentants du capitalisme-impérialiste principal que sont les USA [9] ont annoncé rien de moins qu’ils déclenchaient une campagne de désinformation [10].
En vérité cette campagne accentue (jusqu’où iront-ils?)ce qu’ils faisaient déjà depuis belle lurette !
Dans ces conditions, je reproduis ici les lignes pertinentes suivantes de Fiona EDWARDS:
«La classe dirigeante étasunienne intensifie sa belligérance à l’égard de la Chine. Cette nouvelle guerre froide menace non seulement la Chine, mais aussi l’humanité tout entière.
Il est essentiel que la gauche occidentale comprenne les enjeux énormes que représente la défaite totale de la nouvelle guerre froide étasunienne et écarte toute tentation de prendre une position neutre sur cette question de vie ou de mort.
L’impérialisme étasunien cherche désespérément à contenir la montée de la Chine, à retarder le développement économique du pays et à maintenir la domination des États-Unis sur les affaires mondiales.
[…]
Si les États-Unis réussissent leur guerre froide, les politiques d’un impérialisme sans contraintes en matière de pandémies, de changement climatique, de pauvreté, de racisme et de guerre menacent de dominer le monde.
L’objectif principal de la guerre froide des États-Unis est d’essayer de dépeindre la Chine comme l’ennemi sur toutes ces questions majeures pour l’humanité.
C’est le contraire qui se produit et suggérer que les États-Unis et la Chine représentent un double mal et adoptent le slogan « ni Washington ni Pékin » est non seulement faux dans les faits, mais apporte un soutien à la guerre froide de Washington.
Les mensonges des États-Unis au sujet de la Chine sont de l’ampleur de ceux qui ont trait aux armes de destruction massive de l’Irak ou à l’incident du golfe du Tonkin. [11] »
Alors où sont ceux –maintenant !– qui se complaisaient à citer la petite phrase de Rosa Luxemburg ? «La liberté, c’est toujours la liberté de ceux qui ne pensent pas comme vous» pour mieux faire oublier la conclusion de son opuscule La révolution russe » [12].
Et quel avocat entamera-t-il un procès à Facebook pour cette violation flagrante de la légalité (bourgeoise) que représente la censure de tous les articles de mon blogue sur Facebook?
Un blogue totalement dépourvu de racisme et d’antisémitisme. Bien au contraire!!!
Un blogue qui très bientôt (sans doute deux à trois semaines) atteindra les 100.000 visiteurs uniques (plus de 125.000 pages visitées).
Quel journaliste publiant dans un journal ayant pignon sur rue portera à la connaissance de ses lecteurs cette censure?
Et quel(s) parti(s)?
NOTES :
[1] Le député de l’Hérault de 2012 à 2017, Jean-Louis ROUMEGAS (Autre écolo), non membre du Parlement européen, que j’avais interpellé à ce sujet dans la rue à Montpellier peu avant le premier tour des élections municipales de mars 2020 n’était même pas au courant et s’est dit en désaccord avec pareille résolution. Donc acte, mais encore?
Voir également : http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2019/09/ripostons-face-a-la-reecriture-ehontee-de-l-histoire.html
[5] Ibid.
[7] Historiquement, le fascisme au pouvoir avait été caractérisé comme suit par G. Dimitrov dans son rapport «L’offensive du fascisme et les tâches de l’Internationale Communiste dans la lutte pour l’unité de la classe ouvrière contre le fascisme» du 02 août 1935 au VIIe congrès de l’Internationale Communiste : «Le fascisme au pouvoir est […] la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier.[…]
Le fascisme, ce n’est pas un pouvoir au-dessus des classes, ni le pouvoir de la petite bourgeoisie ou des éléments déclassées du prolétariat sur le capital financier.
Le fascisme, c’est le pouvoir du capital financier lui-même. C’est l’organisation de la répression terroriste contre la classe ouvrière et la partie révolutionnaire de la paysannerie et des intellectuels.
C’est l’organisation de la répression terroriste contre la classe ouvrière et la partie révolutionnaire de la paysannerie et des intellectuels.
Le fascisme en politique extérieure, c’est le chauvinisme sous sa forme la plus grossière, cultivant une haine bestiale contre les autres peuples.» https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/fascisme-et-classe-ouvriere-par-georges-dimitrov/
Que signifie la censure par Facebook de mon blogue « A contre air du temps » ?
Aymerich Michel 12 Octobre 2020 …
Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester.
Actualisé le 14/10/2020 à 10:45
Par Michel AYMERICH
Il existe une loi du développement dialectique, c’est celle de la transformation de la quantité en qualité. Un exemple bien connu de tout un chacun ou presque est celui du processus d’abord graduel de l’eau qui en chauffant finit par bouillir et se transformer en vapeur ou à l’inverse le processus de refroidissement qui fait que l’eau finit par se transformer en glace. Cette loi permet d’expliquer une chose simple. A partir d’un certain degré de développement qui peut être une accumulation donnée, un seuil est franchi, une chose se transforme qualitativement. On passe d’un état des choses à un autre radicalement différent. Cela vaut en matière de société, dont chacun comprendra qu’elle correspond à une organisation politique.
Je comprends et explique la censure par Facebook des 106 articles (107 avec ce nouvel article) du blogue «A contre air du temps», comme un exemple dans un processus quantitatif (accumulation d’éléments) qui illustre le diagnostic politique établi par le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), selon lequel en France, mais aussi en Europe, un processus de fascisation est en cours. Disons que, pour le moins, les exemples de mesures anticommunistes s’accumulent, lesquels peuvent faciliter l’établissement d’une dictature semi-fasciste puis fasciste!
Pour prendre un exemple récent, rappelons ou plutôt informons le lecteur (combien d’entre vous en ont-ils été informés? [1] par la «grande» presse?) que l’année passée, le 19 septembre 2019 (l’année du 70eme anniversaire de la naissance de la République populaire de Chine (RPC) et ce 12 jours avant sa commémoration!), «une résolution anticommuniste primaire mettant sur le même plan nazisme et… communisme!» [2] était votée par une majorité du parlement européen.
Rares et isolées furent les protestations:
«Le PRCF et le CISC viennent de proposer aux organisations communistes se réclamant d’une reconstruction communiste de signer un texte commun contre le monstrueux texte fascisant voté par le «parlement» européen, celui-là même que les forces euro-constructives nous présentent comme le cœur de la grande «démocratie européenne». Le but est de criminaliser la politique et les symboles communistes en Europe en attendant de pouvoir, comme en Pologne, interdire les partis communistes et harceler leurs militants courageux. [3]»
Voilà les commentaires et partages d’articles récents (faire défiler) qui ont suscité la CENSURE!
Ayons toujours à l’esprit que le 17 août 1956 le Parti communiste d’Allemagne (KPD) était interdit en RFA (Allemagne de l’Ouest) [3] pour la seconde fois dans l’histoire, après celle survenue lorsque Hitler établit la dictature du parti germano-fasciste (nazi). Deuxième interdiction du KPD qui suivait celle déjà survenue en 1951 du mouvement de jeunesse «La libre jeunesse allemande (FDJ)» [4].
Un mouvement (ici, une accumulation quantitative qui tend vers le passage à une nouvelle qualité sous forme d’un retour à une réalité dont on croyait à tort qu’elle fut une page tournée) se profile où de façon croissante les communistes sont criminalisés :
«Le 12 octobre 2020, le Ministère de la Justice d’Ukraine a envoyé les services secrets (SBU) contre le média indépendant GolosUA au motif que ce dernier n’avait pas respecté la loi anti-constitutionnelle sur la « décommunisation ».
GolosUA, l’un des derniers en Ukraine à donner la parole aux communistes, a diffusé une interview en date du 9 mai 2020 du dirigeant du Parti communiste d’Ukraine, Petro Simonenko, à l’occasion du 75ème anniversaire de la victoire du peuple soviétique contre le fascisme-nazisme. [6]»
Rappelons que le fascisme est toujours anticommuniste. C’est historiquement sa caractéristique principale, sa raison d’être, ce que les responsables de la «social-démocratie» (PS en France) à la droite et l’extrême droite s’efforcent toujours de dissimuler d’une façon ou d’une autre.
Mais avant que la dictature fasciste – cette forme «pure» de la dictature bourgeoise – remplace la forme actuelle de dictature bourgeoise (démocratie pour les très riches qui constituent les sommets de la classe bourgeoise, miettes de «démocratie» de taille variable pour le peuple -au centre duquel se trouve la classe ouvrière- qui masquent et surtout atténuent le ressenti de la dictature économique et politique de la classe bourgeoise), il existe toujours des stades intermédiaires.
Dans une période de réaction accélérée, alors que la fraction la plus réactionnaire de la bourgeoisie s’inquiète du devenir de l’essentiel de son pouvoir et de son influence politique (garantie de ses profits faramineux), elle peut finir par opter pour une dictature bourgeoise ouverte, le fascisme [7].
En effet, alors que la crise économique structurelle du capitalisme-impérialisme, avec ses effets sociétaux (éléments manifestes de décadence civilisationnelle…), ne cesse de se poursuivre, voire de s’accentuer, l’émergence en tout de la Chine est devenue flagrante. Une Chine qui sous sa forme de République populaire de Chine, dirigée par le Parti communiste chinois, représente une société accumulant des «succès phénoménaux» [8], les uns après les autres, amène les représentants du capitalisme-impérialisme («gauches» anti-marxiste et pseudo-marxiste incluses…) à s’inquiéter du devenir de leur hégémonie. Bien évidemment!
Les représentants du capitalisme-impérialiste principal que sont les USA [9] ont annoncé rien de moins qu’ils déclenchaient une campagne de désinformation [10].
En vérité cette campagne accentue (jusqu’où iront-ils?)ce qu’ils faisaient déjà depuis belle lurette !
Dans ces conditions, je reproduis ici les lignes pertinentes suivantes de Fiona EDWARDS:
«La classe dirigeante étasunienne intensifie sa belligérance à l’égard de la Chine. Cette nouvelle guerre froide menace non seulement la Chine, mais aussi l’humanité tout entière.
Il est essentiel que la gauche occidentale comprenne les enjeux énormes que représente la défaite totale de la nouvelle guerre froide étasunienne et écarte toute tentation de prendre une position neutre sur cette question de vie ou de mort.
L’impérialisme étasunien cherche désespérément à contenir la montée de la Chine, à retarder le développement économique du pays et à maintenir la domination des États-Unis sur les affaires mondiales.
[…]
Si les États-Unis réussissent leur guerre froide, les politiques d’un impérialisme sans contraintes en matière de pandémies, de changement climatique, de pauvreté, de racisme et de guerre menacent de dominer le monde.
L’objectif principal de la guerre froide des États-Unis est d’essayer de dépeindre la Chine comme l’ennemi sur toutes ces questions majeures pour l’humanité.
C’est le contraire qui se produit et suggérer que les États-Unis et la Chine représentent un double mal et adoptent le slogan « ni Washington ni Pékin » est non seulement faux dans les faits, mais apporte un soutien à la guerre froide de Washington.
Les mensonges des États-Unis au sujet de la Chine sont de l’ampleur de ceux qui ont trait aux armes de destruction massive de l’Irak ou à l’incident du golfe du Tonkin. [11] »
Alors où sont ceux –maintenant !– qui se complaisaient à citer la petite phrase de Rosa Luxemburg ? «La liberté, c’est toujours la liberté de ceux qui ne pensent pas comme vous» pour mieux faire oublier la conclusion de son opuscule La révolution russe » [12].
Et quel avocat entamera-t-il un procès à Facebook pour cette violation flagrante de la légalité (bourgeoise) que représente la censure de tous les articles de mon blogue sur Facebook?
Un blogue totalement dépourvu de racisme et d’antisémitisme. Bien au contraire!!!
Un blogue qui très bientôt (sans doute deux à trois semaines) atteindra les 100.000 visiteurs uniques (plus de 125.000 pages visitées).
Quel journaliste publiant dans un journal ayant pignon sur rue portera à la connaissance de ses lecteurs cette censure?
Et quel(s) parti(s)?
NOTES :
[1] Le député de l’Hérault de 2012 à 2017, Jean-Louis ROUMEGAS (Autre écolo), non membre du Parlement européen, que j’avais interpellé à ce sujet dans la rue à Montpellier peu avant le premier tour des élections municipales de mars 2020 n’était même pas au courant et s’est dit en désaccord avec pareille résolution. Donc acte, mais encore?
Voir également : http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2019/09/ripostons-face-a-la-reecriture-ehontee-de-l-histoire.html
[5] Ibid.
[7] Historiquement, le fascisme au pouvoir avait été caractérisé comme suit par G. Dimitrov dans son rapport «L’offensive du fascisme et les tâches de l’Internationale Communiste dans la lutte pour l’unité de la classe ouvrière contre le fascisme» du 02 août 1935 au VIIe congrès de l’Internationale Communiste : «Le fascisme au pouvoir est […] la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier.[…]
Le fascisme, ce n’est pas un pouvoir au-dessus des classes, ni le pouvoir de la petite bourgeoisie ou des éléments déclassées du prolétariat sur le capital financier.
Le fascisme, c’est le pouvoir du capital financier lui-même. C’est l’organisation de la répression terroriste contre la classe ouvrière et la partie révolutionnaire de la paysannerie et des intellectuels.
C’est l’organisation de la répression terroriste contre la classe ouvrière et la partie révolutionnaire de la paysannerie et des intellectuels.
Le fascisme en politique extérieure, c’est le chauvinisme sous sa forme la plus grossière, cultivant une haine bestiale contre les autres peuples.» https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/fascisme-et-classe-ouvriere-par-georges-dimitrov/