À l’appel des syndicats, CGT, SUD, une nouvelle journée de mobilisation est lancée dans la plupart des secteurs de la production ce 19 septembre. Une journée de mobilisation, d’actions et de manifestations qui aura lieu avant une nouvelle réunion de l’intersyndicale, sans aucun doute une date nécessaire pour rappeler l’opposition ultra-majoritaire (2 français sur 3 selon le dernier sondage réalisé, par Harris Interactive les 4 et 5 octobre) des travailleurs à la casse du travail par ordonnances. Une journée de mobilisation qui doit être l’occasion de construire directement et sans attendre des accords de sommets – avec Berger et Mailly soutenant Macron contre les travailleurs, il ne faut pas rêver – le tous ensemble et en même temps. Une journée qui intervient au lendemain de la fin de non recevoir du gouvernement aux 5 millions de fonctionnaires dont Macron a confirmé en réalité la baisse des salaires et une nouvelle vague de licenciements ( on parle de 120 000 suppressions d’emplois !).
et après ? construire sans attendre le tous ensemble
Sans surprise, la réunion des confédérations syndicales, entre réformistes, soutiens ouverts de Macron et du MEDEF (CFDT rejointe par Mailly) et syndicats combatifs (CGT, SUD, FSU) n’a pas débouché sur un programme d’actions permettant de rassembler tous ensemble et en même temps les travailleurs. La division, qui voit chaque secteur (privé et public), chaque métier – routiers, puis cheminots, puis enseignants etc… – mener séparément des journées d’actions, chaque entreprises mener des luttes sans véritable connexion profite à l’évidence à l’offensive anti-populaire du coup d’État anti-social de MACRON-UE-MEDEF contre les travailleurs. L’urgence est au tous ensemble et en même temps.
La CGT a annoncé une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 19 octobre, mais c’est bien de la responsabilité de chacun d’impulser sans attendre à son niveau la mobilisation, tous ensemble et en même temps. Les victoires partielles – et très fragiles des dockers, des routiers – montrent que la victoire est possible. À condition de ne pas avoir peur de se mobiliser. L’attentisme, le refus de mobiliser aura au contraire pour résultat une défaite significative de plus. Et ce, alors que Macron se prépare à exécuter les ordres suivants figurant sur la liste dressée par l’Union Européenne du MEDEF, assurance chômage, retraite, tout en supprimant massivement des dizaines de milliers d’emplois dans la fonction publique.
Sur le plan syndical, l’action s’organise, à l’image des propositions du Front Syndical de Classe à lire ci- après.
Jbc pour www.initiative-communiste.fr
Ancrage et convergence des luttes! par le Front Syndical de Classe
Ce 10 octobre exprime déjà cette double exigence : ancrage unitaire sur les revendications propres au secteur public ET appel dans de nombreuses régions à l’engagement des travailleurs du privé dans la lutte commune.
Car au travers des conséquences propres à chaque secteur c’est à la mise en œuvre d’une politique GLOBALE et COHÉRENTE que nous avons tous affaire.
Les routiers
Les routiers l’ont d’ailleurs bien compris qui pour avoir obtenu un premier recul du pouvoir dans leur propre secteur qui affecte la philosophie même des ordonnances, n’en continue pas moins la lutte avec les autres travailleurs contre les ordonnances elle-mêmes.
La double cohérence ;
Et nous nous heurtons à la mise en œuvre d’une même politique trouvant ses acteurs et ses inspirateurs ET au plan national ET au plan de l’Union européenne.
Les deux étant par ailleurs profondément liées.
C’est Macron lui-même qui déclare d’ailleurs que les contre-réformes exigées par Bruxelles sont le moyen nécessaire pour lui (gagner la « confiance » allemande ») de faire avancer son projet fédéraliste européen.
Le dumping social, la diminution des salaires résultent de l’appartenance à cette union.
C’est donc un leurre et une illusion d’attendre l’évolution vers une « Europe sociale »dans ce cadre là !
Et de s’inscrire dans une journée à cet effet patronnée par la Confédération Européenne des Syndicats, véritable filiale de l ‘UE, en novembre dans le même temps où par ailleurs on attend toujours un communiqué de soutien aux luttes que nous menons contre la politique de casse de Macron !
L’Europe sociale qu’ils préparent c’est celle qu’ils ont infligé à la Grèce : dérégulation du marché du travail, destruction des services publics, privatisations à tout crin et bradage des richesses nationales au capital étranger …
Les mêmes lois-travail dans TOUTE l’Europe en application des mêmes directives !
Le développement de la lutte exige par conséquent non seulement la clarté sur la politique de Macron mais sur ses commanditaires de l’Union européenne.
TOUS ENSEMBLE contre la politique de Macron et de l’UNION EUROPÉENNE !