À Paris comme en province, les militants du PRCF et des JRCF étaient en action ce 11 novembre pour faire entendre la voix de la paix. Ce combat fondamental des communistes, eux qui avec Lénine au cri de ralliement Pain Paix et Liberté ont provoqué avec la révolution d’Octobre et les soulèvements révolutionnaires en Allemagne la fin de la Première Guerre mondiale. Cette guerre impérialiste qui a conduit à massacrer par dizaines de millions les travailleurs, pour les seuls profits des capitalistes et de leur partage sanglant et exterministe du monde. En ce 11 novembre 2024, oui plus que jamais la paix c’est l’intérêt des travailleurs, c’est la volonté des peuples, alors qu’à l’inverse pour leur profit, pour le partage et la domination du monde, l’Axe impérialiste euro atlantique sous hégémonie états-uniennes escalade des frontières de la Russie au Moyen-Orient en passant par la Chine et la Corée vers la guerre mondiale. Oui la priorité des priorités, pour les travailleurs de France, c’est que notre argent, fruit exclusif de leur travail, c’est pour les salaires, pas pour les guerres des milliardaires !
Ce 11 novembre, c’est la mémoire de la grande boucherie, de celles qui fit dire aux travailleurs de France, c’est la der des der, en un mot la dernière à jamais, et à la suite de laquelle avec le terrible bilan résultant des trahisons de ces social-démocrates se fondant dans l’union sacrée guerrière avec les capitalistes, les travailleurs s’organiseront avec la IIIe internationale en un solide parti communiste, à l’intervention si décisive en 1934 contre le fascisme, en 1936 avec le Front populaire ou en 1940 dans la Résistance. Ce solide parti communiste qui fait si cruellement défaut et qu’il est urgent de reconstruire. On comprend dès lors pourquoi la droite réactionnaire et européiste appelle à supprimer ce jour férié. Pour, dans un même mouvement, exploiter et faire oublier les terribles images de ces tranchées. Ces tranchées où, dans une « guerre de haute intensité », ils projettent d’envoyer à nouveau la jeunesse de France pour combattre la Russie et ainsi poursuivre la ruée vers l’Est du grand marché de l’Union européenne…
Comme l’ont souligné les militants communistes du PRCF et des JRCF dans leur prise de parole en Bretagne : « Oui la plus grande menace contre la paix mondiale aujourd’hui n’est autre que l’impérialisme que porte le bloc euro-atlantique UE-OTAN, qui alimentent en armes lourdes le régime ultra-fascisant ukrainien de Zelensky, soutient malgré les postures le boucher de Gaza Netanyahou, qui ne rêve que d’embraser tout le Moyen-Orient dans une guerre contre l’Iran, et provoque la République populaire de Chine en encourageant le gouvernement nationaliste de Taïwan à refuser tout processus de rapprochement que l’ONU et les États-Unis eux-mêmes ont pourtant reconnu de longue date sous le mot d’ordre : « il n’y a qu’une seule Chine ».
Ces trois points chauds forment progressivement un véritable « rift » guerrier qui sépare le monde en deux et qui, s’ils se rejoignaient définitivement, augureraient d’un nouveau conflit mondial dont l’espère humaine pourrait ne pas s’en remettre.
Oui, la défense de la paix mondiale doit être notre mot d’ordre principal et prioritaire et, en plein accord avec le mot d’ordre de Karl Liebknecht et Rosa Luembourg » l’ennemi principal est dans ton propre pays « , affirmons que la priorité est de combattre le bloc UE-OTAN ainsi que ses relais politiques « nationaux », de Macron à Gluksmann en passant par les ultra-réactionnaires et fascisants Ciotti, Bardella, Le Pen et consort. »
Ci-après, nous reproduisons l’intervention prononcé par le PRCF 89 ce 11 novembre 2024. ainsi qu’un dossier spécial 11 novembre :
Le Dossier spécial 11 novembre
- 9 novembre (1970), 11 novembre (1940) : face aux collabos révisionnistes, défendons la Résistance communiste !
- On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les grands industriels ! L.N. Rossel
- Leur onze novembre et le nôtre ! par Léon Landini
- 11 novembre : la classe capitaliste ne demandait pas les papiers des tirailleurs sénégalais !
- 11 novembre : un monument pour ceux qui refusèrent le carnage, les fusillés pour l’exemple !
- Leur 11 Novembre et le nôtre – Georges Gastaud
- https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/11-novembre-bas-la-guerre/
La prise de parole du PRCF 89 : « Nous sommes à la veille d’affrontements potentiellement nucléaires et, en un peu plus clair, d’une troisième guerre mondiale. »
GY-L’EVEQUE – Lundi 11 novembre 2024 (14 heures) Rassemblement organisé par la Libre Pensée de l’Yonne (Jany Sanfelieu pour le Pôle de Renaissance communiste en France – Yonne)
Camarades et amis,
nous remercions la Libre Pensée de l’Yonne qui organise ce rassemblement en faveur de la Paix entre les peuples et nous y invite fraternellement.
J’ai relu mon intervention de l’an dernier .
Tout s’est tellement aggravé qu’il est impossible de tout simplement mettre à jour ce que je disais.
Il n’y a plus aucune ligne rouge: l’ONU, la CIJ, la CPI peuvent dire ce qu’elles veulent, Netanyahou fonce et massacre, c’est son choix (le droit, la morale, l’humanité, il ne sait pas ce que cela veut dire) mais pas seulement, il est copieusement armé par les USA, tels et tels pays dont la France continuent de faire des affaires avec lui, donc pourquoi se gêner et limiter les bombardements sanglants et le nombre de pays et de peuples attaqués?
Quant à l’Ukraine (et je m’en tiendrai à ces deux régions du monde), eh bien, le Parlement français vote des centaines de millions d’euros de rallonge budgétaire pour l’armée et avec les voix aussi de ceux desquels on attendrait qu’ils soient vent debout devant de telles propositions.
Mais non, on est euro-constructif, donc on s’incline devant la montée spectaculaire de forces fascisantes (c’est le moins qu’on puisse dire!) et, ma foi, aussi devant l’intensification de guerres qui nous mettent tout simplement à la veille d’affrontements potentiellement nucléaires et, en un peu plus clair, d’une troisième guerre mondiale.
Mon allocution peut paraître polémique, mais son intention est de dire ce qui est, de façon à militer pour l’indispensable unité d’action des forces de gauche.
Les directions nationales des organisations politiques et syndicales qui, actuellement, n’œuvrent pas (en tout cas pas comme il le faudrait) en faveur de la paix mondiale, de la justice, de l’émancipation des individus et des peuples, peuvent être contraintes par leur base de revoir significativement leurs orientations.
Tout cela dit, comment faire la « guerre à la guerre »?
Il y a un an je disais ici qu’il nous fallait sortir de ces deux machines de guerre que sont l’UE et l’OTAN.
Je continue de le penser, bien sûr, et j’ajoute, s’il en est besoin, que ces sorties doivent être faites par la gauche, progressiste, pacifiste, patriotique.
Mais c’est inaudible, pour le moment. (ajout lors de la prise de parole: « j’ai le plaisir d’entendre deux organisations évoquer la sortie de l’OTAN)
Donc, ici et maintenant, que faire et que dire?
1) compter sur les BRICS +, qui, bien que capitalistes pour nombre d’entre eux, ne veulent pas de guerre mondiale car elle ne correspond pas à leurs intérêts.
2) impulser, coordonner, soutenir les luttes des travailleurs: « L’argent pour les salaires et pas pour la guerre! » (ce slogan du PRCF correspond bien à ce que veulent, majoritairement, les Français).
Parce qu’il est clair pour tous ceux qui ne sont pas les profiteurs du capitalisme que les milliards dépensés au seul bénéfice des complexes militaro-industriels sont des milliards qui manquent à la Santé, à l’École, aux Transports, à la culture, à l’énergie, à l’ensemble des services publics. ainsi qu’aux salariés, aux retraités, aux agriculteurs, aux étudiants, aux artisans, aux commerçants.
Bref, qui manquent à tout ce qui a à voir avec la vie.
Et nous voilà face à l’injonction en forme d’alternative de Cuba (elle aussi asphyxiée depuis des décennies par le capitalisme étatsunien): « le socialisme ou la mort ».
Il faut choisir, en effet.
Il se peut que l’histoire de l’humanité en soit là.