Le 11 novembre c’est la date de la commémoration de la mémoire des dizaines de millions de morts causés par le capitalisme lors de la 1ère guerre mondiale. Une guerre impérialiste sanglante ; une boucherie qui a exterminé 1,5 millions de soldats rien qu’en France, plus de 10 millions au total. Une mémoire qui nous engage face à l’exterminisme capitaliste. Toujours pour répondre à sa crise systémique, il récidive dès la fin des années 1930, dans une seconde guerre mondiale ajoutant le génocide à la guerre, et dont les régimes fascistes ne seront stoppés qu’aux prix principalement des sacrifices des peuples soviétiques et de leur 27 millions de morts sur un total de 80 millions de morts. Près de 100 millions de morts rien qu’avec ces deux guerres mondiales.
Aujourd’hui, à nouveau pour assurer et accroitre son hégémonie impérialiste, l’Axe USA UE OTAN, après avoir considérablement avancé ses troupes vers l’Est, escalade depuis 2014 chaque jour un peu plus la guerre en Ukraine, contre la Russie. Avec l’extension de l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie puis en 2014 par le coup d’Etat de Maidan l’intégration du marché ukrainien au sein de l’Union Européenne, il s’agit pour le Capital américain et européen de pallier à sa crise systémique en s’étendant à l’Est contre la Russie. Et avec l’escalade de la confrontation contre la Chine, de tenter de réduire à l’exploitation la première nation du monde, alors qu’elle a réussi à s’émanciper et se développer par sa révolution socialiste de l’état de domination et de colonisation dans lequel les impérialismes occidentaux, de Washington à Londres et Tokyo l’avaient emprisonnée. Dans le même temps, pour réprimer leurs peuples, exploiter les travailleurs, il pousse les feux d’une fascisation accélérée en Union Européenne, installant la droite extrême et l’extrême droite au pouvoir dans nombre de capitales. Sans surprise, ce sont les mêmes qui ,avec l’Union Européenne, décident de briser par des directives de libéralisation et privatisation les services publics arrachés par les luttes des syndicalistes et de communistes, d’éclater sous les matraques – à la suite des gilets jaunes – les défenseurs de l’environnement qualifiés de terroristes, et qui soutiennent ouvertement des néo nazis à Kiev, tout en criminalisant les communistes par de scandaleuses résolutions du parlement européen, et les lois fascistes prises en Ukraine, dans les pays baltes, en Pologne, en Hongrie, en Slovaquie etc. Oui la fascisation est En Marche.
Personne ne doit s’y tromper, l’explosion de l’inflation, le tsunami d’armement pour des dizaines de milliards d’euros déversé par l’UE OTAN pour démultiplier la guerre en Ukraine, mais aussi la répression antisyndicale et antipopulaire en France face aux revendications populaires de hausse des salaires et de rétablissement des services publics démontrent à nouveau que les même causes produisent les mêmes effets. Le capitalisme en crise fait toujours ce choix : le capitalisme porte en lui le fascisme et la guerre comme la nuée porte l’orage. Celui de la violence à l’intérieur comme à l’extérieur pour défendre les profits des actionnaires en faisant payer par tous les moyens les travailleurs. Et pour mener sa guerre pour interdire la réémergence d’un monde multipolaire laissant pleinement leur juste place à ces pays qui regroupent pourtant la majorité de l’Humanité, la Chine, la Russie, et avec eux les BRICS, l’Amérique latine et l’Afrique, il demande déjà aux travailleurs d’être en première ligne. En première ligne des sacrifices de leurs salaires écrasés par l’inflation. En détournant des milliards qui manquent tant à nos écoles et nos hôpitaux, à nos infirmières et nos professeurs pour acheter des canons, des chars, des obus et des missiles alimentant la guerre en Ukraine depuis 2014. Avant demain, dans la suite des camions, des cargos et des trains remplis de ces armes qui ne servent qu’à empêcher le retour par le seul moyen possible, celui de la diplomatie, à la paix. Sauf si dès maintenant la construction de la mobilisation populaire ne les en empêche, d’envoyer la jeunesse de France sur le front de cette guerre. Mourir dans les tranchés devant Donetsk, Lougansk et Kherson, comme hier à Verdun à Vimy, à Craonne pour défendre la main mise des multinationales sur l’Ukraine, son industries et ses terres d’abord, sur celles du peuple russe leur objectif affiché étant désormais la défaite militaire de la Russie. Un objectif exterministe qui peut à chaque instant précipiter le monde dans une troisième guerre mondiale, une guerre nucléaire risquant bien la destruction complète de l’Humanité. A cela, les travailleurs de nos pays ont tout à perdre, y compris leur vie. C’est pourquoi, en ce 11 novembre, il y a urgence à agir pour la paix. Oui la situation le démontre tragiquement à nouveau, le capitalisme, son Union Européenne et son Euro, son OTAN, c’est le fascisme, c’est la guerre et la misère : pour s’en sortir, il faut en sortir ! Pour cela, les travailleurs doivent passer à l’action. Une action dans les enjeux et l’urgence imposent d’accélérer de façon décisive l’organisation de la classe des travailleurs : comme en 14, la sociale démocratie, sous ses différentes étiquettes fait le choix de vociférer à l’unisson des canons de l’OTAN pour les plus atlantiste donc belliqueux d’entre eux (EELV, PS). Ou dans un opportunisme qui n’a rien de nouveau dans l’Histoire, d’accompagner dans une dangereuse complaisance l’appel à l’union sacrée derrière la mobilisation guerrière lancée par Macron en écho aux ordres passés par l’Union Européenne et l’OTAN qui commande respectivement l’escalade permanente de la guerre économique et de la guerre militaire : terrible constat que le silence complice de LFI et d’un Jean Luc Mélenchon loin de faire écho à Jaurès concernant les livraisons d’armes, tandis que Fabien Roussel et le PCF-PGE ont ouvertement annoncé vouloir que la France demeure dans l’OTAN, les deux refusant également de revendiquer par la sortie de l’UE et de l’Euro le rétablissement de cette souveraineté populaire tant nécessaire pour faire prévaloir le premier des intérêts des travailleurs : la paix. Les travailleurs de France, tirant les leçons notamment de cette marche à la guerre, avaient pris leur responsabilités en 1920 au congrès de Tours, celle de la construction de leur parti de classe, le parti communiste. Face à la guerre, en 2022, la paix a aussi besoin de renaissance communiste ; elle peut compter pour cela sur la mobilisation totale du PRCF pour rassembler et organiser les communistes, y compris par l’action unitaire.
Avec les militants communistes du PRCF, les camarades de l’ANC se joignent à un appel à se rassembler pour défendre la paix ce 11 novembre, à 10h place de la Nation à Paris. Sous le slogan : Pour le pain et la paix ! De l’argent pour les salaires, pas pour la guerre et les actionnaires !
JBC pour www.initiaive-communiste.fr
L’appel pour la paix
La guerre impérialiste par procuration menée par l’OTAN en Ukraine pour affaiblir la Russie et conserver l’hégémonie mondiale nous mène tout droit vers une 3ème GUERRE MONDIALE et à l’appauvrissement des peuples du monde entier !
Le 11 novembre, jour de l’armistice d’une des guerres impérialistes mondiales les plus meurtrières de l’histoire, refusons de prendre part à cette escalade militaire suicidaire et exigeons la paix, le progrès social et la fin de l’impérialisme !
Pour le pain et la paix !
De l’argent pour les salaires, pas pour la guerre et les actionnaires !
Rendez-vous le vendredi 11 novembre 2022 à partir de 10h place de la Nation à Paris.
PRCF et ANC.
L’ennemi principal de la paix et des peuples et le bloc euro-atlantique ! [ Appel du PRCF, des JRCF, du CISC, du RC et de l’ANC]
13 février 2022 – Les médias dominants largement liés au complexe militaro-industriel se saisissent de toute occasion pour présenter la Fédération de Russie et la République populaire de Chine comme deux États intrinsèquement agressifs et criminels, menaçant gravement la tranquillité de l’Europe et du monde.
Les discussions sur la nature de l’expérience chinoise ont certes leur légitimité théorique et politique et les organisations communistes françaises défendent des positionnements divers à ce sujet. Il n’est pas douteux par ailleurs que le régime bourgeois dirigé par Poutine a réprimé à plusieurs reprises les démocrates authentiques et les communistes russes ; mais on doit rappeler à cette occasion que la constitution russe actuelle a été adoptée au pas de charge après la répression sauvage en 1993 des défenseurs du Parlement russe démocratiquement élu, mesure qui a rencontré l’engagement actif des conseillers américains alors présents à tous les étages de l’administration russe. Le devoir des communistes français est de manifester fortement leur solidarité de classe avec tous les militants russes luttant pour le progrès social et la souveraineté nationale.
Pour autant, la présentation médiatique de la Russie et de la Chine comme les instigatrices de la situation dangereuse, voire explosive, qui prévaut désormais en Ukraine ou en Mer de Chine et ailleurs, relève clairement de la propagande de guerre : il s’agit de créer en Europe une forme d’union sacrée russophobe et sinophobe.
S’agissant de l’Ukraine, c’est la poussée continue vers l’Est de l’UE-OTAN depuis 1989 au mépris des engagements pris et sous l’impulsion de l’impérialisme américain et des actuels gouvernements allemand et français qui, en alliance avec les nostalgiques du nazisme au pouvoir à Kiev, qui menace la Russie d’une odieuse revanche historique sur Stalingrad.
En Extrême-Orient, c’est l’impérialisme américain et ses vassaux, y compris le gouvernement macronien, qui provoquent la Chine et qui s’ingèrent grossièrement dans ses affaires internes, encourageant les séparatismes tibétain, taïwanais, ouïghour, hongkongais, etc.
En réalité, l’impérialisme euro-atlantique tente de conjurer sa crise économique inéluctable en tentant de briser, par le recours à la menace, voire à la violence armée, le développement de la République populaire chinoise.
Dans ces conditions, le rôle des communistes et des syndicalistes de classe français est alors de refuser tout soutien à l’impérialisme euro-atlantique et de le dénoncer pour ce qu’il est, l’ennemi principal de la paix et des peuples, y compris du peuple français.
Plus que jamais, avant que le bloc euro-atlantique n’ait précipité le monde dans une guerre potentiellement mondiale et exterminatrice, exigeons que notre pays sorte de l’Alliance atlantique fauteuse de guerre et dénonçons plus fort encore le mensonge social-impérialiste d’une Union européenne soi-disant porteuse de paix, de démocratie et de progrès social.
Dans les luttes sociales qui se développent présentement, lions systématiquement la défense de la paix mondiale à la bataille pour les salaires, les services publics, l’emploi et la protection sociale car il existe un lien structurel entre l’euro-austérité et la course au surarmement impulsée par l’oncle Sam et par l’Europe atlantique. Car la désindustrialisation et les délocalisations successives que nos peuples ont subies depuis une trentaine d’années ont contribué à affaiblir toutes les capacités productives dirigées vers le développement et la paix. Ceci a contribué à renforcer constamment le poids relatif du secteur militaro-industriel resté lui sur place, constituant ainsi une des causes de l’aveuglement militariste de nos dirigeants qui vise la Russie, la Chine, et plus largement l’ensemble des peuples dans le viseur de l’impérialisme et du néocolonialisme.