Les ouvriers de la seule raffinerie d’Île de France, la raffinerie de Grandpuits détenue par Total et située en Seine-et-Marne, ont décidé ce 4 janvier de se mettre en grève reconductible. La raison est simple : il s’agit de défendre l’usine et 700 emplois que la multinationale du CAC40 veut supprimer. Les revendications sont donc d’abord « 0 suppression d’emploi » et l’obtention de garanties sérieuses sur l’avenir du site. 90% des opérateurs ont donc voté en assemblée générale la grève à l’appel notamment de leur syndicat CGT.
Il s’agit d’un renforcement du mouvement puisque la mobilisation est en place depuis ce mois de décembre. Notamment le 17 décembre, les ouvriers avaient dû déclencher une grève et occuper les bureaux du site pour empêcher la direction de Total de procéder à une manœuvre de dégazage des installations, probable démarrage au plan industriel du démantèlement du site.
Faut-il rappeler que Total n’a aucun problème financier. La société qui est l’une des premières capitalisations boursières du CAC40, cotée , se vente d’offrir un rendement brut en dividende par action de 6,9% ! Avec un dividende de 1.98 € versé pour chacune des 2 653 124 025 actions composant le capital en 2020, c’est au total près de 5,3 milliards d’euros qui ont été donnés aux actionnaires en 2020 lors des trois premiers acomptes. Sans même compter le solde ! 7 milliards au total d’après l’observatoire des multinationales.
Faut-il également rappeler que Total s’est gavé d’aides publiques ? Notamment à travers le programme de soutien financier de la Banque Centrale Européenne ? Le groupe va également supprimer 3000 emplois en France dans sa filiale caoutchouc Hutchinson…
Retrouvez l’entretien spécial avec Adrien Cornet expliquant la situation, et le communiqué de soutien aux ouvriers de la raffinerie Total de Grandpuits adressé par la commission lutte du PRCF
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