Après avoir exprimé son mépris et sa haine des gilets jaunes le 31 décembre 2018, le monarque Macron confirme sa détermination à :
- Détruire le système de retraites par répartition et la Sécurité sociale en faisant l’apologie de sa contre-réforme, présentée comme assurant la « justice » et le « progrès social » et qui sera « menée à son terme » – avec l’espoir de rallier à lui le jaune Laurent Berger ; et au passage, fustigeant les « manipulations » et les « mensonges » (les siens ?!) ;
- Accélérer la « transformation » de l’Education nationale et des services de santé – comprenez par-là, une « restructuration » au nom de la « flexibilité », la « rentabilité » et « l’efficacité » – tout en faisant miroiter une « revalorisation » des rémunérations… après avoir augmenté la CSG, instauré un jour de carence pour les fonctionnaires et confirmé le gel de l’indice de traitement (décision prise en 2010).
- Impulser le « saut fédéral européen » en promouvant une « Europe de la Défense » « souveraine », violant une nouvelle fois le principe selon lequel « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation » (article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen) ;
- Sous couvert de lutte contre le terrorisme, poursuivre les guerres impérialistes au Sahel et les ingérences néocoloniales dans des pays souveraines.
- Enfin, et de manière suffisamment vague pour que cela soit inquiétant, lutter contre les « intérêts » au nom de « l’unité nationale » : faut-il comprendre par-là la répression fascisante accrue à l’égard des syndicalistes, des gilets jaunes éborgnés et mutilés, des hommes de politiques poursuivis en justice ?
Autosatisfait de son désastreux bilan, pervertissant la langue en utilisant une rhétorique totalement à contre-courant de la réalité sa politique capitaliste, antisociale, antidémocratique, antirépublicaine et antinationale, Macron désire plus que jamais mettre au pas les travailleurs et les citoyens de France, rappelant que « nous avons à l’égard de la France plus de devoirs que de droits » : cela vaut-il pour les fraudeurs fiscaux, le MEDEF tout heureux de la contre-réforme des retraites et des baisses continues de cotisations patronales, les ministres corrompus du gouvernement Philippe ?!
Répétant comme un automate les grandes lignes des vœux énoncés en 2018, Macron se place, plus que jamais, comme le maître d’œuvre de l’euro-dissolution de la France et de la République (jusqu’à amadouer des maires dont les ressources financières – pour les petites communes rurales et populaires – fondent comme neige au soleil), de l’euro-destruction des conquêtes sociales et démocratiques, à commencer par le système de retraites par répartition mis en place par Ambroise Croizat dans le cadre du programme du Conseil national de la Résistance (que Macron s’est senti obligé de citer), et de l’euro-fascisation qui détruit nos libertés publiques.
Face à cette énième déclaration de guerre lancée aux citoyens et aux travailleurs, il est plus que jamais nécessaire de faire vivre à Macron et au gouvernement Philippe, au MEDEF et à l’UE une nouvelle année de grandes peurs sociales, dans la rue et dans les urnes. Et surtout, préparer la seule alternative au danger mortifère d’un duel Macron-RN en 2022, à savoir la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme !
Communiqué du PRCF
Paris – 31 décembre 2019 – 21h00