Dimanche 5 avril 2009
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CONTINUER SELON LES CONFEDERATIONS SYNDICALES (ET DU GOUVERNEMENT) UNE MANIF TOUS LES 3 MOIS, OU S’ENGAGER DANS LA GREVE GENERALE ET RECONDUCTIBLE POUR OBLIGER LE PATRONAT ET LE POUVOIR
A CEDER SUR NOS REVENDICATIONS.
VOILA L’ALTERNATIVE.
Article de la Voix du Nord du dimanche 5 avril 2009:
« Les métallurgistes CGT de la région ont deux ennemis :
Le patronat et la CGT »
Jean-Pierre Delannoy (au fond en bout de table) s’en est pris au patronat et à sa propre organisation syndicale.PHOTO ÉMILIE DENIS
« Jean-Pierre Delannoy, responsable régional CGT des travailleurs de la métallurgie et activités liées, a tenu vendredi matin une conférence de presse dans les locaux de Wagon Automotive, à Douai. Le patronat et la « confédération » (les dirigeants de la CGT) ont été attaqués avec une égale vigueur.
« Renault-Douai, Toyota, Française de mécanique (Douvrin), Faurécia Hénin-Beaumont, etc. Entouré de dix-huit syndicalistes travaillant dans des grosses entreprises régionales de la métallurgie, Jean-Paul Delannoy a tenu une conférence de presse vendredi matin, dans les locaux du comité d’entreprise de Wagon automotive. M. Delannoy a abordé deux points : celui de la situation de l’emploi d’abord l’attitude de la fédération métallurgie CGT et de la confédération ensuite, accusées, par leur passivité, de faire le jeu des entreprises au détriment des salariés malmenés par la crise.
« À propos de l’emploi, M. Delannoy a donné les chiffres remontés des comités d’entreprise. « Du 1er janvier au 27 mars, ce sont 4 405 emplois qui ont été perdus dans la métallurgie, 700 dans la logistique-transport, 440 dans la chimie et la plasturgie. Des chiffres sous-évalués a-t-il précisé, puisque nous ne sommes pas installés partout. En juin, selon nos évaluations, ce sont de 12 000 à 14 000 emplois qui auront été supprimés ou qui seront en train de l’être dans ces branches. »
« La confédération baisse pavillon »
« Après les patrons, c’est la CGT qui s’en est pris plein la figure. Une réunion a eu lieu le 18 mars, à Montreuil, au siège de la CGT, avec la fédération de la métallurgie. C’est l’inertie de la fédération et de la confédération face à la crise et à la riposte syndicale qu’elle exige, explique M. Delannoy, qui ont incité les délégués CGT de la métallurgie à demander la tenue de cette réunion. Les résultats, le moins que l’on puisse écrire, n’ont pas été à la hauteur : « Malgré le char d’assaut du patronat et le soutien que le gouvernement lui apporte, la confédération et la fédération baissent pavillon. Il n’y a pas de perspectives nationales et de positions suffisamment claires qui puissent nous aider. On est amenés à négocier des réductions d’effectifs, ce que nous ne voulons pas et que la base ne comprend pas. Il est évident que ce n’est pas au niveau d’un site que l’on peut décider de l’avenir de la filière, c’est au niveau national. » « On nous a renvoyés à l’organisation d’une semaine d’action dans chaque région et à une journée d’action nationale à la mi-juin. Pourquoi pas à Noël ? Combien de salariés auront dérouillé d’ici là ? » s’est énervé Ludovic Bouvier, secrétaire général CGT du site Sevelnord de Lieu-Saint-Amand.
« C’est aujourd’hui qu’on licencie, qu’on casse les taules, qu’il y a des pertes de salaires de 300 E pour certains salariés » a poursuivi Pascale Montel, secrétaire générale du Nord de l’Union syndicale des travailleurs de la métallurgie. Et « c’est évident que ce n’est pas en se battant tout seuls dans nos boîtes qu’on peut gagner. » M. Delannoy a enfoncé le clou en guise de conclusion : « Il n’y a aucune volonté de la fédération d’agréger les luttes qu’il y a un peu partout. C’est l’identité même de la CGT qui est en crise. »
• J-L. R.