La privatisation rampante et les vagues de suppressions de postes à la SNCF se poursuivent. C’est qu’il faut augmenter la profitabilité de l’entreprise en exploitant d’avantage ses travailleurs, en rognant sur la sécurité et le service rendu aux usagers. Car les directives européennes imposent la libéralisation du secteur et la privatisation de fait de ce service public.
Dans le même temps, en pleine COP21 et malgré les déclarations larmoyante sur la protection du climat, le gouvernement – toujours en application des directives européennes – a libéraliser le transport par autobus, et ce afin d’augmenter encore la part des déplacements routiers « bénéficiant » il est vrai dejà du dumping social et des libéralisation de l’Europe des Patrons ayant fait voler en éclat salaires et conditions de travail des chauffeurs.
Au contraire, le développement d’un service public ferroviaire, de qualité, sûr et abordable à tous, est un impératif environnemental, une nécessité économique offrant de vrai opportunité pour la réindustrialisation du pays et pour permettre de travailler et produire en France. Mais cette exigence impose de sortir de cette machine à exploiter, à privatiser et à écraser les travailleurs qu’est l’Union Européenne, l’Europe des patrons.
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SUPPRESSIONS DE POSTES À LA SNCF : En 2016, les cheminots vont devoir tenir bon
Chico de la Volta, correspondant cheminot.
1400 à 2000 suppressions de postes viennent d’être annoncées par la Direction Générale de la SNCF. Certains ont vu disparaître leur chemise pour un cas similaire…
Il faut réduire les coûts de production, disent-ils. Pour ce faire, Guillaume Pepy a ouvertement remis en cause les 35h lors d’une allocution. Mais il faut se rendre compte qu’avec le dumping social, la qualité de service va forcément s’en ressentir… Qualité d’un service de moins en moins public, avec une desserte territoriale de plus en plus restreinte et de plus en plus élitiste – le tout TGV à grands renforts de millions.
Et la qualité de vie pour les agents… Dans mon équipe de 24 vendeurs, les annonces de la Direction représentent 3 postes en moins ! En période de grands déplacements, comme en ce moment pour les fêtes de fin d’année, cela représente 3/4h à 1h de moins de temps d’ouverture pour les patients usagers des chemins de fer – moyen de transport tellement plus écologique et confortable que la route, si la gestion est bonne.
A l’Escale (le service d’orientation des voyageurs), à la conduite, aux aiguillages, au chantier d’entretien – des voies comme des machines -, c’est la même histoire : des suppressions de postes qui vont impacter la régularité, la sûreté, la propreté, voire pire encore. Nous avons tous en mémoire la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge en 2013, le TGV percuté par un TER en 2014 dans le sud ouest en raison d’un signal défectueux et des infrastructures mal entretenues, ou plus récemment le déraillement de la rame d’essai de la nouvelle ligne TGV dans l’est. Chacun de ces accidents a fait des blessés voire des morts. Une goutte d’eau dans les calculs financiers de la SNCF… comme le montre le documentaire « Vérités et mensonges à la SNCF ».
Tout comme les conditions de circulation des usagers, les conditions de vie et de travail des cheminots sont en perpétuelle dégradation. Voilà ce que promettent le gouvernement et la Direction Générale de la SNCF… Les usagers comme les agents sont fatigués de cette situation. Récemment, un conducteur de train de Trappes a renvoyé la boîte de chocolats reçue en cadeau de fin d’année, en souhaitant à sa directrice régionale de passer des fêtes de fin d’année à l’image des conditions de travail et de circulation : déplorables !
Mais face à des annonces de ce type, le mécontentement gronde, et il se faut que ces colères s’expriment en 2016 !
source : http://www.communcommune.com/2016/01/la-direction-de-la-sncf-veut-supprimer-2000-postes-en-2016-les-cheminots-ne-vont-pas-se-laisser-faire.html
Vous dites:
« …..Car les directives européennes imposent la libéralisation du secteur et la privatisation de fait de ce service public. »
Qui font « les directives européenne »? Les représentants des gouvernements européens, eux-même représentants des grands groupes financiers.
Parler comme cela de « directives européennes », c’est mystifier le lecteur. Le cœur du problème étant le capitalisme.
Vous dites également:
« Au contraire, le développement d’un service public ferroviaire, de qualité, sûr et abordable à tous, est un impératif environnemental, une nécessité économique offrant de vrai opportunité pour la réindustrialisation du pays et pour permettre de travailler et produire en France. Mais cette exigence impose de sortir de cette machine à exploiter, à privatiser et à écraser les travailleurs qu’est l’Union Européenne, l’Europe des patrons. »
C’est encore détourner la question car il n’est pas vrai de dire, et répéter à longueur d’articles, qu’il suffirait de « sortir de l’UE » pour sortir de l’exploitation, empêcher les privatisation, etc…
Là encore vous ne désigner pas le vrai responsable: le mode de production capitaliste « français » ou « européens », qu’importe, ils ont les mêmes lois objectives!
OL
OL votre raisonnement est un sophisme. les directives européennes c’est la dictature capitaliste. Donc oui il faut dénoncer les directives européennes pour dénoncer la dictature capitaliste. Et c’est bien ce que fait cet article.
Aujourd’hui la principal arme d’exploitation, la principale structure de la dictature de la classe capitaliste, c’est bien l’Union Européenne. Une structure construite par et pour la classe capitaliste. Cela ne sert à rien de « dénoncer le mode de production capitaliste » de façon générale si ce n’est pas pour le combattre de façon concrète, pour refuser de s’attaquer et de nommer ce que sont les structures du système capitaliste. En l’occurence, la privatisation de la SNCF, les libéralisation, le dumping social et in fine l’exploitation c’est bien le résultat des directives européennes, c’est bien le résultat de l’UE et de l’Euro qui écrasent et divisent les travailleurs. Les directives européennes sont bien la preuve de la nature de classe de l’Union Européenne. Et il ne faudrait pas en parler pour ne parler que d’un capitalisme étheré, sans visage et sans structure ? Sans sortir de l’Union Européenne, il n’est pas possible d’échapper au mode de production capitaliste et à ses ravages. l’UE et l’euro sont la structure principal qui protège le système capitaliste . Alor sortir de l’UE cela n’est pas suffisant ? bien sûr. Mais c’est nécessaire. Sans sortir de l’UE il n’y a pas d’alternative crédible et donc pas de possibilité de rassembler la classe des travailleurs. C’est ce qu’explique cet article, sans sortir de l’UE, pas de service public ferroviaire reposant sur une socialisation des moyens de production possible. Ca c’est une évidence.
En revanche, la lutte des classes se déroule bel et bien entre la classe des travailleurs et l’oligarchie capitaliste rassemblée derrière sa principale forteresse l’Union Européenne du Capital. Sortir de l’UE sur des bases de classe, par exemple en proposant de sortir de l’UE pour socialiser les moyens de production, c’est aujourd’hui faire voler l’une des principales superstructures de la dictature de classe capitaliste et ouvrir réellement et concrètement une perspective révolutionnaire non seulement pour la France mais pour l’ensemble de l’Europe. C’est perme. C’est bien cela que résume le slogan du PRCF et des militants franchement communiste des 4 sorties, Sortir de l’UE, sortir de l’Euro sortir de l’otan sortir du capitalisme les 4 allant ensemble.
Personnellement, j’apprécie http://www.initiative-communiste.fr pour y trouver des articles fouillés et détaillés, avec des analyses pointues que l’on ne lit nulle part ailleurs, mais également pour y trouver des informations factuelles, synthétiques permettant d’être vraiment informés car réellement accessible. Comme cet article. Et il y a plus de 4000 autres articles pour une réflexion plus approfondie. On ne peut pas reprocher à chaque article d’un journal de ne pas tout dire :-)