L’équipe de journalistes de BRN-Rupture et de l’agence info libre est allée interviewer des responsables de la CGT sur le thème la CGT et l’europe au lendemain de la journée d’action du 9 avril. Plus que jamais pour mettre en échec l’offensive patronale, alors que privatisation, libéralisation, loi macron et austérité généralisée sont le résultat des directives de l’UE du Capital, cette arme d’exploitation massive des travailleurs, pour que les travailleur gagne, il faut sortir de l’Union Européenne, sortir de l’Euro.
En 1995, les syndicalistes de classes, les militants franchement communistes du PRCF pour refuser le plan Juppé criaient « Maastricht Nicht Nicht, l’emploi Ja Ja Ja ! » dans les manifestations. 20 ans plus tard, 10 ans après que les travailleurs aient dit massivement NON en 2005, l’UE du Capital, l’Euro c’est une désindustrialisation massive, 6,5 millions de chômeurs, la privatisation et la libéralisation des services publics (transports, énergie, télécommunications…), l’austérité totale (casse des salaires et des retraites) et la destruction des conquête sociales les unes après les autres (ANI, loi macron etc…).
Quand la CGT dénonçait l’Union européenne du Capital et les illusions de l’Europe sociale (vidéo)
Cela les militants et syndicalistes de classe et de combat le savent. La CGT, n’a t elle pas – avant son adhésion à la Confédération Européenne des Syndicats – combattu pied à pied la construction européenne?
Stop aux mensonges de l’europe sociale ! Il est temps de réagir, tous ensemble et en même temps. Oui il faut sortir de l’UE, de l’euro ; place aux travailleurs ! La monnaie unique n’aura pas le service public ! Brisons les chaines de l’Union Européenne. Le 30 mai, tous ensemble à Paris, pour la sortie de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme
La CGT, le syndicalisme et l’Europe
Le 9 avril et après ! par le Front Syndical de Classe
Avec plus de 250 syndicalistes signataires de la « Lettre ouverte aux militants syndicaux et aux travailleurs », le FSC soutient les luttes qui se développent, appelle à la réussite du 9 avril et surtout à « tout faire pour favoriser l’unité des travailleurs et la convergence de leurs luttes, pour favoriser les initiatives unitaires (réunions, publications, forums syndicaux, actions unies…) et reprendre le seul chemin gagnant : construire l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse pour préparer les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur. »
Amplifions la campagne pour le ‘tous ensemble en même temps », signons et faisons signer la Lettre-pétition lancée avec le soutien du Front Syndical de Classe
Lettre ouverte aux militants syndicaux et aux travailleurs
Gouvernement après gouvernement, les mauvais coups frappent toujours plus fort les travailleurs tandis que les milliards s’accumulent dans les comptes des grands groupes capitalistes : précarité, privatisations, délocalisations, austérité salariale, casse des retraites (allongement durée de cotisation, blocage des revalorisations, suppression de la demi-part pour les veufs ou divorcé, augmentation des cotisations sociales, impôts supplémentaires…), casse des acquis sociaux et des services publics issus du rapport de force à la Libération, sans oublier les conquêtes de 1936 et de 1968, négation de la souveraineté populaire et de l’indépendance nationale.
Aujourd’hui, cette politique de casse se poursuit et s’aggrave en particulier avec l’adoption des gravissimes mesures de la loi dite « Macron » tandis que le gouvernement instrumentalise sa lutte contre le terrorisme pour faire accepter sa politique de démolition sociale au nom de l’union sacrée.
Tout ce que les travailleurs ont arraché pour vivre mieux risque d’être repris, laissant la place à une dictature patronale où les exploités seraient condamnés à la précarité à perpétuité…
Face à cette guerre de classe menée par le patronat au nom de la construction européenne, que font les dirigeants des confédérations syndicales ?
Réunis au sein de la Confédération Européenne des Syndicats, ils ont pris l’habitude de « négocier » la régression entre « partenaires sociaux » dans la complaisance avec le gouvernement et le patronat, dans le moule de l’Union Européenne, du « sauvetage de l’euro « et l’acceptation du capitalisme. Et bien sûr, en refusant de construire le rapport de forces d’ensemble dont les travailleurs ont besoin à l’échelle nationale pour inverser la tendance et reprendre l’offensive sociale.
Le résultat de ce « syndicalisme rassemblé » à la remorque de la CES1 et de la CFDT : 20 ans de reculs ininterrompus pour les travailleurs et une crise du syndicalisme qui sert le patronat de combat : baisse des effectifs organisés, crises internes à répétition, découplage entre les masses et les « états-majors « .
Que faire ?
Ce que le pouvoir craint par-dessus tout, c’est que le peuple travailleur de notre pays se lève une nouvelle fois, comme il a su le faire dans les moments les plus difficiles de son histoire. Cet objectif peut paraître lointain. Pourtant c’est le seul espoir et l’histoire des luttes récentes (1995, 2003, 2010) comme le nombre des luttes actuelles dans les entreprises montrent qu’il n’est pas inaccessible à condition de mener la bataille idéologique, de préparer les mobilisations à venir, d’utiliser les outils syndicaux pour renforcer l’unité de la classe et sa confiance en ses forces.
C’est pourquoi, étant donné la gravité de la crise, nous, militants syndicaux signataires de cette lettre, appelons l’ensemble des militants et des organisations combatives, à se saisir ensemble des principes du syndicalisme de classe et de masse qui a fait les conquêtes de 1936, 45, 68, dans le droit fil de cette déclaration d’Henri Krasucki : « Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement. »
Alors que le résultat des élections en Grèce signe la volonté d’un peuple d’en finir avec les politiques d’austérité criminelles et met à jour en grand l’impossibilité de respecter cette volonté populaire sans confrontation directe avec l’Union européenne et ses traités félons, nous nous engageons à tout faire pour favoriser l’unité des travailleurs et la convergence de leurs luttes, pour favoriser les initiatives unitaires (réunions, publications, forums syndicaux, actions unies…) et reprendre le seul chemin gagnant : construire l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse pour préparer les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur.
1La Confédération Européenne des Syndicats est une bureaucratie institutionnelle créée et financée par l’Union européenne pour contrôler et chloroformer le mouvement syndical !
Danielle GAUTIER, syndicat Métaux RIOM (63) C.N. UFR Métaux, FSC ; Bernard PARQUET, CGT Energie, FSC ; Anna PERSICHINI, CGT METALLURGIE, IBM France ; Bernard GIUSTI, CGT/SANTE SG Adj syndicat Cochin ; Nicole LOCHOUARN, CGT TERRITORIAUX, FSC ; Georges Ducasse, Retraité de l’ex groupe PUK. Militant C.G.T. ; Emmanuelle KRAEMER, SNES-FSU ; Stéphane MARTIN, CGT TERRITORIAUX, FSC ; Jacky OMER, CGT/FSC CHEMINOTS Ex secretaire général syndicat ; Sylvie GUDUK, SNUipp-FSU, FSC ; Jo HERNANDEZ, CGT/ENERGIE Ex UD ; Marie-Paule IPAS, Claud SNUipp-FSU, FSC ; Gilles LEMASSON, CGT Métallurgie coordinateur métallurgie Vaucluse, Ex responsable UD84 et UL Orange ; Gilbert RODRIGUEZ, CGT UNIVERSITE, FSC ; Claude MALTER, CGT METALLURGIE, FSC ; Aurélie Cornet, CGT C.E de l’UL de RIOM (63) ; Chantal Oumar, syndicat CGT Renault Douai, CN UFR métallurgie ; Hubert CUILLERON, ex FSU, FSC ; Joël Vuylsteker, représentant FSU au CHSCT – D62 . Membre de la CA académique du SNES Lille, FSC ; Jean Gagnaire, Syndicat CGT Riom métaux (63), FSC ; Luc Wajs, membre de la C.E. syndicat FERC SUP-CGT université d’Aix en Provence ; Jacqueline Thiron, syndicat CGT métallurgie la « Trane » (88), Conseillère du salarié CGT ; Gérard Bertrand, secrétaire du syndicat CGT retraité métaux Riom (63), FSC ; Jean-Yves Pichon, militant CGT (03), FSC ; Emilien ROUX, ancien secrétaire du syndicat CGT Cheminot de Saint Germain des Fossés (03), FSC ; Denise ROUX, militante CGT (03) ; Eliane Traini, Syndicat CGT retraitée Gueunon (71) CN UFR métallurgie, FSC ; Martine Lamonnier, syndicat CGT retraitée Brétigny (91), CN UFR métallurgie ; Claudine Morel, syndicat CGT retraitée Renault Douai, CN UFR Métallurgie ; Alain Rodriguez, CGT retraité Cheminot, UIS des pensionnés et retraités de la FSM ; Yann Gautier, délégué syndical C.G.T de Delpharm (74) ;CatherineLIONNET, SNEP-FSU