1er décembre : la place des vrais syndicalistes est dans la rue, pour dénoncer la politique d’euro-austérité de Hollande et pour riposter à la réaction,et non dans les lambris dorés de la Confédération Européenne des Syndicats.
La confédération CGT vient d’annoncer qu’elle ne s’associerait pas à la manifestation du 1er décembre à Paris à l’appel de M. Mélenchon et d’une bonne partie de la gauche de la gauche. (Ndlr le PRCF sera présent le 1er décembre et a appelé à la manifestation)
Le prétexte piteux avancé est que la revendication de Mélenchon : bloquer la hausse de la TVA, n’irait pas assez loin. Dans ce cas, pourquoi la confédération CGT n’organiserait-elle pas elle-même une manif nationale regroupant plusieurs dizaines de milliers de personnes accusant Hollande, qui nous matraque de tous côtés pour « sauver l’euro » ? Il est alors certain que les vrais progressistes apporteraient aussitôt leur renfort ! La confédération CGT, de plus en plus éloignée de l’héritage combatif des Montmousseau, Midol, Sémard, Timbaud, Croizat, Frachon, Krazucki, etc., ignorerait-elle que « qui peut le plus peut le moins » ? Car nous n’aurons évidemment pas de réforme fiscale globale si nous ne sommes MEME PAS capables de stopper la hausse de la TVA programmée par Ayrault !
Mais il y a pire. Alors que la fascisation galopante guette notre pays, que les euro-indépendantistes bretons, corses, alsaciens, etc. réclament la désarticulation finale de la République en usurpant le bonnet rouge des courageux « besogneux » bretons du 17ème siècle, alors que Marine Le Pen somme Hollande de dissoudre l’Assemblée nationale, que l’UMP Copé annonce qu’ils gouvernerait dictatorialement s’il arrivait au pouvoir (recours aux « ordonnances », à l’article 16, pour « nettoyer » en l’héritage de 36, du CNR et de 68), il est consternant que ceux qui parlent au nom de la grande CGT appellent en fait les syndiqués à rester à la maison le 1er décembre au lieu de rejoindre les forces de progrès politiques et syndicales qui veulent bloquer l’augmentation de la TVA payée par tous. Cela revient en réalité, derrière de grands mots pseudo-« radicaux », à donner à Hollande le feu vert qu’il attend pour frapper sur le pouvoir d’achat populaire.
Les raisons véritable de cette dérobade sont-elles vraiment à chercher dans la trop faible ambition du 1er décembre ? Nullement. Comme d’autres groupes politiques ou syndicaux, l’organisation politique avec laquelle nous sympathisons, le PRCF, est loin de se satisfaire du mot d’ordre en effet trop partiel avancé par M. Mélenchon : nous appelons à manifester, non seulement contre l’ENSEMBLE de la politique socio-économique de Hollande, contre ses mentors de l’U.E. et du MEDEF, mais aussi contre la réaction fasciste, raciste, séparatiste, ultra-patronale qui menace les libertés démocratiques.
Et nous sommes certains que, veto ou pas de leur confédération euro- ou hollando-formatée, des milliers de syndicalistes de lutte seront présents à leur place le 1er décembre : non dans les bureaux bien chauffés de la Confédération Européenne des syndicats, cette courroie de transmission de Maastricht et du gros patronat européen, mais DANS LA RUE, qu’il faut plus que jamais disputer à la pire réaction !
Communiqué de la commission Luttes du PRCF – 29 novembre 2013