Dans une ambiance fraternelle et combative, fortes émotions et grande détermination ont assuré le magnifique succès des 20 ans du PRCF !
Pari réussi pour le PRCF ! La célébration de ses 20 ans d’existence au centre Maurice Ravel les 19 et 20 octobre a été l’occasion d’une magnifique démonstration de fraternité et de camaraderie, mais aussi de combativité et de solidarité au cours d’un week-end riche en émotions. Tout au long de ces journées, la grande salle où se déroulait l’anniversaire du PRCF a affiché complet, débordant bien au-delà des places disponibles pour assister aux nombreux temps forts qui ont rythmé les célébrations.
Déjà, le samedi 19 au matin retraçait le parcours accompli par le PRCF depuis ses origines, avant même sa fondation le 18 janvier 2004. Car cette dernière est le résultat devenu inévitable de près de 50 ans de démissions, de déviations et de trahisons euro-mutantes, de l’abandon de la dictature du prolétariat lors du 22e congrès du PCF en 1976 jusqu’à la récente pose de Fabien Roussel pour la campagne du MEDEF intitulée « J’aime ma boîte », en passant par l’abandon du marxisme-léninisme (1979) et du centralisme démocratique (1994). Autant d’« évolutions » et de « réformes » du communisme funestes pour le Parti communiste et les combats politiques, idéologiques et internationalistes.
Ces trois dimensions, au fondement du PRCF, ont été détaillées samedi matin dans le discours introductif de Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF de sa fondation en 2004 à 2021, philosophe et directeur politique d’Initiative communiste. Il a retracé toutes les étapes de la fondation du PRCF et tous les combats menés depuis lors, rappelant notamment les grands succès de la commémoration des 80 puis 90 ans de Stalingrad en 2013 puis en 2023, le 100e anniversaire de la Révolution d’Octobre en 2017 et le grand meeting de soutien à Cuba socialiste en 2005, qui rassembla plus de 1 000 personnes.
Le témoignage de Bernard Colovray, militant du PRCF dans le Rhône depuis 2006 et qui se sentit abandonné et trahi par le PCF (et pour cause !), fut un moment très poignant, montrant à quel point nombre de camarades ont été trompés et ont souffert (et encore aujourd’hui !) des trahisons et abandons à répétition de la part du PCF euro-muté. La présence des camarades Diane Gilliard (Tarn-et-Garonne), Jean-Claude Soulié (Lot), José Minard (section de Boulogne-sur-Mer) et Jean-Paul Leroy (Paris) à la tribune renforçait le témoignage de Bernard Colovray, sans compter la présence de nombreux autres camarades qui militent depuis deux décennies. Sans oublier celles et ceux n’ayant pu être présent(e)s et celles et ceux ayant permis au PRCF de se développer, comme Annette Mateu, fille de résistant républicain communiste espagnol, ancienne trésorière nationale et ancienne responsable du PRCF dans les Pyrénées orientales, qui a remis un chèque de 1 000 euros au PRCF. Georges Gastaud a surtout souligné les avancées tangibles et solides avec le PRCF de la reconstruction du parti communiste, sa dynamique actuelle et les possibilités pour chacun de l’accélérer par ses choix et ses engagements, ses enjeux politiques actuels, dont l’urgence est chaque jour plus brûlante face à la montée de l’exploitation, de la fascisation et de la guerre.
Volonté de reconstruire un vrai Parti communiste, fidèle aux principes du marxisme-léninisme et engagé dans le combat idéologique : tel était également le sens de l’intervention d’Annie Lacroix-Riz, membre du comité central du PRCF et historienne que l’on ne présente plus. Elle a insisté à raison sur l’indispensable formation militante par la lecture d’ouvrages – « s’instruire, s’instruire encore, s’instruire encore et toujours » s’exclamait Lénine auprès des Komsomols. Ce combat livre Annie Lacroix-Riz à la censure systématique dans la sphère universitaire alors que, comme elle l’a rappelé, parallèlement, le système d’instruction publique et d’éducation nationale s’écroule.
Professeur de lettres, Vincent Flament a confirmé le constat de délabrement du service public de l’éducation nationale (et des autres services publics), tout en rappelant l’autre fondement majeur du PRCF : celui de la solidarité de classe internationaliste, d’abord incarné par le Comité Erich Honecker devenu Comité internationaliste pour la solidarité de classe (CISC), dont Vincent Flament est le secrétaire national. Un soutien né dès la chute de la République démocratique allemande (RDA) dont nous célébrions le 75e anniversaire de sa naissance le 7 octobre 2024, et renforcé après l’implosion de l’URSS.
Le samedi après-midi a permis de rassembler les amis et sympathisants politiques, syndicaux, citoyens et associatifs du PRCF, dont la diversité et la pluralité – avec parfois des positions spécifiques sur quelques sujets – s’inscrivaient parfaitement dans le cadre d’un grand Front républicain antifasciste, patriotique, populaire, pacifique et écologique auquel appelle le PRCF depuis vingt ans. L’occasion de rappeler tout le travail accompli par la commission Luttes du PRCF par Baptiste Poisson, métallurgiste, syndicaliste CGT et secrétaire national adjoint de la JRCF, et par la JRCF sous la direction de son secrétaire national Gilliatt de Staërck.
Les interventions des présent(e)s et les contributions écrites des invité(e)s n’ayant pu être disponibles ont toutes souligné le rôle du PRCF auprès des travailleurs, des syndicalistes de combat, des Gilets jaunes et des citoyens désireux de combattre l’Axe UE-OTAN, d’en finir avec le capitalisme exterministe (pour toute trace de vivant sur Terre), de sauver la République une, laïque et indivisible, de retrouver la souveraineté populaire et l’indépendance nationale, de reconstruire les services publics, les conquêtes sociales, les structures productives et les libertés démocratiques, d’œuvrer à la paix.
Tous les messages ou interventions des invité(e)s allaient dans ce sens :
Ceux des citoyens et militants engagés comme François Cocq, ancien militant LFI et auteur d’Alerte à la souveraineté européenne ; Gwenaëla Caprani, militante progressiste au sein du Réseau Salariat ; Clément Caudron, ingénieur, spécialiste des enjeux énergétiques et climatiques et auteur de Il est urgent de ralentir ; Matthieu Varnier, président de l’association C.O.U.R.R.I.E.L. pour la défense de la langue française
Ceux des Gilets jaunes comme François Boulo, avocat ayant réalisé un récent entretien avec Initiative communiste (bientôt publié), Jean-Pierre Crépin, économiste ; David Libeskind, journaliste au média QG ; ou encore les Gilets jaunes du coin dans le Val-de-Marne qui appellent, avec les Gilets jaunes de Strasbourg, à un grand Front uni pour la paix.
Ceux des partenaires politiques comme le Parti de la démondialisation (Pardem), représenté par sa présidente Michèle Dessenne, ou la Dynamique populaire constituante (DPC) de Jacques Nikonoff ; sans oublier Bérenger Cernon, député LFI-NFP, cheminot et syndicaliste CGT Paris-Gare de Lyon.
Ceux des syndicalistes de combat comme Cédric Liechti, secrétaire de la CGT Energie de Paris (qui a insisté sur l’importance de célébrer les 20 ans du PRCF) ; des camarades de la CGT cheminots de Versailles, qui ont rappelé le soutien du PRCF aux cheminots depuis des années ; d’Arsène Schmitt, président du Comité de défense des travailleurs frontaliers de la Moselle, syndiqué Ver.di (Allemagne), ancien de la Fédération française des travailleurs du livre et membre du PRCF ; ou encore de Jacques Kmieciak, journaliste et militant CGT dans le Pas-de-Calais.
Ajoutons à cela les salutations adressées par Christophe Prudhomme, médecin urgentiste, syndicaliste CGT en Seine-Saint-Denis et porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) ; Emmanuel Lépine, ancien secrétaire national de la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC-CGT) qui a joué un rôle majeur dans les luttes de l’automne 2022 précurseurs de la bataille pour la défense des retraites ; Olivier Mateu, secrétaire de l’UD CGT des Bouches-du-Rhône ; ou encore les camarades de l’UD CGT du Nord, qui ont remercié le PRCF pour son soutien au secrétaire de l’UD Jean-Paul Delescaut (poursuivi par la répression fascisante pour « apologie du terrorisme ») et salué particulièrement le président du PRCF, Léon Landini.
La conclusion synthétique de Fadi Kassem, secrétaire national du PRCF, acheva un meeting dynamique, combatif et plein d’énergie et de communion.
Communion qui bascula dans le recueillement solennel et l’émotion forte en fin de journée lorsque fut rendu un vibrant hommage à tou(te)s les camarades disparu(e)s. Georges Gastaud rappela le rôle joué par toutes celles et tous ceux qui ne sont plus là et qui ont permis la fondation et le développement du PRCF, de l’ancien trésorier national Bernard Guillaumin (auquel le camarade Esteban Castro de Gironde rendit un bel hommage) au prêtre-ouvrier Désiré Marle, de la camarade Henriette Dubois à l’ancien député Georges Hage, de l’artiste américain Kenneth Larson au membre du comité de fondation du PRCF Henri Alleg, de la résistante et ancienne membre du PRCF Simone Vachon à l’ancien militant CGT à EDF et responsable du PRCF du Val-de-Marne Bernard Parquet, de l’ancien militant CGT-RATP et cofondateur de la Coordination communiste René Lefort à l’ancien combattant FTP-MOI du groupe Simon Epstein et membre du comité de parrainage du PRCF Arsène Tchakarian, sans oublier de nombreux autres camarades dont les portraits étaient constamment exposés pour tous les participants.
Un hommage particulier a été rendu à l’ancien vice-président du PRCF Pierre Pranchère, combattant FTPF des maquis de Corrèze brutalement disparu le 30 décembre 2023 et à la mémoire duquel ont été lus un discours émouvant de sa veuve Marcelle Sage-Pranchère et une déclaration du secrétaire national de la JRCF Gilliatt de Staërck, au nom de la jeunesse. À quoi s’est ajouté le discours enregistré prononcé par Pierre Pranchère sur le plateau des Glières le 14 mai 2011, haut lieu symbolique du combat de la Résistance auquel Pierre n’a cessé de consacrer sa vie. La cérémonie pouvait se clôturer en chantant Ma France de Jean Ferrat, cette France franchement insoumise pour laquelle Pierre et ses camarades ont sacrifié leur existence.
Dimanche 20 octobre fut d’un niveau politique et fraternel tout aussi fort. Et d’abord grâce aux différentes interventions et discours des invités internationaux, à l’occasion du grand meeting internationaliste présidé par Boris Differ, secrétaire de la commission Internationale, en présence du secrétaire adjoint Joël Lasry et de Jean-Pierre Hemmen, vice-président du PRCF présent dès le premier jour, fils de résistant communiste fusillé et ancien directeur d’ÉtincelleS.
Pendant près de 2h30 se succédèrent une série d’interventions des nombreux partis-frères. Ainsi remercions-nous pour les messages envoyés par le Parti communiste du Brésil (PCB), le Parti communiste des États-Unis (PCUSA), le Parti communiste portugais (PCP), le Parti ouvrier hongrois (POH), le Nouveau Parti communiste italien (NPCI), l’Union des démocrates socialistes (UDS) de la République démocratique du Congo, le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), le Nouveau Parti communiste de Yougoslavie (NKPJ), le Parti communiste des Philippines ou encore l’Action socialiste de libération nationale (ASLN) du Québec.
Quant aux intervenants directs, ils auront contribué à l’ambiance combative et fraternelle du dimanche matin : les représentants de la RPDC, du Parti démocrate populaire (PDP) de Corée du Sud, du Parti communiste de Grande-Bretagne – marxiste-léniniste (CPGB-ML), du Parti communiste des peuples d’Espagne (PCPE), du Parti communiste du Salvador, du Parti communiste de Suisse (son secrétaire général, Massimiliano Ay, ayant insisté sur le combat de son parti contre les tentations euro-atlantistes des dirigeants de son pays), de la Ligue KDP allemande, du camarade Vladimir I. Bessonov du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF), en ligne, et bien entendu des représentants de l’ambassade de Cuba (avec les salutations du Parti communiste cubain), ainsi que de Wafa Raad du Parti communiste libanais (PCL), dont l’intervention aura suscité de vifs encouragements au moment où la « théocratie fasciste » israélienne (selon les paroles du maire de Tel Aviv, Ron Huldai) détruit son pays et extermine la population palestinienne à Gaza notamment.
Slogans, chants (dont l’Internationale dans une belle photo finale) et encouragements ont rythmé cette matinée à laquelle a participé Bruno Drweski, professeur en géopolitique à l’Inalco et dont son pays d’origine, la Pologne, est aussi marquée par la vague d’anticommuniste viscéral.
Après un cocktail dînatoire convivial et la pause déjeuner, l’après-midi se sera achevé par les discours de clôture de Baptiste Poisson, futur secrétaire national de la JRCF, et de Fadi Kassem, mais surtout par l’apparition finale de Léon Landini – accompagné de ses filles (notamment l’historienne et rédactrice en chef de la revue ÉtincelleS Gilda Guibert) et de sa petite-fille – pour un émouvant discours, ponctué par le chant de la Marseillaise et de l’Internationale.
La photo finale de la jeunesse autour de Léon résumait parfaitement les origines et l’avenir du PRCF, tout comme l’association finale des quatre générations – Léon Landini, Georges Gastaud, Fadi Kassem et Baptiste Poisson – à l’œuvre pour reconstruire un vrai Parti communiste en France.
En somme, un week-end réussi à tous les niveaux, y compris sur le plan organisationnel, grâce au gros travail effectué par les camarades responsables de l’organisation des événements et de la Trésorerie nationale, et déjà Didier Olmos, Mylène Sallette et Sylvain Ranguis – sans oublier de nombreux autres camarades qui ont œuvré à la préparation et la tenue de tâches comme la Bataille pour le livre, la perception de dons, les adhésions (plusieurs ont eu lieu ce week-end !) ou encore la vente du journal Initiative communiste et la diffusion des matériaux de lutte du PRCF – Manifeste féministe, Manifeste écologique, ÉtincelleS, calendriers, divers objets, etc. Quant aux différentes vidéos et photographies, elles seront progressivement publiées sur le site Initiative communiste. Que les camarades qui ont assuré leur réalisation tout au long du week-end en soient de nouveau remerciés.
À votre tour, travailleurs, jeunes, syndicalistes de combat, Gilets jaunes, citoyens désireux de reconstruire un vrai Parti communiste de combat, un syndicalisme de classe et de masse et d’œuvrer à la reconstitution d’un grand Mouvement communiste international, mais aussi de porter l’Alternative Rouge et Tricolore au sein d’un grand Front de résistance antifasciste, patriotique, populaire, pacifique et écologique, soutenez et rejoignez le PRCF et la JRCF avec l’objectif de ne pas fêter les 30 ans du PRCF parce que le Parti sera recréé ! Plus que jamais, l’avenir appartient aux révolutionnaires !