Nous publions ici l’article du Georges Ducasse, camarade du Front syndical de classe (FSC)
UNE REVOLTE PROLETARIENNE S’IMPOSE
Le 1er mai est le meilleur moment pour le ralliement de tous ceux qui militent et qui agissent en faveur de la révolution prolétarienne qui est la seule classe révolutionnaire désignée par l’histoire comme la fossoyeuse du capitalisme et la mère du communisme réel.
Cette révolution prolétarienne qui tarde à se produire perturbe ma vie du vieux militant que je suis car je ne parviens pas à comprendre que des crises économiques puissent se succéder, sans le moindre motif valable et qu’elles soient toujours accompagnées de mesures drastiques d’austérité imposées par des technocrates au service des puissances financières, qui les imposent dans des pays que l’on dit être des démocraties et sans qu’une révolte prolétarienne ne surgisse.
Dans ce monde ou les riches sont de plus en plus nombreux et de plus en plus riches tandis que les pauvres sont de plus en plus pauvres er de plus en plus nombreux, qui donc seraient en crise, les riches ou les prolos et y aurait-il une pénurie de capitaux ?
Les crises économiques si elles sont réelles, elles ont forcement une origine, elles évoluent et elles ont une finalité et nous pouvons en comprendre le pourquoi et leurs causes, mais, si elles ont pour objectifs de frapper notre classe de prolétariens, nous saurons comment y résister….Encore faut-il qu’un syndicalisme de lutte des classes s’y engage
Selon certains rapports et l’intox des médias, il y aurait une pénurie de capitaux pour investir !!! Ceci est absolument faux.
Au contraire, selon des études économiques ces crises sont celles du capitalisme. Un capitalisme qui ne trouve plus à valoriser son capital pour cause de surproduction des marchandises et d’un surplus du capital ! Ce qui à pour effets d’abaisser le pouvoir d’achat et la consommation !
Où donc seraient les véritables raisons de la succession de ces crises ? Sinon d’assurer un taux du profit financier maximum et de soumettre notre classe prolétarienne à leurs diktats et aux conséquences sociales organisées et relayés par des gouvernements aux ordres, se qualifiant même de gauche !
Le fond du problème n’est donc pas le coût du travail, mais le coût du capital.
Le coût du travail, s’il venait à en être réduit un jour au « Bol de riz » le problème resterait le même avec le capitalisme, celui de la course aux profits, à toujours plus de profits.
Il est aberrant de confronter le coût du travail au coût du capital, un magazine publiait ceci en 2014 : «Le problème de la France n’est pas le coût du travail, mais le coût du capital, c’est-à-dire la part des bénéfices versée aux actionnaires, qui a augmenté bien plus vite que les salaires et qui a atteint des sommets inégalés depuis trente ans. En effet, selon l’INSEE, de 1980 à 2010, la part des dividendes est passée de 3% de la richesse nationale à 9%, ce qui représente une hausse de 180 milliards d’euros par an pendant trois décennies. En 30 ans, les dividendes payés aux actionnaires ont augmenté de 200%. Sur la même période, en euros constants, les salaires n’ont progressé que de 20%.
Toujours selon l’ISEE en 2010 : 210 Mds ont été versés en dividendes aux actionnaires et seulement 182 Mds ont été investis dans la production. Sur 100 € de richesses crées par le travail, 25 € sont partis en dividendes dans la poche des actionnaires tandis que la part des salaires a baissé de 10 point depuis 1980 !
Il conviendrait de prendre en considération également les fraudes fiscales et les capitaux planqués dans les paradis fiscaux, pour conclure sans risques de nous tromper, qu’il n’y à pas de pénurie de capitaux pour investir et créer des emplois, augmenter le pouvoir d’achat, maintenir et faire évoluer la protection sociale….Etc.
Aujourd’hui en France les forces de droite réactionnaires se succèdent au pouvoir sous des appellations diverses et changeantes en se passant le relais sous les directives du MEDEF !
La seule et unique source des richesses et de la prospérité créées, c’est bien celle du travail.
C’est donc au monde du travail qu’il appartient de gouverner un pays.
Si le mode de production capitaliste ne reposait pas sur une contradiction, celle de la course aux profits financiers dans le cadre d’une concurrence mondiale, qui le conduit à spolier les salariés pour rester placé dans cette compétition, il en serait autrement et le prétexte d’un coût du travail élevé s’effondrerait de lui-même.
Il conviendrait donc de revenir rapidement sur les fondamentaux de la lutte des classes que beaucoup ont abandonnée au bénéfice de la lutte des places et de faire du premier mai de cette année celui de l’ouverture d’une grève générale illimitée.
Le prolétariat ne possède qu’une seule arme– c’est la grève générale –. La cessation du travail – le refus de reproduire le capital et de produire la plus-value et le profit.
Seule la grève générale peut faire reculer la classe capitaliste et son État.
Georges Ducasse : Ancien secrétaire du syndicat CGT de l’usine de l’ex groupe PUK dans les Pyrénées Atlantique. Lahourcade le 5 avril 2015