Illégitime, minoritaire et de plus en plus totalitaire, le régime Macron ne tient plus que par la force. La force de la propagande médiatique et surtout la force de la répression. Qui repose sur l’usage brutal et massif de la police et de la gendarmerie, ainsi que d’une justice de classe, pour réprimer massivement le mouvement social, que ce soit les grèves et action des syndicats de travailleurs ou les mobilisations des gilets jaunes. Mais jusque dans les rangs des policiers, le malaise est palpable. Conscient de sa fragilité le régime Macron a fait le choix d’arroser financièrement les policiers. En annonçant une prime, puis en concédant des augmentations de salaires. 70 millions d’euros. Ces augmentations de salaires qu’ils refusent aux salariés et aux fonctionnaires, il les donne à condition de matraquer le peuple. Mais le malaise est palpable dans les rangs de la police. C’est que ceux-ci ne sont pas moins exploités que les autres agents publics. A force de coupes dans les effectifs et les budgets ça craque de partout. Et les policiers n’oublient pas que ces « augmentations » ne remboursent pas les 21 millions d’heures supplémentaires résultat du manque d’effectif jamais payées, et ne rattrapent pas le blocage du point d’indice, base de calcul du traitement des fonctionnaires. Qui plus est en utilisant les policiers pour réprimer massivement, à travers de très nombreuses violences policières, le mouvement des gilets jaunes, le régime Macron expose délibérément les policiers.
C’est pourquoi de nombreuses voix populaires s’élèvent pour appeler les policiers à cesser d’être le bras armé d’un régime illégitime, anti populaire qui détruit le pays et casse l’ordre républicain. Les jeunes communistes des JRCF appellent les policiers républicains à refuser de taper sur le peuple en lutte.
Sentiment de colère dans la police !
C’est au tour désormais de la police de se mettre en grève, plusieurs syndicats ayant appelé dès le 19 décembre a fermé les commissariats, et à n’intervenir que pour les cas dits « urgents », afin d’obtenir le paiement des heures supplémentaires qui leurs sont toujours dues depuis des années par l’Etat. Tout cela en parallèle du mouvement des gilets jaunes.
On se souvient qu’en l’espace de quelques semaines de manifestations, on a pu assister à un véritable défoulement contre les gilets jaunes : gazage, coups de matraque, tir de flashball non réglementaire entraînant des mutilations, passage à tabac comme vengeance, etc. Nous connaissons tous ces images.
Et pourtant le mouvement travaille la police. Dès le départ certains syndicats de police ont sympathisé avec les manifestants et ont appelé leurs adhérents à ne pas mettre de PV le 17 novembre, voire d’aller en civil avec les gilets jaunes.
Si certains syndicats, fidèle à eux-mêmes, tel Alliance, ont appelé au bout de quelques semaines à l’instauration de l’état d’urgence, il faut noter le comportement du syndicat VIGI police (ex-CGT police) qui s’est rapidement joint au mouvement, dépassant le simple corporatisme et appelant à la fois le gouvernement à accepter les propositions des gilets jaunes, mais aussi des revendications plus spécifiques à la police comme le paiement des heures supplémentaires. Par l’intermédiaire de son secrétaire Alexandre Langlois, le syndicat a appelé à la grève reconductible des agents techniques de la police, a rappelé que les policiers n’étaient pas les mercenaires du gouvernement, et même demander aux CRS de se mettre en arrêt maladie lors des manifestations si besoin était.
Comme le note un article du Front syndical de classe paru un peu avant le 8 décembre, plusieurs CRS dénoncent une stratégie du pouvoir qui cherche à créer un climat de tensions telles dans les manifestations que la police arrive à se déchaîner contre les manifestants afin de pouvoir signer l’arrêt du mouvement social. Cette stratégie déjà visible lors des manifestations contre la loi travail, rencontre la réticence de nombreux CRS qui n’ont pas forcément envie de taper sur des personnes qui peuvent être leurs amis, voire des membres de leur famille. D’autre part, les revendications sociales touchent aussi les policiers, ceux-ci n’ayant pas de bons salaires, subissent les mêmes coupes budgétaires que le reste de la fonction publique et la profession connaît le nombre de suicide le plus élevé (première cause de mortalité dans la profession).
Nous faisons donc un appel aux policiers sincèrement REPUBLICAINS que l’on voit trop peu dans nos médias : cessez de combattre pour ce gouvernement qui vous méprise ! Cessez de taper sur le peuple en lutte ! Cessez de servir ! Mettez-vous en grève avec nous ! Refusez le rôle que l’on vous fait jouer et les débordements et excès de certains de vos collègues !
Votre métier n’en sortira que ravivé et jouissant d’une nouvelle aura, bien loin de celle entretenue consciemment ou non aujourd’hui.
Pour le peuple : les casques à terre et crosse en l’air !
Par les jeunes communistes des JRCF
http://jrcf.over-blog.org/2018/12/sentiment-de-colere-dans-la-police.html
Dans le capitalisme mafieux dans lequel nous vivons, la police et la gendarmerie sont la milice de Darnand au service des milliardaires.
Quand le peuple aura repris le pouvoir il faudra être d’un sévérité extrême contre ces kapos.