Ce 25 janvier 2022, à l’appel de la CGT FNME les électriciens gaziers lancent, en préambule de la journée nationale de grève du 27 janvier, un mouvement de grève reconductible pour les salaires. Est il utile de rappeler que depuis la privatisation d’EDF GDF sous les ordres de l’Union Européenne c’est 76 milliards d’euros qui ont été versés en dividendes ? Ce n’est pas le service public qui coute cher, encore moins ses agents, mais bien sa privatisation ! Le 26 janvier, réunis en intersyndicales, les électriciens gaziers sont appelés à la grève contre le « sacage d’EDF et du service public » alors que le gouvernement Macron vient de décider d’offrir pour 8 milliards d’euros d’électricité gratuite produite par EDF aux entreprises privées (Total entre autre) afin qu’ils puissent la revendre au prix forts et records aux consommateurs ! Un coup de force qui est dans la droite du projet « Hercule » qui visait lui aussi à séparer l’activité de production electronuclaires des autres productions électriques d’EDF, de façon à revendre auprès des groupes 100% privés à bas prix les kwh produits par les centrales nucléaires publiques.
https://twitter.com/FNMECGT/status/1484075583860621314
Solidaires des électriciens gaziers, car soucieux non seulement du service public mais donc aussi de ce secteur stratégique pour la France et son avenir, les communistes du PRCF seront à leur coté avec un tract au mot d’ordre très clair :
EDF-GDF appartient aux travailleurs et aux citoyens de France : Pour la reconquérir, Frexit progressiste !
Le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) soutient totalement le mouvement de grève des travailleurs d’EDF-GDF, comme depuis des années.Ceux-ci se battent non seulement pour améliorer leurs conditions de travail et une augmentation des salaires légitime, mais de plus défendent un service public de l’énergie malmené par l’augmentation spectaculaire des prix du gaz et de l’électricité, pénalisant des millions de citoyens et de travailleurs.
En effet, la hausse du tarif réglementé des ventes (TRV) du fournisseur Engie (ex-EDF) de 44% sur la facture des ménages se chauffant au gaz depuis janvier 2020 (soit un montant total de 1.482 euros par an) est proprement inacceptable au moment où 10 millions de personnes – soit près de 15% de la population – vivent sous le seuil de pauvreté fixé à 1.063 euros nets pour une personne seule. Cette situation est d’autant plus inacceptable que près de 60% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté ont subi des pertes de revenus depuis le début de la crise liée au coronavirus et que, dans le même temps, les bénéfices des entreprises du CAC 40 se sont accrus de près de 60 milliards d’euros au premier semestre 2021.
Si la reprise économique mondiale, l’augmentation du prix des quotas d’émission de dioxyde de carbone (CO²) ainsi que la spéculation accrue sur les prix des matières premières expliquent cette évolution, il est impossible d’occulter la malfaisante « ouverture à la concurrence » du secteur public du gaz et de l’électricité : nationalisés par le ministre communiste Marcel Paul à la Libération en application du programme du Conseil national de la Résistance, désormais privatisés en application des diktats de l’Union européenne qui promeut une « économie ouverte où la concurrence est libre et non faussée ».
Bien entendu, la Macronie soumise aux desiderata du CAC 40 et du MEDEF est l’un des grands artisans de la destruction du secteur public national de l’énergie, en portant notamment son projet Hercule. Mais entendre les cris d’orfraie des candidats européistes à l’élection présidentielle (y compris des forces de « gauche ») relève de la pure escroquerie politique, quand on sait que toutes ces forces euro-compatibles soit ont appuyé les catastrophiques euro-directives privatisant le marché de l’énergie, soit refusent de sortir de l’irréformable UE. Or, comme l’a clairement affirmé le secrétaire général de la CGT Energie de Paris, Cédric Liechti : « la responsabilité de l’Union européenne est totale » dans la destruction d’EDF.
https://youtu.be/nw-VO7HCZoY
Comment, en outre, ne pas dénoncer la honteuse décision de la confédération CGT de soutenir, avec Greenpeace, la destruction de l’industrie nucléaire qui, sans être la seule solution énergétique souhaitable, demeure un outil majeur pour la réindustrialisation de la France et, ainsi, de son indépendance énergétique ? Faut-il d’ailleurs s’étonner de voir Berlin, Bruxelles et Francfort faire pression pour que l’industrie nucléaire soit démantelée et que la France se retrouve dépendante énergiquement, tout en livrant ses travailleurs du gaz et de l’électricité à la merci des appétits des forces du Capital ?
Voilà pourquoi Fadi Kassem et le PRCF mènent la campagne pour une Alternative Rouge et Tricolore en 2022, afin de reconstituer un service public de l’énergie au service des citoyens et des travailleurs de France. Cela implique de nationaliser l’ensemble des secteurs énergétiques (à commencer par le gaz et l’électricité) et de le placer sous le contrôle des travailleurs et des citoyens de France. C’est à cette condition que pourra être engagée une véritable planification écologique par la combinaison de nombreuses énergies (nucléaire compris) faisant de moins en moins appel aux plus polluantes, tout en satisfaisant les besoins énergétiques des citoyens et des travailleurs.
C’est pourquoi il faut recouvrir une souveraineté nationale et populaire pleine et entière, et donc œuvrer pour le Frexit progressiste que défend le PRCF et qui vise à associer toutes les forces véritablement patriotiques et populaires de France – communistes, insoumis, gaullistes sincères, syndicalistes, gilets jaunes travailleurs –, seule solution indispensable au service des citoyens et des travailleurs de France qui aspirent à vivre dignement dans un pays dont les richesses croissantes profitent toujours plus exclusivement à l’oligarchie capitaliste prédatrice et corrompue.