Alain Juppé serait énervé par Ford Blanquefort et le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, également souligne Philippe Poutou délégué CGT à Ford Blanquefort. On comprend parfaitement la réaction de ces deux politiciens qui ont été trompés par une entreprise qui, après avoir touché des millions d’aides publiques, veulent délocaliser ce site de production au Portugal pour faire encore plus de profit pour engraisser d’avantage leurs actionnaires.
Mais ce n’est pas un simple énervement que les travailleurs de Ford attendent. La région Aquitaine comme l’État devraient exiger le remboursement des sommes octroyées à Ford. On a déversé des millions d’euros d’argent public sans qu’il n’y ait visiblement de contrainte des pouvoirs publics pour que les entreprises garantissent l’emploi.
Contrairement à ce que déclare Philippe Poutou, les luttes des travailleurs ne déstabiliseront et ne toucheront en rien l’image de Ford. Ce qu’il faut, c’est contraindre par la lutte le gouvernement à prendre ses responsabilités. Puisque Ford ne tient pas ces engagements, l’Etat et la région doivent récupérer les millions injectés dans cette multinationale et tout mettre en œuvre pour sauver 3 000 emplois avec les emplois induits.
La commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
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des facteurs de Gironde dès le 12 mars 2018
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des facteurs du Calvados dès le 12 mars 2018
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ilimitée à La Poste dans l’Hérault depuis le 9 mars 2018
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dans l’enseignement supérieur du 14 février au 22 mars 2018
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illimitée des facteurs de Rennes depuis le 9 janvier 2018
Les grèves à venir :
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nationale des fonctionnaires le 22 mars 2018
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Manifestation nationale des cheminots SNCF le 22 mars 2018
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nationale de la compagnie aérienne Hop les 22 et 23 mars 2018
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à la RATP (transport en Île-de-France) le 22 mars 2018
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nationale chez Air France le 23 mars 2018
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nationale chez Air France le 30 mars 2018
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nationale chez Carrefour le 31 mars 2018
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nationale à la SNCF du 3 avril au 28 juin 2018
Revue de presse des luttes:
Les luttes gagnantes
a – lutte gagnante à la centrale nucléaire du Blayais (33)
Source : CGT
Deux salariés syndiqués dont un est élu CGT de l’entreprise Onet Technologie (sous-traitante dans la maintenance nucléaire)ont été sous le coup d’une procédure de licenciement scandaleuse, leur direction leur reprochant des écrits incessants sur leurs mauvaises conditions de travail. Mais c’était sans compter sur la mobilisation des personnels qui a réuni des agents EDF et des personnels sous-traitants.
Après diverses actions en commun : AG, tracts, pétitions, grève…au final, les deux salariés n’ont pas été licenciés.
b – Luttes gagnante pour les salariés de Lafarge
Source : FO
Après une semaine de grève à l’appel de FO et de la CGT, les salariés du groupe de ciment Lafarge ont été entendus dans leurs revendications, le 6 mars 2018. Ils obtiennent une augmentation générale des salaires de 2%, une prime de 900 euros et le paiement d’une partie des jours de grève.
Il aura fallu neuf heures d’âpres négociations pour qu’un compromis soit trouvé entre les salariés des cimenteries Lafarge et la direction. Les discussions, entamées le 5 mars 2018 à 16 heures, se sont achevées dans la nuit, à 1 heure du matin. les salariés ont repris le travail ce 6 mars.
Les salariés s’étaient mis en grève ce 27 février à l’appel de FO et de la CGT pour revendiquer une augmentation de salaire et le versement à tous d’une prime de 1 000 euros. La mobilisation, suivie par plus de la moitié des 1200 salariés, a duré sept jours. Neuf des dix cimenteries françaises du groupe sont restées à l’arrêt, les fours éteints. Sur la route, des barrages empêchaient toute livraison.
« Ces cinq dernières années, on a vécu plusieurs plans de restructuration, la charge de travail a augmenté, les risques psycho-sociaux et les arrêts maladies ont explosé, mais la direction n’a jamais voulu accorder la moindre reconnaissance par le salaire, dénonce Johan Guet, délégué central FO.
Au prétexte de la crise économique dans le bâtiment et des travaux publics (BTP), les négociations annuelles obligatoires (NAO) étaient jusqu’à présent au point mort. Cette année, le groupe se relève, poursuit le délégué central FO. Nous avions averti la direction en amont. Elle devait jouer le jeu, nous voulions une hausse de salaire et une prime de 1 000 euros pour tous, afin de soigner une plaie dure à cicatriser. Sinon, nous sortirions des négociations.
Les NAO ont démarré ces 14 et 15 février. Jugeant insuffisantes les propositions de la direction, FO a claqué la porte. Une intersyndicale FO-CGT-CFDT-CGC s’est créée. La CFDT et la CGC ont capitulé très vite mais avec la CGT, nous avons poursuivi le combat et tenu bon, ajoute Johan Guet.
C’est seulement le 5 mars, au bout de sept jours de mobilisation, que les discussions ont démarré avec la direction. Cette dernière s’est déplacée sur le site de Toulouse pour négocier avec les deux délégués centraux FO et CGT. En guise de bonne volonté, les grévistes avaient accepté de rallumer le four du site de Port-La Nouvelle (Aude).
Le protocole d’accord, signé ce 6 mars, porte sur une augmentation générale de 2%, et une prime de 900 euros versée en deux fois, en avril 2018 et février 2019. Les syndicats ont également obtenu le paiement partiel des jours de grève.
C – Victoire au nom de la liberté d’expression
Source : CGT
Avec le soutien de la CGT du Technocentre Renault à guyancourt (78) le salarié d’une entreprise sous-traitante « Eurodécision », a vu son licenciement pour faute grave, annulé par la cour d’appel de Versailles. Il avait invité par mail les syndicats à diffuser le film « merci patron » dans le cadre d’une mobilisation contre la loi travail. La cour a estimé que le licenciement portait atteinte à la liberté d’expression ainsi, ni la mise à pied du salarié, ni son licenciement n’étaient fondés et que Renault comme Eurodécision, « ont participé à la réalisation de leur propre préjudice en ne respectant pas une liberté fondamentale ». l’employeur a été condamné à payer 45 000€ à son ancien salarié ainsi que 3 000€ aux syndicats.
C’est une victoire judiciaire qui consacre la liberté d’expression.
Grèves et manifestations :
1 – Grève illimitée aux urgences de l’hôpital Sainte-Musse: un nouveau rassemblement prévu ce jeudi
Source : Var Matin
À l’appel de la CGT, le personnel des urgences de l’hôpital Sainte-Musse est en grève illimitée depuis le 1er mars. Un nouveau rassemblement est prévu ce jeudi.
« Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de nos actions pour obtenir des renforts en personnels (aides soignants, infirmiers, brancardiers) », martèle cette infirmière gréviste du service des Urgences du Centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne.
En grève illimitée depuis le 1er mars, la CGT appelle jeudi 8 mars à 14 heures à un nouveau rassemblement devant l’hôpital Sainte-Musse à Toulon.
La population est invitée à signer la pétition qui circule, depuis une semaine, sur les réseaux sociaux: « Pour de bons soins, donnez-nous des moyens« .
2 – Les agents de La Poste de Soissons, Château-Thierry et Villers-Cotterêts poursuivent leur grève ce mercredi
Source : L’UNION – Julien Assailly
Il y a une semaine, le mardi 27 février, 18 tournées de facteurs ont été « à découvert ». Dans le jargon des postiers, cela signifie qu’il n’y avait personne pour les effectuer. Une situation liée au manque récurrent d’effectifs au sein de la plaque de Soissons, qui alimente l’ensemble des communes du Soissonnais et du sud de l’Aisne. Une grande partie des agents de la Poste chargés de la distribution s’est donc mise en grève ce mardi matin.
Une partie des tournées courrier n’a donc pas été assurée hier et ne devrait pas l’être non plus ce jour. « Sur la plate-forme de Soissons, nous avons eu 70 % d’agents titulaires en grève. À Villers-Cotterêts, c’était 99 %. Nous n’incluons pas les CDD, car eux, ils n’avaient pas le choix, on les a incités à aller travailler », explique Fabienne Levent et Philippe Levêque, tous deux représentants syndicaux CGT.
Selon la direction de la Poste, il y a eu 19 % de grévistes sur 272 salariés (CDD inclus) de la plaque de Soissons.
Les premières négociations ont échoué
Les agents mobilisés ont demandé notamment de nouvelles embauches afin « d’assurer la mission de service public »de la Poste et l’amélioration des conditions de travail. « Les tournées à découvert explosent, et du coup, les postiers doivent assurer le lendemain une double tournée pour que le courrier soit distribué correctement », indiquent les représentants CGT. D’après leurs calculs, il manquerait 18 ou 19 postes par rapport à l’effectif théorique de l’ensemble des sites de distribution soissonnais et sud-axonais.
Faire appel à des CDD ou de l’intérim pour faire les tournées dégrade par ailleurs la qualité du service. « Certains jeunes mettent du temps à s’adapter ou ne s’en sortent pas et reviennent de leurs tournées plusieurs heures après le moment prévu. Une fois qu’ils sont efficaces, on se sépare d’eux car on ne peut pas faire plus de 2 CDD de suite », commente Fabienne Levent.
Ce mardi à 14 heures, une délégation de représentants du personnel a été reçue par la direction afin d’entamer des négociations. « On nous a proposé 5 postes de CDI intérimaire (3 ans, NDLR). Ce n’est pas suffisant. Nous demandons 10 postes de titulaires. Le mouvement reprend donc ce mercredi matin à 6 heures. Nous aurons une nouvelle réunion de négociation en fin de matinée », préviennent les délégués CGT.
Outre les effectifs, les représentants du personnel ont d’autres revendications, notamment en termes de management des équipes et de l’organisation du travail. Enfin, il y a une mesure qui ne passe pas : « Nous sommes actuellement à 42 heures par semaines. Nous avons des jours de RTT en plus et une partie des heures supplémentaires payées. La direction veut remettre en cause ces conditions. Nous ne pouvons pas signer ça. »
3 – Castres, mouvement de grève à l’hôpital du pays d’Autan
Source : Le Tarn Libre – Dominique Escorne
Surcharge de travail et patients en danger, c’est le leitmotiv des personnels du service pharmacie de l’hôpital du pays d’Autan qui protestent contre leurs conditions de travail et qui ont entamé une grève à durée illimitée.
Le personnel du service pharmacie de l’hôpital du pays d’Autan (préparateurs, personnel de réception) a engagé un mouvement de grève illimitée pour protester contre ses conditions de travail. La cause du mécontentement est la mise en place des nouveaux horaires de travail (7h40 au lieu de 8h) suite aux accords locaux signés en 2017. Selon les représentants CGT, « la mise en place de ces nouveaux horaires n’a fait qu’accroître la charge de travail des personnels en raison de l’augmentation de l’activité du service notamment en ce qui concerne les chimiothérapies (leur nombre est passé de 4 500 à 9 000 par an). Nous avons le sentiment de travailler dans l’insécurité au quotidien, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la sécurité des patients. » Les grévistes demandent la création d’un poste supplémentaire à la réception pour la gestion des ruptures et la relance des labos, un poste dédié à la préparation des chimiothérapies et un autre poste supplémentaire au plateau. Selon nos informations, Thierry Chagot, le directeur par intérim de l’hôpital, serait prêt à rencontrer les représentants syndicaux et entendre leurs revendications. « En tant que directeur par intérim, je me dois d’être toujours à l’écoute des professionnels de santé et personnels soignants de l’établissement, mais aussi d’assurer l’organisation d’un service minimum pour répondre aux besoins des patients et usagers du territoire, » a indiqué Thierry Chagot.
Le devoir d’écouter les professionnels de santé
Et ce dernier de rajouter, « si les professionnels de santé sont en grève il convient d’écouter leur ressenti et leur évaluation. Je ne conçois pas ma fonction autrement. Ils ont leur vision de la réalité. Je ne suis pas obligé de la partager dans sa globalité mais je leur ai proposé une rencontre. » Et Thierry Chagot de poursuivre, « nous devons être rigoureux dans la gestion de nos ressources et préserver l’équilibre économique de l’hôpital. En termes d’activités, nous avons enregistré en 2017 une hausse importante. Le CHIC gagne des parts de marché sur la concurrence. Le recrutement de médecins, en particulier d’un médecin oncologue ont eu des conséquences, notamment sur l’augmentation significative du nombre de prises en charge de patients atteints d’un cancer et des prescriptions de chimiothérapies. Elles sont préparées par le service pharmacie de l’établissement. En matière de gestion des colis, nous avons déjà renforcé cette prestation, il y a un an quand le problème a été évoqué. Sur les deux autres postes de préparateur demandés, il convient de faire une évaluation de la charge de travail et voir quels moyens mettre en œuvre. Tout cela fera l’objet d’une négociation qui doit être conduite à l’issu de la rencontre avec les représentants syndicaux. »
4 – Grève aux urgences de l’hôpital Sainte-Musse: la mise en place du service minimum critiquée
Source : Var Matin
À l’appel de la CGT, le personnel des urgences de l’hôpital Sainte-Musse est en grève illimitée depuis le 1er mars. La mise en place du service minimum rencontre des problèmes.
Le personnel des urgences de l’hôpital Sainte-Musse a rencontré « des difficultés, depuis 48 heures, dans la mise en place du service minimum », indique Manon Magagnosc, secrétaire générale de la CGT du centre hospitalier (CHITS).
« Faute d’anticipation de la part de notre administration, les agents n’ont pas été assignés en temps et en heure (les assignations doivent être adressées par lettre recommandée, Ndlr) », déplore-t-elle.
« Cinq infirmiers ne se sont pas présentés, mardi, à leur poste, portant l’effectif à trois au lieu de huit. Les équipes n’ont fait qu’appliquer la loi. »
« La situation devait rentrer dans l’ordre ce mardi soir. Mais cela résulte de ce que la CGT dénonce: un service administratif réduit à peau de chagrin. »
5 – ENEDIS – 2000 postes en sursis
Source : Ensemble
La filiale d’EDF prépare un plan social de 2000 postes d’ici 2020, dénonce la CGT Mines-Energie. « en faisant de (ce) choix, elle ne respecte pas les critères auxquels elle s’est engagée auprès de la Commission de régulation de l’énergie, qui prvoyait des investissements financés par les usagers », souligne l’organisation syndicale, qui fustige une logiqque financière de court terme.
6 – Puy- De – Dôme – Salariés, pas pigeons
Source : Ensemble :
Moins de 400 euros de primes, et des journées de dix heures payées huit , en vertu de la dénonciation d’accords d’entreprise. Furieux contre la baisse de salaire imposée depuis le rachat de leur clinique de soins par le groupe Orpea, 36 salariés des Sorbiers, à Issoire, ont organisé un sit-in et on fait appel à la CGT pour de faire entendre.