Le Pôle de Renaissance Communiste en France appelle à soutenir la lutte des travailleurs de la pétrochimie !
Le 27 septembre a été annoncée la fermeture de la raffinerie de BERRE (ex-SHELL) par la multinationale étasunienne LyondellBasell. Le site est en effet rentable mais pas suffisamment aux yeux du grand capital en quête permanente du profit maximum.
Après la fermeture de la raffinerie de Total Flandres, près de Dunkerque, après l’annonce de la mise en vente, puis au final la fermeture de celle de Petroplus Reichstett en Alsace, il s’agit d’une attaque supplémentaire sur l’outil de raffinage national.
La fermeture de cette raffinerie serait en outre un préalable à la casse totale du site industriel de Berre (6000 emplois), à lier avec la casse de toute industrie dans notre pays. En ce moment même, Arcelor Mittal, -qui achève de liquider ses activités dans le Pas-de-Calais-, entreprend de liquider le dernier haut-fourneau lorrain. Où sont les promesses de Sarkozy prétendant encore, le jour de la grève des enseignants, qu’il était là pour garantir l’emploi des travailleurs du secteur privé… alors que ce commis du grand capital supprime à tour de bras les emplois dans le public tout en laissant le MEDEF et le CAC-40 dépecer ce qui reste de notre grande industrie !
Dès le 28, le salariés se sont mis en grève avec occupation pour le maintien du site et de l’emploi, et les AG se multiplient sous l’impulsion de la CGT pour discuter de la grève de toute la branche pétrole.
Le PRCF exige le maintien de la raffinerie de Berre. Il soutient les travailleurs engagés dans la lutte et salue la CGT du secteur déjà fer de lance du combat contre la casse des retraites à l’automne 2010.
Au-delà de ce combat ô combien juste et nécessaire, les travailleurs doivent s’emparer tous ensemble de la question de la casse de l’emploi et du produire en France au nom d’une mondialisation et d’une Europe du Capital qui écrasent les travailleurs. Pour sauver et développer l’emploi dans notre pays, c’est aux grandes entreprises capitalistes qu’il faut s’en prendre : interdiction des délocalisations, nationalisation des grandes entreprises et des secteurs stratégiques, planification démocratique nationale ancrée sur le secteur public bancaire et industriel.
Comme l’exprimait un délégué CGT de la raffinerie : « arrêtez de nous parler d’Europe et de mondialisation, parlez-nous de la France et de l’emploi ! ». Ce camarade n’est pas un « nationaliste primaire », c’est un défenseur de la classe ouvrière qui sera totalement déclassée si les communistes et les vrais républicains ne portent pas bien haut le drapeau du « produire en France » (avec des Français et des immigrés !) et de la sortie de cette UE de malheur qui démolit l’outil industriel comme elle dévaste la fonction publique et l’Education nationale.
- Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF
- Benoît Foucambert, secrétaire de la commission luttes
- Marc-Olivier Gavois, responsable du PRCF-Bouches-du-Rhône
- Luc Wajs, technicien à l’Université de Provence et militant CGT et PRCF