Après la suppression du transport de marchandises (en particulier la suppression du transport de frêt par wagon isolé initié des les années 1990), la SNCF continue sa politique de fermeture des lignes régionales et de province à province. Pour faire face aux directives européennes d’ouverture de la concurrence, à la privatisation qu’elle impose et à la course aux profits, c’est la course aux profits et à la rentabilité. Avec une politique basée exclusivement sur le tout TGV et le tout camion, complété du tout autocar dans les campagnes françaises : qui sait que la SNCF est aujourd’hui l’un des premier transporteurs privés par camion avec sa filliale Geodis calbseron et que la SNCF est également l’un des premiers autocaristes. C’est ainsi que depuis le milieu du XXe siècle des milliers de kilomètres de voies ferrées et des centaines de gares ont fermé, amplifiant l’isolement des territoires ruraux ou péri-urbains des centres-villes.
La fermeture qui menace la ligne de TER Aurillac-Brive est un exemple édifiant. Le train serait alors remplacé dans une zone où pourtant le train fait preuve de sa sécurité et de sa fiabilité (notamment en période hivernale) par un autocar allongeant les temps de trajet de 50%. Ce n’est assurément pas comme cela que l’on peut avancer vers la transition énergétique avec des transports collectifs propres et écologiques.
Le 9 février 2017, les militants du PRCF étaient bien évidemment présents dans la manifestation pour défendre la ligne TER Aurillac- Brive. Comme le prouve le reportage du JT de France 3 Occitanie.
Le PRCF en action : par exemple pour défendre la ligne Brive-Aurillac, les preuves en vidéo avec le JT de France 3:
Que propose le PRCF : une politique des transports pour tous, efficace, accessible et écologique:
Les communistes du PRCF ont des propositions à faire valoir pour une politique de transport pour tous, accessible et écologique ; voici ce que propose le programme 2017 du PRCF :
f) Remise en marche d’un réseau dense de communication au service du peuple
Lancement d’une politique de réouverture des petites gares, lignes ferroviaires (lignes secondaires mais aussi dessertes de nuit, services auto/train et grandes lignes transversales asséchées au profit des TGV ne s’arrêtant pas dans les villes moyennes) bureaux de postes, boîtes aux lettres etc., fermés pour cause de « rentabilité insuffisante » ; remise à niveau d’urgence de l’infrastructure ferroviaire et modernisation du réseau existant .Retour à un entretien préventif systématique de l’infrastructure ferroviaire ( réseau et matériel roulant) ; développement de l’automatisation (en vue d’améliorer la sécurité ou la fluidité du trafic) mais sans suppression de personnel. Aucun train ne pourra circuler sans la présence d’au moins un contrôleur en plus du conducteur. Tout point d’arrêt comportera au moins un agent. Renforcement des transports publics, et baisse de leurs tarifs.
Abandon de la concurrence entre les différents modes de transport collectifs au profit d’une organisation véritablement coordonnée, fondée sur des critères sociaux (desserte fine du territoire…) et environnementaux (sobriété dans la consommation d’énergie et d’espace, …). Ces critères imposent la plupart du temps de favoriser le rail au profit de l’autocar (sauf pour des liaisons courtes ou à très faible trafic) et de l’avion (moyen de transport le plus énergivore et inapte à une desserte efficace des villes moyennes) pour les trajets internes à la France métropolitaine. En particulier, le transport de voyageurs par autocar sur les itinéraires desservis par le rail sera interdit pour les grandes distances et admis sur les courtes distances seulement avec des horaires complémentaires et non concurrents des trains et aux mêmes conditions tarifaires. Le carburant aérien sera taxé au moins au même niveau que le carburant routier ; les subventions aux vols intérieurs (ou aux vols vers les pays limitrophes de la France desservis par des TGV ou trains de nuit directs) seront supprimées et ceux-ci seront au contraire taxés de manière progressive (les revenus récoltés allant au financement du développement ferroviaire, notamment à la remise en place d’un vaste réseau de trains de nuit) puis asséchés voire supprimés pour les liaisons les plus efficacement assurées par le rail. Mise en place de mesures complémentaires au développement des transports en commun pour faciliter les déplacements des personnes non motorisées et inciter à l’abandon des véhicules individuels : sécuriser et promouvoir les déplacements piétons et cyclistes, généraliser l’utilisation combinée du train et du vélo en milieu rural notamment, les livraisons et le transport de bagages à faible prix, le transport à la demande sur les axes les moins denses, modulation du tarif des taxis pour permettre un nombre limité de courses à bas prix sur les itinéraires ou aux horaires mal desservis par le transport collectif, tout en taxant fortement leur utilisation ordinaire relevant du luxe, etc. Suppression des avantages concédés aux entreprises sur les particuliers, et des activités de sous-traitance privées: les services de courrier rapide, de restauration dans les trains etc. doivent redevenir publics. Remodulation du système de péage sur les autoroutes. Connexion obligatoire au réseau ferré, largement accessible pour les voyageurs comme les marchandises, des zones industrielles, commerciales, touristiques ou urbaines nouvellement construites ou réaménagées.
Programme 2017 du PRCF – III – 3 – f
https://www.youtube.com/watch?v=r5kmSm3jJ-Q