Le 22 mars, faisant suite à la mobilisation réussie des retraités, 500 000 cheminots, lycéens, étudiants, travailleurs de la santé, retraités, enseignants, etc. ont battu le pavé dans plus de 180 villes pour exiger du gouvernement l’arrêt de la casse des services publics, les moyens nécessaires à leur bon fonctionnement et le retrait du projet d’euro-privatisation de la SNCF.
Comme Sarkozy qui expliquait en 2009 que « désormais, quand il y a une grève en France personne ne s’en aperçoit », Macron déclare que l’impact des grèves et des manifestations « n’existe pas » et que la mobilisation du 22 mars est d’après lui « normale » puisque chaque pays qui mène des réformes « connaît des mouvements sociaux », mais pas de quoi faire reculer le gouvernement.
Après l’échec de la tactique inter-confédérale des manifestations saute-mouton contre la loi El Khomri,dans tous les cortèges est posée la question « comment faire pour gagner » et de l’efficacité des journées isolées. L’annonce de la journée interpro du 19 avril au soir du 22 par la CGT a ainsi pu poser problème tandis que les autres centrales, FO, notamment, sans parler des jaunes qui dirigent le CFDT, ne font RIEN, ou pire, que, comme la CFDT, elles proposent un troc indigne et forcément perdant « maintien du statut » contre acception de l’euro-privatisation. voilà que les organisations syndicales recommencent à proposer des manifestations espacées dans le temps et notamment la CGT qui appelle à une nouvelle journée nationale de mobilisation interprofessionnelle pour le 19 avril prochain. Quant aux autres centrales, FO, notamment, sans parler des jaunes qui dirigent le CFDT, elles font encore bien pire puisqu’elles ne font RIEN, ou pire, que, comme la CFDT, elles proposent un troc indigne et forcément perdant « maintien du statut » contre acception de l’euro-privatisation.
Y a-t-il besoin de rappeler qu’en 1995, ce sont bien les grèves massives de cheminots et des fonctionnaires qui ont fait reculer Juppé et son plan de casse généralisé des retraites et des régimes spéciaux ? Et qu’en 2006, ce sont les mouvements conjoints des étudiants et des travailleurs qui ont fait retirer la création du CPE. Et en 1968 en France, c’est aussi l’alliance des étudiants et des ouvriers qui a ouvert une crise majeure dans le pouvoir des classes dominantes.
Pour le PRCF, les manifs espacées ne règleront rien. Il faut travailler à la convergence des luttes à partir, principalement,
- Des grèves tournantes à la SNCF, qui s’annoncent dures et combatives
- De la montée des protestations autour du 3 avril, notamment à l’EDF (grèves tournantes sur le modèle SNCF), d’Air-France (salaires), des éboueurs, mais aussi des travailleurs du privé : grève de Carrefour demain, que tous les militants franchement communistes doivent soutenir en allant vers les grévistes avec le tract national du PRCF.
- Des occupations de facs par les étudiants contre les contre-réformes Blanquer et Parcoursup
Loin qu’il s’agisse là de mouvements « disparates », comme le prétendent sottement les « grands journalistes » de la droite et de la fausse gauche, il y a un fédérateur commun à toutes ces luttes : la contre-offensive du monde du travail contre la dictature de l’oligarchie capitaliste, avec, à l’arrière-plan, ce que les confédérations euro-formatées se gardent bien de mettre en cause : l’euro-dissolution « en marche » de la France dans les Etats-Unis d’Europe intégrés à la mondialisation néolibérale (annoncé tout récemment, la fusion de Renault et de Nissan signifierait à coup sûr la DISPARITION DE RENAULT EN FRANCE). Là est la source profonde de l’actuelle convergence des luttes et on peut compter sur le PRCF pour porter le débat sur la sortie par la voie progressiste de l’UE, dont les traités prescrivent très officiellement (art. 106 du traité de Lisbonne) la destruction des « monopoles publics » (en clair, des services publics d’Etat).
Autre point très positif : de nombreuses structures de la CGT se détachent officiellement de la C.E.S., cette courroie de transmission « syndicale » de Bruxelles, et se tournent vers la FSM, l’internationale syndicale à laquelle appartenait la CGT à l’époque où elle gagnait les combats sociaux. Le PRCF qui, à son grand meeting internationaliste du 4 novembre, a crié d’une seule voie « jaune, jaune, jaune, la C.E.S. est jaune, rouge, rouge, rouge, la FSM est rouge », se félicite de cette évolution extrêmement encourageante qui montre que le monde du travail n’a pas oublié l’esprit de conquête de 36, de la Libération et de mai 68.
Le PRCF ira partout aux manifs et aux luttes (y compris pour les préparer aux gares, aux centraux EDF, aux hypermarchés, aux facs en grève…) avec son tract généraliste ci-joint. Il ne manquera pas non plus d’y appeler à une grande manifestation unitaire à Paris, avec à la fois les syndicats de lutte et les partis et mouvements progressistes, non pas pour « témoigner du mécontentement », mais pour rejeter l’ensemble des contre-réformes Macron et appeler à la seule chose qui puisse stopper le mini-Jupiter du MEDEF et de l’UE : la grève inter-pro reconductible jusqu’à satisfaction des revendications avec blocage du profit capitaliste. En attendant, solidarité totale avec les étudiants courageux qui se heurtent à la fois aux nervis fascistes et à la répression du pouvoir.
Les travailleurs doivent imposer à leurs organisations syndicales la généralisation de la lutte et de la grève avec blocage de l’économie avec pour point d’orgue une grande manifestation nationale à Paris. Également, il est urgent pour le succès des luttes, d’avoir une perspective politique antifasciste, patriotique, populaire et anticapitaliste et un Frexit progressiste.
La commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
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nationale chez Air France le 30 mars 2018
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dans le Transilien et le RER du 30 mars au 2 avril 2018
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à La Poste des Hauts-de-Seine depuis le 26 mars 2018
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des avocats de plusieurs villes françaises depuis le 19 mars 2018
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illimitée des facteurs de Gironde dès le 12 mars 2018
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illimitée des facteurs de Rennes depuis le 9 janvier 2018
Les grèves à venir :
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nationale chez Carrefour le 31 mars 2018
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nationale à la SNCF du 3 avril au 28 juin 2018
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du périscolaire à Nantes à partir du 3 avril 2018
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nationale chez Air France le 3 avril 2018
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nationale des éboueurs dès le 3 avril 2018
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des électriciens et les gaziers dès le 3 avril 2018
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nationale chez France Télévisions le 4 avril 2018
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nationale chez Air France le 7 avril 2018
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générale et nationale le jeudi 19 avril 2018 ?
Revue de presse des luttes :
Luttes gagnantes :
à – à la SEPR (84) Négociations Annuelles 2018 UN RAPPORT DE FORCE GAGNANT !
Source : CGT
Devant la détermination des salariés en grève avec la CGT, la direction accède en partie à leurs revendications. (Grève usine de 8h suivie à 90 % + de 2 à 8h par atelier suivant activité et pertinence pendant plusieurs semaines).
Les acquis obtenus par la lutte :
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Augmentation Générale 1,1% à compter du 1er janvier pour les collèges : Employé, Ouvrier, Agent de Maîtrise avec un talon à 23 €.
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Les 0,3% d’Augmentations Individuelles (A.I.) seront redistribués dans les Augmentations Générales (AG).
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Cela correspondra donc à une augmentation supplémentaire des AG de 0,1% pour l’ensemble des salariés !!!
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Augmentation de 250 € de la prime de vacances ainsi portée à 1700€.
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Mutuelles : Une participation supplémentaire de 10,58€ par mois, ce qui la porte à 35€/mois.
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Prime de panier de panier jour : + 0,50€ ; Ce qui l’amène à 6,5 €
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Contribution employeur restaurant : + 0,50€
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Prime éloignement : + 10% pour les 3 zones
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Prime fixe pour tous sans décote liée au temps de présence de 150€
L’ensemble de ces acquis correspond à une augmentation salariale annuelle de près 1100 €, soit pour le salaire moyen SEPR une augmentation de 3,9 %.
b – Belle victoire des salariés de l’usine COCA-COLA des Pennes Mirabeau (13)
Source : CGT
A l’issue de 4 semaines de grève, les travailleurs avec leur syndicat CGT ont obtenu l’ouverture de négociations avec la Direction pour la sauvegarde des emplois et la pérennité du site, alors que 185 postes étaient menacés.
Les travailleurs en lutte avec la CGT ont obtenu :
·La garantie que la Direction favorisera les départs volontaires qu’elle étudiera au cas par cas afin de limiter au maximum tout départ contraint sur le site des Pennes-Mirabeau.
·Priorisation des salariés dont le poste a été supprimé à se positionner sur les postes créés
·Sursis de 12 mois sur 6 postes de caristes, avec la possibilité de les pérenniser
·La hausse des mesures d’accompagnements prévus sur le plan national
·Des garanties sur la pérennité du site
Grèves et manifestations :
En bref :
Doux le volailler : le projet du groupe sarthois LDC (avec Terrena et le saoudien Al Munajem) rassure selon Ouest France et selon FO. Il n’empêche que sur 1187 salariés concernés, 920 postes seulement seront maintenus et il y aurait des offres de reclassement. Que ce soit l’offre du sarthois LDC ou celle de l’Ukrainien MHP, l’abattoir Doux de Chantonnay (Vendée) est condamné (127 salariés en CDI, 21 en CDD et 122 intérimaires).
Des Universités toujours sous tension : Montpellier, Paris 1, l’université Panthéon-Sorbonne, le campusVictoire à Bordeaux occupé depuis le 15 mars, le Palais Universitaire à Strasbourg, l’université Jean Jaurès à Touluose occupée depuis le 7 mars (mise sous tutelle depuis le 19 mars par la ministre de l’Enseignement supérieur).
En Loire Atlantique, la centrale thermique de Cordennais (400 salariés) est en grève ainsi que trois autres sites (Le Havre, Gardanne et St Avold) pour demander un moratoire sur l’arrêt de la production d’élecricité avec du charbon programmé en 2022 par le gouvernement. 59 % de grévistes selon la CGT.
Suppression de moyens au lycée agricole de Laval, alors que la demande est supérieure à l’offre de places. Les enseignants interpellent le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert en Sarthe le vendredi 30 mars.
1 – Nouvelles grèves en perspective chez Air France
Source : Libération
Après la convergence des luttes, voici la convergence… des dates de grève. Dix syndicats d’Air France appellent à deux nouvelles journées d’arrêt de travail les 3 et 7 avril, après un précédent mouvement social, le 23 mars et un autre programmé le 30 mars. Hasard ou coïncidence, la date du 3 avril correspond au premier jour de grève à l’ordre du jour des quatre organisations représentatives de la SNCF.
Interrogé par Libération, Philippe Evain, le président de la section Air France du syndicat national des pilotes de lignes (SNPL), rejette toute idée de concertation avec les cheminots : «Nous avions cette date en tête depuis longtemps. Il faut un laps de temps minimum entre deux jours de grève de manière à ce que ce ne soient pas toujours les mêmes qui soient impactés sur leur fiche de paie.» Un choix qui n’est pas sans rappeler l’arrêt de travail de deux jours sur cinq des agents de la SNCF, destiné lui aussi à réduire les retenues sur salaire.
Du côté d’Air France, la sortie de crise est loin d’apparaître en bout de piste. Les salariés demandent entre 6 et 10% d’augmentation afin de rattraper le blocage général de leurs revenus depuis 2011. La direction leur répond qu’elle est prête à examiner les cas de ceux dont la rémunération aurait progressé moins vite que l’inflation, pour un éventuel rattrapage, sans plus. Et aucune des deux parties ne donne le moindre signe d’un assouplissement de sa position. Certes, pilotes et direction ont prévu de se rencontrer ce mardi, mais la réunion devrait être de pure forme. «Je crains que ce mouvement ne dure et coûte fort cher», annonce Philippe Evain.
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La ministre absente
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La direction d’Air France, de son côté, a indiqué aux salariés qu’elle ne pouvait consacrer 240 millions d’euros à une augmentation de 6% de l’ensemble des salaires. Les discussions apparaissent d’autant plus bloquées que le courant ne semble pas très bien passer entre les organisations syndicales et le directeur général d’Air France, Franck Terner. Ses interlocuteurs lui reprochent une certaine inflexibilité qui trancherait avec l’attitude plus conciliante de ses prédécesseurs, et même de celle du PDG du groupe Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac.
S’agit-il d’une simple répartition des rôles ou d’une volonté de ne rien céder ? Un troisième acteur aurait pu apporter un début de réponse, mais il est singulièrement absent : la ministre des Transports, Elisabeth Borne, par ailleurs très occupée par la SNCF, ne semble pas pour le moment vouloir s’emparer officiellement de ce dossier. «J’ai essayé de solliciter ses services sans succès», note un syndicaliste représentant les pilotes.
Le 3 avril, il risque donc d’être bien difficile de se déplacer dans l’Hexagone. Ce blocage programmé des chemins de fers et des voies aériennes pourrait néanmoins contraindre le ministère des Transports à monter également en première ligne sur le conflit chez Air France.
2 – Mouvement de grève à la Chambre de métiers
Source : Clicaneo
La Fédération des Services CFDT a déposé un préavis de grève nationale auprès de l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat, tête du réseau des CMA et appelle l’ensemble des agents à se mobiliser le mardi 27 mars. La réforme de l’apprentissage, avec l’externalisation des Centre de Formation des Adultes, et le projet de loi « Pacte », avec la perte de missions de service public, laissent présager de lourdes conséquences pour l’emploi.
La CFDT, première organisation syndicale dans le réseau des CMA, s’inquiète sur trois principaux éléments :
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Les CFA pourraient être dotés d’une personnalité morale autonome. Combien d’agents des CMA pourraient «glisser» vers des associations loi de 1901 ou structures assimilées et quitter le réseau ?
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Les projets de suppression de l’enregistrement des contrats d’apprentissage par les CMA, la disparition des centres de formalités des entreprises avec la dématérialisation totale des formalités à l’horizon 2022, la mise en place du registre unique des métiers qui pourraient entraîner plusieurs centaines suppressions de poste.
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Le devenir des stages de préparation à l’installation qui sont actuellement obligatoires. La perte de missions régaliennes et de service public de proximité provoquera, à terme, le départ de plus de six mille agents sur un total de 11 000.
À ce contexte, s’ajoutent le gel de la valeur du point depuis 2010, la dégradation constante des conditions de travail et la baisse du pouvoir d’achat des agents des CMA qui n’ont même pas bénéficié des mécanismes de rattrapage du pouvoir d’achat et des revalorisations octroyés aux fonctionnaires ces dernières années.
Par ailleurs, la CFDT déplore les réponses du Ministre en charge du secteur de l’artisanat à sa demande de revalorisation de la valeur du point car elles démontrent une parfaite méconnaissance des réalités des agents. Ce mouvement national constitue un premier message d’alerte pour la sauvegarde des emplois et des établissements publics du réseau des CMA.
3 – Nantes. Collecte des déchets : préavis de grève déposé le 7 avril
Source : Ouest France
L’intersyndicale a voté contre les propositions de Nantes métropole sur les modalités de rattrapage de collecte les jours fériés. Un préavis de grève a été déposé pour le 7 avril.
« À compter du 3 avril s’appliquera le principe du rattrapage dit « à J + 1 » : pour les usagers, s’il y a un jour férié dans la semaine, chaque jour de collecte est décalé au lendemain jusqu’au samedi » , explique Nantes Métropole. Vendredi matin 23 mars 2018, un comité technique s’est en effet réuni en présence des représentants du personnel, pour étudier l’évolution des modalités de rattrapage de collecte les jours fériés.
L’intersyndicale (FO, CGT, UNSA) a voté contre. La CFDT s’est abstenue.
« Les agents sont déçus, démotivés » , rapporte Fethi Tahar de l’UNSA. « Une fois de plus, passage en force » , estime Yves Lamy, de la CGT, qui annonce qu’un préavis de grève sera déposé tous les samedis de semaines comportant un jour férié. Et ça commence ce samedi 7 avril.
4 – Les salariés de l’hôpital d’Agen-Nérac en grève illimitée
Source : franceinfo
Surcharge de travail, rappel sur les jours de repos, stress... le personnel de l’hôpital Agen-Nérac est à bout de souffle. A l’appel des syndicats CGT et FO, les salariés se sont engagés dans une grève illimitée pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, qui, selon eux, ne sont plus compatibles avec la mission de soins auprès des malades.
« Sur un étage, dans le service où je travaille, il y a 32 résidents et nous sommes deux aides-soignantes. C’est la course ».
Catherine et ses collègues expriment toutes le même ras-le-bol. Elles se disent attachées « au bien de tous les patients ».
Le syndicat FO pointe du doigt notamment la suppression de 70 postes d’agent ces dernières années. Il revendique des embauches supplémentaires pour « le maintien de la qualité des soins ». Au cours d’une première négociation, les réprésentants des syndicats ont obtenu le paiement de primes dues aux salariés CDD. Mais la grève continue, et le personnel du centre hospitalier sera réquisitionné.
5 – Grève BIT – La CGT soutient les salariés du Bureau International du Travail en grève !
Source : CGT
Depuis hier, jeudi 22 mars, les salariés du Bureau International du Travail (BIT), au siège à Genève, mais aussi dans de nombreuses antennes régionales, suivent massivement une grève, rejoints aujourd’hui par des personnels directement employés par les Nations Unies.
Cette action collective, rare au sein de l’agence des Nations Unies chargée d’adopter et de faire respecter les normes internationales du Travail, a été décidée pour protester contre la décision du Conseil d’Administration de baisser les salaires de 5,2 %, quel que soit le niveau de rémunération, du simple fonctionnaire international jusqu’au directeur général de l’organisation. Sur le terrain, les coupes peuvent même aller jusqu’à 20% dans certains lieux d’affectation, comme Bangkok.
Au-delà de cette attaque sur les salaires, les personnels du BIT dénoncent, de façon plus fondamentale, l’absence de mécanisme de négociation collective au sein des Nations Unies, en violation des principes par ailleurs défendus par l’OIT, notamment dans sa convention 98 qui fixe des règles et obligations minimales en la matière.
Les conditions d’emplois et de rémunérations de la fonction publique internationale sont déterminées à New-York par un organe aux mains des principaux pays donateurs pour conduire une politique d’austérité budgétaire et salariale. Cette vision comptable et de court terme porte gravement atteinte aux missions de service public international rendues par les différentes agences des Nations-Unies.
La CGT s’élève contre cette extension de l’austérité aux organisations multilatérales et soutient les revendications justes et légitimes des salariés du Bureau International du Travail en grève !
6 – Sans-papiers – Victoire des 160 travailleurs sans-papiers !
Source : CGT
Les 160 travailleurs sans-papiers franciliens en grève depuis le 12 février ont pu, tous ensemble, lever les piquets de grève dès la fin de la matinée.
Cette décision a été prise après s’être assuré collectivement d’obtenir, avec engagement écrit des autorités d’une issue favorable à leur demande de régularisation pour tous.
Cette victoire portée par la solidarité des organisations de la CGT est à mettre au crédit du courage de tous ces travailleurs unis pour un même combat : défendre leurs droits et être reconnus comme des travailleurs à part entière.
La lutte pour l’égalité des droits entre tous les travailleurs sont les seuls moyens efficaces pour combattre le dumping social !
7 – Des trésoreries publiques menacées de fermeture dans l’Aisne
Source : franceinfo
Le 22 mars dernier, 52% des agents des finances publiques étaient en grève dans le département de l’Aisne. Une intersyndicale craint de nouvelles fermetures de trésoreries dans les prochaines années « Vous n’avez encore rien vu. Concrètement, cela signifie que nous allons perdre 200 emplois dans l’Aisne. Dans le privé, nous appellerions cela un plan social », précise Sandrine Beltran, secrétaire départementale Solidaires Finances Publiques Aisne.
« Toutes les missions sont concernées, dont les trésoreries pour la partie gestion des collectivités locales, gestion des hôpitaux, des offices HLM, etc …donc l’état des lieux, c’est 0 présence physique des finances publiques dans l’Aisne à l’horizon 2022 – 2030 », ajoute Marie-Pierre Borel, secrétaire départementale CGT Finances publiques Aisne.
A Coucy-le-Château, la trésorerie a fermé le 1er janvier. Désormais, les riverains doivent se déplacer à 12 km, à Anizy. Cette fermeture s’ajoute à la longue litanie des services publics qui disparaissent. « En l’espace d’un an, on a eu la fermeture de l’office de tourisme, le trésor public, le regroupement de la communauté de communes avec une partie qui va partir définitivement sur un autre chef-lieu et il y a toujours la menace de la réduction d’horaires de la poste du village et voire à la longue une fermeture », s’inquiète un buraliste. Le sentiment d’abandon des campagnes fait écho à l’exaspération des syndicats.
8- Les salariés du CFA des Métiers de Châteauroux en grève
Source : francebleu
Une dizaine de salariés du CFA de Châteauroux ont débrayé une heure pour la sauvegarde de leurs emplois et des revendications salariales ce mardi à Châteauroux
Malgré la pluie ils ont été une dizaine, ce mardi, de salariés du CFA (centre de formation d’apprentis) des métiers de Châteauroux à répondre à la journée nationale d’appel à la grève lancé par la CFDT. Un débrayage d’une heure pour aller manifester devant la chambre des Métiers de l’Indre. Ils sont venus pour montrer leur inquiétude face à un projet de réforme de l’apprentissage en cours qui prévoirait l’externalisation des CFA des chambres de métiers. Une réforme qui pourrait aboutir à des pertes de missions de services publics et d’importantes suppressions de postes (6.000 sur 11.000 d’après la CFDT). Des pertes de postes dues à des externalisations ou des suppressions pures et simples.
La réforme n’est encore qu’en projet, le gouvernement doit la divulguer le 25 avril, mais le syndicat réclame l’ouverture de discussion avant sa présentation pour avoir un regard sur le dossier. Autre motif de crainte pour les CFA des zones rurales : la centralisation de certaines formations vers des les principales agglomérations. Une décision qui pourrait marquer une raréfaction des possibilités de formation et handicaper un peu plus les jeunes du département dans leurs choix de carrière. Une décision lourde de conséquences pour le territoire mais aussi pour les familles elles-mêmes, obligées de financer des études plus onéreuses si jamais les offres de formations n’étaient plus disponibles dans le département.
De quoi alarmer des personnels déjà mécontents de ne pas avoir été augmentés depuis 2010 soit un an après une réforme de leurs statuts obtenu en 2009 et qui établissait une véritable grille indicière pour l’ensemble de ses salariés qui dépendent de la chambre des Métiers et de l’industrie.