Très forte mobilisation pour ce 1er mai 2019 dans toute la France, et ce malgré l’ordre donné par le régime de réprimer le mouvement social, résultant en des violences policières sans précédents, notamment à Paris.
Ce 1er mai est le signe de la profonde colère des travailleurs en France. Dès ce samedi les gilets jaunes appellent à nouveau à l’action tandis que jeudi 9 mai, l’ensemble des syndicats appellent la fonction publique à la grève générale
Une nouvelle fois des violences policières et une féroce répression du mouvement social
Le cortège syndical, y compris les carré de tête des organisations syndical a été violemment attaqué au départ de la manifestation boulevard du Montparnasse.
Le leader de la CGT, Philippe Martinez, visé par les grenades lacrymogènes, a fermement condamné des violences sans précédents.
Les chiffres des manifestations : 310 000 manifestants
Les premiers décomptes des manifestations arrivent de toutes la France, ils confirment une très forte mobilisation.
- A Paris : 80 000 manifestants
- A Marseille : 30 000 manifestants
- Toulouse : 20 000 manifestants
- Bordeaux : 15 000 manifestants
- A Lyon : 9 500 manifestants
- A Grenoble 10 000 manifestants
- Nantes : 6 000 manifestants
- Nice : 5000 manifestants
- Le Havre : 3000 manifestants
- Rennes : 4 000 manifestants
- Besançon : 4 000 manifestants
- Lille : 3 000 manifestants
- Montpellier : 3 000 manifestants
- Albi : 2 000 manifestants
- Angoulème : 1000 manifestants
- Montauban : 1 000 manifestants
Les manifestations du premier en photos et en vidéo
Les jeunes camarades des JRCF ont également publié un compte rendu des actions menées partout en France
http://jrcf.over-blog.org/2019/05/1er-mai-en-rouge-et-jaune.html
Le PRCF et les JRCF étaient présents aux quatre coins de la France pour alerter les travailleurs sur les buts réels de la politique capitaliste de Macron et de l’UE, pour appeler à l’abstention citoyenne aux élections européennes du 26 mai et pour porter les « quatre sorties », de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme !
Le combat continue !
le reportage de notre correspondant MF à Toulouse
A Marseille
A Marseille, les militants du PRCF, pour la plupart syndicalistes, ont distribué largement l’appel pétition initié par le Front Syndical de Classe. Le drapeau du PRCF, a attiré les regards puisque plusieurs manifestants et touristes l’ont pris en photo : un touriste russe, communiste, reconnaissant les communistes à la faucille et au marteau est d’ailleurs venu saluer les militants du PRCF.
A Rennes
Le PRCF 35 était présent avec une distribution de tracts puis participation au défilé avec les slogans du PRCF. De très bons et constructifs échanges avec les camarades de la JC.
A Nice
A Perpignan
A Paris
Les JRCF de Paris ont brandi le drapeau du Venezuela à Montparnasse, par solidarité avec le Venezuela. Nous sommes rassuré, le coup d’État de Guaido a encore échoué. Vive le Venezuela, son peuple, son Parti communiste et la révolution bolivarienne.
Aux alentours de 13h 30- 14h, les camarades parisiens furent témoins des violences policières. Les gaz lacrymogènes étaient partout et la police chargeait, ramenant les manifestants au point de départ de la manifestation. Au risque de créer un mouvement de foule.
A Paris, pour pouvoir quitter la manifestation, les policiers obligeaient les manifestants en gilet jaune à jeter les gilets à terre.
Des discours syndicaux offensifs
Dans nombre de manifestations, les discours syndicaux étaient à l’offensive. Pour appeler à l’action, au tous ensemble en même temps et à la convergence des luttes. A l’image du discours de la FSU 81 dans la manifestation d’Albi.
En ce 1er mai, permettez moi d’être heureux de vous appeler camarades ! Intervention de la FSU 81
En ce 1er mai, journée internationale des travailleurs, permettez-moi d’être heureux de vous appeler camarades,
Camarades,
Nous vivons un moment historique à double titre.
D’un côté, Macron poursuit et accélère l’offensive anti-sociale pilotée par le MEDEF et l’UE contre l’ensemble des acquis sociaux. Cela fait au moins 30 ans que les gouvernements successifs, au nom de la dette, du déficit budgétaire, de l’euro et des contraintes européennes, s’attaquent à nos services publics, à nos retraites, à nos salaires et à notre pouvoir d’achat, à nos conventions collectives, à la santé, au logement populaire, à l’organisation du pays pour mettre en concurrence les territoires, bref qu’ils s’attaquent à tout ce qui fait permet de faire société et de vivre ensemble.
Macron est ainsi missionné pour mettre la dernière main à ce projet du MEDEF et de l’UE, exprimé par l’ancien numéro deux du MEDEF en 2007 pour qui le sens de toutes les politiques anti-sociales était bien de défaire méthodiquement tous les acquis du Conseil National de la Résistance afin de nous plonger dans le modèle anglo-saxon du profit sans limite pour les privilégiés.
Oui, ils veulent mettre fin aux jours heureux et Macron est décidé à passer en force, dans une fuite en avant mortifère, accompagnée d’une dérive autoritaire et répressive inouïe. Il est secondé pour cela par ses médias aux ordres, tandis que les premiers de cordée continuent d’accumuler des profits mirifiques et d’échapper à l’impôt comme au devoir civique. C’est désormais la casse de la Fonction publique et de ses statuts, la casse de l’Education nationale, la casse des retraites, la privatisation des barrages hydrauliques ou d’aéroport de Paris qui sont à l’ordre du jour tandis que les questions environnementales, pourtant d’une urgence criantes, sont complètement délaissées…
Mais la période n’est pas historique seulement en raison de ce saut anti-social programmé par macron.
Elle est historique aussi car depuis plusieurs mois, nous assistons à la mise en mouvement du peuple comme cela faisant longtemps que nous ne l’avions vu.
Le mouvement des Gilets Jaunes a secoué et continue de secouer le pays, il a fait peur au pouvoir en place qui craint par-dessus tout l’intervention du peuple pour défendre le droit de vivre dignement et solidairement contre toutes les exigences des puissants. Ce mouvement redonne confiance dans notre capacité collective à inverser le cours des choses. Il exprime, à travers ses revendications et le soutien massif de la population, une position majoritaire dans le pays et d’abord parmi les ouvriers, les employés, les retraités aux fins de mois difficiles, les privés d’emplois, les fonctionnaires, les petits producteurs indépendants… bref tous ces gens qui constituent le monde du travail. Celui-ci n’a certes pas de millions ni de rolex mais, comme les sans-culottes d’hier, comme le mouvement ouvrier de 1848 ou de Jaurès, il a à cœur la solidarité, la fraternité, l’égalité, la liberté de même que la survie de la biodiversité et de l’humanité.
Ce monde du travail est engagé dans une lutte, une lutte des classes, que nous devons encore faire grandir pour gagner car l’espoir ne peut venir que de l’alliance des forces populaires contre le monde de l’argent, du capital et de l’égoïsme glacé, contre la fuite en avant dans la destruction des droits sociaux, des droits démocratiques et de l’environnement.
Dans l’immédiat, soutenons toutes les luttes qui se développent, comme celles dans l’Education ou dans la Santé, amplifions notre présence dans les manifestations du samedi et participons massivement à la journée nationale d’action intersyndicale du 9 mai pour la défense et le développement des services publics.
Si nous mettons toutes nos forces pour construire en ce printemps 2019 un mouvement de convergences de toutes les colères et de toutes les luttes, nous pourrons les battre avant qu’il ne soit trop tard, nous pourrons stopper la destruction sociale en cours et gagner tous ensemble sur nos droits et nos légitimes revendications. Pour cela, toutes les formes d’actions sont utiles : grèves, manifestations, manifestation nationale unitaire à Paris, et bien sûr le blocage des profits, indispensable pour faire plier ce pouvoir des grandes entreprises et du capital.
Camarades, tous ensemble, nous avons la force de vaincre ; tous ensemble, nous pouvons rouvrir une histoire populaire pour le progrès social, pour la paix, pour les libertés et pour l’environnement ! Tous ensemble, nous sommes l’avenir du genre humain !
Merci.
La base des luttes ne se trouve pas d’abord dans la conscience des hommes en lutte mais dans la situation objective de la lutte des classes.
JBC pour www.initiative-communiste.fr