La politique imposée par le MEDEF, l’Union Européenne, l’euro, c’est toujours moins de Sécurité Sociale, toujours moins de salaires, toujours plus de précarité. Pourquoi ? pour diminuer les impôts des riches (ISF et cie) et augmenter les impôts des travailleurs (CSG, TVA…) tout en diminuant les aides sociales (APL etc…). En clair les travailleurs doivent se saigner aux quatres veines et trimer comme des bêtes pour garantir l’augmentation des fortunes des milliardaires. En 20 ans les toutes premières fortunes de France ont été multipliées par sept.
Pendant ce temps, plus de 1 français sur trois vit ou a vécu dans la pauvreté.
Le 11e baromètre Ipsos-SPF pose des chiffres éloquents sur une réalité dont les bénévoles du Secours populaire font l’expérience quotidienne : la pauvreté s’enracine et s’étend, touchant des pans entiers de la population, y compris les seniors dont un nombre croissant peine à manger à sa faim et à se soigner.
source : https://www.secourspopulaire.fr/11e-barometre-ipsos-spf-2017
Le constat est sans appel : la pauvreté prend racine. Année après année, le baromètre Ipsos-SPF pointe un maintien de la pauvreté en France. En 2017, encore plus d’un tiers des Français (37 %) ont déjà fait l’expérience de la pauvreté. Depuis dix ans, cette précarisation ne cesse d’augmenter. Près de la moitié (47 %) des catégories socioprofessionnelles modestes (ouvriers et employés), ainsi que les personnes au revenu mensuel net inférieur à 1 200 euros (61 %) sont aujourd’hui plus exposées à la pauvreté.
Une hausse importante des demandes d’aides
Si les récentes études statistiques nationales font référence aux prémices d’une reprise molle de la croissance, l’aggravation de la pauvreté, elle, est constatée par les responsables du Secours populaire français à travers tout l’Hexagone. Aucun signe notable d’amélioration du quotidien des plus démunis. Bien au contraire. Les bénévoles font face à une augmentation des demandes d’aides allant de 15 à 50 % dans certains départements, comme dans la Loire, la Loire-Atlantique, la Haute-Garonne, l’Hérault…
Les sexagénaires affirment à 55 % que les risques pour leurs enfants sont « beaucoup plus élevés ». Cette inquiétude est d’autant plus forte que seuls 44 % d’entre eux se disent confiants dans leur capacité financière à aider leurs enfants en cas de besoin. Dans ses permanences d’accueil, le SPF perçoit sur le terrain une dégradation des conditions de vie des plus précaires. Malgré une lente reprise de l’activité économique, le sort des catégories populaires est très loin de s’améliorer : près d’un Français sur cinq ne parvient pas à équilibrer son budget à la fin du mois, 36 % déclarent que leurs revenus leur permettent juste de boucler leur budget et 19 % vivent à découvert.
Santé sacrifiée
Dix ans après le premier observatoire du SPF, les visages de la pauvreté se sont multipliés, les renoncements aux soins persistent : une proportion significative et en augmentation de la population française connaît des difficultés importantes dans son accès à la santé. De plus en plus de personnes ont du mal à payer des actes médicaux mal remboursés par la Sécurité sociale (39 %, soit +3 points par rapport à 2016).
Peur du lendemain
Dans ce contexte, les dépenses imprévues sont sources d’appréhension : 57 % des Français sont inquiets, voire très inquiets (20 %) en ce qui concerne leur capacité à faire face à un impondérable. Ils sont 58 % à appréhender à l’idée de ne pas pouvoir assumer la dépendance éventuelle d’un proche. En 2017, les Français pensent qu’une personne seule est pauvre quand elle dispose d’un revenu mensuel net inférieur ou égal à 1 113 euros. Ce montant est en hausse par rapport à l’an dernier de +45 euros, se rapprochant du smic qui fait figure de référence (1 149 euros depuis le 1er janvier 2017). Une somme qui reste supérieure au seuil de pauvreté qui est de 1 015 euros.