RESULTAT DU VOT’ACTION A LA CGT : les urnes donnent torts à Macron UE MEDEF
Communiqué du PRCF – 23 mai 2018
Il y a quelque temps, le gouvernement et sa « majorité » parlementaire élue par 44% des électeurs inscrits (56% s’abstenant au second tour des législatives, record absolu de toute l’histoire républicaine), nous expliquaient que la légitimité venait des urnes et non de « la rue ».
Mais quand les urnes donnent tort à Macron, à lui et à ses exécutants serviles, les Pépy* et autre Janaillac, que ce soit à Air-France ou à la SNCF (66% de votants, 95% de non au projet euro-gouvernemental sur le ferroviaire), on nous explique aussitôt que le vote n’est pas légitime.
Souvenons-nous par la même occasion que tous les actes politiques des gouvernants maastrichtiens successifs sont frappés d’illégitimité puisque, depuis 2007, le Non français à la constitution supranationale a été foulé au pied et que Macron en a même rajouté une louche en imposant l’hymne et le drapeau européen qui ne figurent pas dans le Traité de Lisbonne.
En réalité, si la démocratie est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple, ce pouvoir oligarchique qui bafoue journellement la constitution** n’est pas légitime pour dépiauter pan par pan notre pays. La « bataille du rail » n’a donc pas qu’une signification sectorielle, qu’ils le sachent ou pas, les personnels d’Air France ou de la SNCF se battent pour l’intérêt national.
Alors, de grâce, MM. de la gauche établie, cessez de faire des courbettes en déclarant partout que « Macron est légitime »…
*qu’attend Pépy, le casseur de la SNCF vomi par l’immense majorité de ses subordonnés pour imiter Janaillac et aller profiter de sa retraite dorée de nanti et de privilégié ?
**Non seulement, en préférant l’anglais au français en France même (dernière trouvaille, l’inauguration par Macron d’une exposition intitulée « Tech for Good »), Macron viole l’article II-a de la Constitution (« la langue de la République est le français »), mais en allant haranguer les évêques et en leur proposant de restaurer le « lien abîmé » avec l’État, il piétine la loi de 1905, à valeur constitutionnelle, qui dispose que « la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte ». Quelle légitimité peut avoir un président qui s’assoit sur la Constitution qui est censée légitimer son pouvoir ?
Vot’action : Plus de 90 000 cheminots votent pour refuser la réforme ferroviaire, l’euro ouverture à la concurrence et la privatisation du service publique
La VOT’ACTION à l’initiative de la CGT est un véritable succès pour les organisations syndicales qui se sont impliquées dans son organisation, et les cheminots.
Le gouvernement doit maintenant entendre le message et tenir compte de la forte opposition des cheminots à son pacte ferroviaire.
Aucune réforme ferroviaire votée par la force contre l’avis de près de 60% des cheminots ne permettra de donner des perspectives de développement au ferroviaire.