Communiqué de la commission Luttes du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) sur la journée du 1er mai 2021 – 4 mai 2021
Samedi 1er mai 2021, à l’arrivée de la manifestation à Paris dans le cadre de la Journée internationale des travailleurs, de violents incidents ont éclaté et débouché sur des attaques menées par des éléments autonomes et difficilement identifiables à l’encontre de camions et de travailleurs syndiqués membres de la Confédération générale du Travail (CGT). Des actes similaires ont également eu lieu à Lyon.
Le PRCF, qui est composé de travailleurs dont certains sont des syndicalistes de combat actifs au sein de la CGT, qui a soutenu dès le début les revendications sociales et démocratiques des Gilets jaunes tout en participant au mouvement et qui a déjà eu à subir ce genre d’attaques par le passé, condamne fermement ces agressions inacceptables à l’encontre des travailleurs syndiqués et des syndicalistes. Parmi les victimes de ces attaques se trouvaient des travailleurs sans-papiers et des syndicalistes Uber-Eats en lutte contre l’exploitation des plateformes de livraison en ligne, rendant ces agressions encore plus abjectes.
Le PRCF ne confond pas les critiques fondées à l’encontre des directions confédérales successives de la CGT, adeptes d’un pseudo « dialogue social » avec les euro-gouvernements, le MEDEF/CAC 40 et la mortifère UE dans le cadre de la jaune Confédération européenne des syndicats (CES), et ces comportements servant objectivement les défenseurs du Capital, à commencer par Macron et Le Pen qui sont les principaux moteurs de la fascisation en France. Cette confusion est d’autant plus dangereuse qu’au sein de la CGT, un nombre croissant de travailleurs syndiqués et de syndicalistes combat avec vigueur les déviations euro-mutantes et affirme une ligne de classe et de masse, en rupture avec la CES et l’UE et favorable à l’adhésion à la Fédération syndicale mondiale (FSM) et la rupture avec le capitalisme.
Plus que jamais, la seule solution pour éviter une désastreuse division du mouvement populaire en France et l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite putschiste passe par une rupture radicale avec l’euro, cette monnaie austéritaire, l’UE, cette prison des peuples, l’OTAN, bras armé des euro-gouvernements, et le capitalisme dont la dynamique exterministe et fascisante s’affirme jour après jour. Pour cela, il convient de promouvoir non pas un « syndicalisme d’accompagnement » prôné par les collabos de la CFDT, impuissant face au Capital et versant dans la compromission, mais un syndicalisme de combat de classe et de masse comme le firent Benoît Frachon, Georges Séguy et Henri Krasucki en leur temps. Elle nécessite enfin que convergent autour du drapeau rouge des travailleurs et du drapeau tricolore de la nation toutes les forces populaires et patriotiques – travailleurs en lutte, syndicalistes de combat, gilets jaunes, militants franchement communistes, insoumis, patriotiques, antifascistes et anti-européistes – combattant pour une rupture totale avec l’ordre capitaliste euro-atlantique.
Ce n’est qu’à ces conditions que tous ensemble en même temps ET dans le même sens, les forces populaires et patriotiques de France parviendront à reconquérir la souveraineté populaire et l’indépendance nationale, à instaurer une République démocratique et populaire, à nationaliser sous le contrôle des travailleurs tous les secteurs-clés de l’économie, à construire le socialisme qui est la seule perspective victorieuse contre le Capital réactionnaire, ses valets serviles et les idiots (in)utiles infiltrant les mouvements populaires, aussi bien les manifestations des gilets jaunes, des travailleurs ou des syndicalistes. Les militants franchement communistes du PRCF poursuivront leur travail unitaire pour une Alternative Rouge et Tricolore, seule à même de permettre qu’adviennent les « nouveaux Jours heureux » dont les travailleurs et les citoyens de France ont urgemment besoin !
Communiqué des JRCF