Alors que d’un côté, le gouvernement continue sa course effrénée vers l’autoritarisme avec sa loi « sécurité globale » et les nouveaux dispositifs répressifs contre les occupations d’universités, de l’autre, les étudiants meurent en silence. La preuve en est la découverte du corps sans vie d’un étudiant de l’ESMA à Montpellier qui s’est défenestré du deuxième étage.
Le gouvernement en place est responsable. Responsable non pas par son inaction, mais bien par ses multiples actions contre les étudiants. Notamment la baisse des APL, avec la réforme mise en place à la rentrée, ce sont plus d’un million de personnes, dont de très nombreux étudiants et étudiantes qui ont vu leurs APL diminuées.
Cet acte désespéré est la triste conséquence d’un gouvernement sans pitié. Le 18 octobre, Castex annonce une prime exceptionnelle de 150 euros pour les étudiants boursiers. Exceptionnellement ridicule ! Comment cette somme peut venir combler la perte d’un salaire perdu à cause du couvre-feu en vigueur au même moment ? Tout aussi ridicule que ce confinement aberrant qui privilégie les grandes enseignes au détriment des petits commerçants qui, eux, ne font pas de millions de bénéfices à l’année. Ils contre-argumenteront en disant que les APL ont été revalorisées. C’est exact, mais de 0,3 % ! Soit 30 centimes de plus par centaine d’euros. Ce n’est même pas le prix d’un paquet de pâtes.
Macron et ses sbires démontrent une nouvelle fois leur déconnexion la plus totale avec la réalité, celle des travailleurs, des étudiants précaires, du prolétariat. Tout comme lors de sa campagne de 2017 où notre cher président déclarait comprendre les étudiants, car il avait lui aussi connu les « fins de mois difficile » avec 1000 euros par mois. Rares sont les étudiants vivant avec 1000 euros par mois !
Depuis quelques années des résidences privées pour étudiants fleurissent un peu partout en France avec des loyers de plus en plus chers. L’étudiant retrouvé mort le 18 novembre vivait dans une de ces résidences. L’État préfère laisser ses amis, les grands groupes privés, se faire de l’argent sur le dos des étudiants en construisant des cages à lapins et en les louant à des prix révoltants plutôt que de construire de nouveaux bâtiments gérés par le CROUS. C’est encore la privatisation au profit des ultras riches qui est choisie par nos dirigeants.
Le plus grave, c’est qu’on va même jusqu’à nous interdire ce qui nous reste de plus légitime à faire : protester, faire entendre nos voix si rarement écoutées. La loi de Programmation et de Recherche qui a été votée à l’Assemblée rend illégale l’occupation des facs. Ce sont toutes les luttes étudiantes à venir qui sont menacées alors que ce type d’actions est ce que nous avons de plus légitime à faire à l’heure actuelle.
Les JRCF et le PRCF appellent tous les étudiants et toutes les étudiantes à agir, protester, se révolter contre ce régime de plus en plus fascisant, car l’action révolutionnaire prolétarienne n’est que de l’auto-défense née du fruit d’une exploitation séculaire par les plus riches sur le peuple.