Contre la réforme territoriale et la casse des services publics, ça bouillonne au Ministère de l’Ecologie du Développement Durable et de l’Energie. C’est que pour cause de « réforme territoriale » le MEDDE de Ségolène Royale subit comme d’autre service public une nouvelle vague de « réorganisations » ou plutôt pour appeler un chat un chat un nouveau plan de licenciement.
Car comment appeler autrement le dégraissage continu des effectifs (passé de plus de 100 000 il y a 10 ans à moins de 50 000 désormais !) la fermeture au pas de charge de nombreuses implantations territoriales entrainant la disparition du terrain du service public de l’aménagement du territoire au profit de nombreuses officines privés, et la casse des missions de services publics, dont les dernières en date sont par exemple l’urbanisme (permis de construire notamment) et l’ingénierie publique. C’est qu’en application des directives européennes, il faut faire sauter la République au profit d’euro-régions mises en concurrence et sous la coupe de super-préfets prétant leurs oreilles uniquement aux grandes entreprises. Il faut aussi ouvrir largement à la concurrence et confier routes, autoroutes, batiments, énergie etc. au marché privés. Ce sera plus cher pour les contribuables, hors du contrôle des citoyens, une catastrophe pour nombre de petites entreprises mais très profitables pour les monopoles capitalistes, majors du BTP (Vinci, Bouygues et Eiffage ..) en tête.
Et dans l’affaire ce sont encore les agents de ce ministères qui ont déjà subit plusieurs vagues de restructuration avec la fin des DDE ou des DDA, la fusion des services régionaux et l’externalisation de larges pans du ministère au sein d’établissements qui n’ont de publics que le nom qui vont trinquer. Même causes produisant mêmes effets, rappelons que la casse du ministère de l’équipement s’est traduit par une augmentation du nombre de suicide dépassant les proportions déjà catastrophique de France Telecom. De quels que points de vue l’on se place la casse du service public est criminelle. Et les effets de communication de Ségolène Royal à la veille de cette farce qu’est la COP 21 ne sauraient cacher la tragique réalité de l’euro-politique de droite conduite par Hollande et son gouvernement Valls, poursuivant de façon identique la politque mise en place par Sarkozy. Et pour cause, tout cela n’est que l’application de la feuille de route écrite à Bruxelle par et pour le MEDEF ! Point n’est question d’écologie, de transitition énergétique ou de développement durable là-dedans. Il est question de suppression d’emplois, de privatisation, de libéralisation, de profits privés et de taxation des travailleurs….
Alors, oui les travailleurs du MEDDE ont raison de dire assez ! et c’est tous ensemble que tous les travailleurs doivent dire stop !