En ce 8 mars, journée internationale des femmes, force est de constater la montée des intégrismes religieux plus phallocratiques les uns que les autres, les reculs sociaux sur l’emploi, la Sécu, le travail du dimanche, les décotes retraites, la dégradation des services publics, l’écroulement des salaires et le précariat …. voila qui à mesure que la crise systémique du capitalisme s’aggrave, à mesure que le mouvement social et la conscience de classe recul frappe de plus en plus lourdement les femmes
Les chaines de l’exploitation capitaliste frappent en premier les femmes. Et le combat pour le droit des femme est comme le soulignait déjà Engels lorsqu’il écrivait « L’origine de la famille, de la propriété et de l’Etat » au cœur du combat de classe pour l’émancipation de l’Humanité. Et si le 8 mars est la journée internationale des femmes, c’est parce que l’Union Soviétique instituât cette journée à la date anniversaire de la manifestation des femmes qui lança le 8 mars 1917 la révolution de février. Comment donc ne pas rappeler que le rôle des femmes fut décisif dans toutes les révolutions, à commencer par la Révolution française et par la Commune ? Comment en ce 8 mars ne pas penser par exemple à Clara Zetkin, Jeanne Labourbe (institutrice française membre du parti bolchévik, assassinée par les Gardes blancs lors des mutineries de la Flotte française de la Mer noire), Martha Desrumeaux (animatrice de la grève des mineurs en 1941), Emilienne Mopty, femme de mineur décapitée à la hache en place de Cologne pour son rôle dans la grève de 41, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Danielle Casanova, Jeannette Thorez-Vermeersch (qu’on ne peut abandonner à la caricature des pseudo-féministes) et, plus proche de nous Simone Nicolo-Vachon pour ne citer que quelques exemples ? Hommes, femmes, c’est tous ensemble qu’il faut poursuivre et amplifier le combat de classe. A commencer par une mobilisation de tous, partout en France, le 9 mars pour le retrait de la loi El Khomri.
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Message du PRCF à l’occasion du 8 mars 2013, Journée internationale de lutte des femmes pour l’égalité et pour l’émancipation générale du Travail
8 MARS 2015 – Le combat pour l’égalité homme-femme est inséparable du combat pour le socialisme !
Les médias bourgeois « oublient » régulièrement de rappeler que c’est Clara ZETKIN, militante de l’aile gauche de la social-démocratie allemande, puis fondatrice avec Lénine, Jeanne Labourbe et Rosa Luxemburg de l’Internationale Communiste et déléguée du Komintern au congrès fondateur du PCF à Tours, qui a institué le 8 mars comme journée mondiale annuelle de lutte pour l’égalité entre les sexes dans le cadre plus général du combat anticapitaliste et anti-impérialiste.
Cette dialectique du combat pour l’émancipation féminine et pour l’affranchissement de toute l’humanité est plus actuelle que jamais. On ne soulignera jamais assez le rôle de la Révolution d’Octobre 1917, puis de Stalingrad, du Conseil National de la Résistance, de la défaite du fascisme et de la construction du camp socialiste mondial, dans la dynamique générale qui a permis à la condition féminine de progresser comme jamais au 20ème siècle malgré les scandaleuses discriminations qui subsistent et qui, hélas, s’étendent à nouveau de nos jours. A contrario, chacun peut voir combien la contre-révolution dans les ex-pays socialistes a retenti négativement sur les acquis des femmes, et notamment sur ceux des femmes ouvrières, employées et paysannes à l’échelle de la planète. Il suffit de comparer les droits des femmes en Afghanistan à l’époque où le Parti populaire, allié à l’URSS, était au pouvoir (il y avait plus de filles que de garçons à l’Université de Kaboul !) et maintenant, où domine un régime réactionnaire barbare porté à bout de bras par l’Occident « démocratique ». Il est également instructif de comparer la situation des femmes sous la République populaire de Pologne et la grave régression sociale et juridique qu’elles subissent sous l’actuel régime clérical et anticommuniste de Varsovie. Chacun peut ainsi constater que l’alliance entre le combat révolutionnaire et la lutte pour l’émancipation féminine repose sur des fondements objectifs inébranlables… alors qu’à l’inverse, la domination mondiale de l’impérialisme « transatlantique » et de ses complices du Qatar, de l’Arabie saoudite et d’autres régimes moyenâgeux reposant sur le patriarcat féodal et sur l’intégrisme religieux s’accompagne de la casse des acquis sociaux, du démontage des souverainetés nationales et d’une régression généralisée des acquis féminins, en particulier pour les femmes travailleuses, pour les jeunes mères et pour leurs enfants et pour les femmes âgées souvent vouées à l’extrême pauvreté et au manque total de soins médicaux.
En Europe, la destruction du socialisme et la mise en place de l’Europe contre-révolutionnaire et impérialiste de Maastricht a eu aussi de graves conséquences pour les femmes des classes populaires et « moyennes ». Non seulement le travail de nuit des ouvrières a été autorisé à nouveau par l’UE maastrichtienne et par le gouvernement Jospin-Aubry, mais les attaques contre l’emploi industriel, contre les retraites, contre la Sécu, contre les salaires, contre les services publics, contre l’Education nationale et la fonction publique, contre l’emploi stable, contre le logement social, percutent en priorité les femmes. Celles-ci sont les premières victimes du chômage, de la précarité, de l’insécurité, de l’austérité salariale, des bas salaires, du harcèlement moral au travail, de la remise en cause du repos dominical, de la dégradation des conditions de vie et d’éducation des enfants, et des mille autres problèmes « invisibles » de la vie quotidienne en régime capitaliste. De ces problèmes, la prétendue « presse féminine » liée au capital ne parle jamais. Sous un masque pseudo-féministe, les « Elle », les « Cosmopolitan » « marie-claire » et autre « grazia » se comportent en fer de lance de l’aliénation capitaliste, en pionnières de l’américanisation de notre langue et de notre culture, en force de frappe de la grande consommation capitaliste, du retour en force de la femme-objet et en fidèle relais de toutes les campagnes impérialistes pseudo-humanitaires en Afrique et au Proche-Orient.
C’est pourquoi le PRCF appelle à utiliser le 8 mars pour engager la discussion avec les ouvrières, les chômeuses, les employées de commerce, les soignantes, les enseignantes, les étudiantes, les retraitées gravement appauvries, pour les inviter à lutter aux côtés des communistes et des syndicalistes de classe pour le changement de société. Il s’agit aussi de défendre la loi laïque de séparation de l’Etat et des Eglises qui est actuellement très menacée par l’UE et par le gouvernement français ; en effet, les adversaires de la laïcité institutionnelles prétendent de plus en plus s’appuyer sur l’encadrement religieux des classes populaires et moyenne, et le retour en force du cléricalisme menace tout spécialement les femmes. Ni stigmatisation raciste des travailleurs et des travailleuses de tradition musulmane, ni soutien d’Etat anticonstitutionnel à l’encadrement religieux de la population d’origine immigrée, des moyens pour les services publics et pour une Education nationale démocratique et de qualité pour tous et pour toutes !
Les femmes travailleuses, les étudiantes, les chômeuses et les retraitées doivent s’engager dans la mobilisation pour le retrait de la loi El Khomri et pour lancer tous ensemble et en même temps la contre offensive populaire, dans la campagne pour la sortie de la funeste zone euro et de l’UE atlantique dans la perspective d’une rupture révolutionnaire avec le régime capitaliste de plus en plus mortifère, fascisant, belliqueux et inégalitaire. Chacune, chacun peut et doit signer et faire signer la pétition pour un referendum sur l’euro et l’UE.
d’après l’appel du 8 mars 2015
Nous rappelons le dernier ouvrage de notre camarade Claude Emile Tourné
FÉMINISME, FÉMINITÉ, FÉMINITUDE Ça alors !
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=42593
Dans cet ouvrage, l’auteur revisite le concept de féminité, caractéristique des femmes et condition de la maternité, et le comportement féministe à la lumière de cette épistémologie. La revendication féministe est replacée dans son contexte de luttes, sociales et sociétales, et ses déviations, dont la « théorie du genre », sont critiquées. L’auteur évoque l’existence d’une force motrice sous-jacente à la féminité : la féminitude. C’est là qu’il s’écrie in petto avec Groddeck : ça alors !