Lundi après-midi, devant la mosquée de Bayonne, une personnalité locale émoulue du Rassemblement national, porteur d’une arme de poing se prépare à incendier un édifice dédié au culte musulman. Surpris, l’agresseur fait feu sur deux personnes âgées les blessant grièvement. Dans la voiture du fanatique, les enquêteurs retrouveront une bouteille de gaz…
Cet attentat, car comment appeler autrement un tel crime même si le gouvernement Macron refuse pour le moment la saisine du parquet antiterroriste, n’est pas revendiqué. Il est pourtant clairement signé.
Signé de ceux qui appellent à la haine contre des compatriotes au motif de leur religion réelle ou supposée.
Cet attentat démontre la dangerosité pour la République de l’extrême droite, de ce Rassemblement National dont l’auteur n’était ni un simple sympathisant, ni un simple militant, mais bien un candidat officiellement investi par ce parti lors des dernières élections départementales.
Cet attentat n’est malheureusement pas le premier « exploit » de l’extrême droite dans notre pays. Souvenons-nous des victimes de l’attentat du Paris-Strasbourg et des attaques à la bombe commises par cette extrême droite dont le RN est la vitrine électorale. Personne ne doit l’oublier. Et ce d’autant que de précédentes tentatives d‘attentats de l’extrême droite ont été déjouées ces dernières années dans notre pays, que des attentats similaires sont également commis en Europe, et encore dernièrement en Allemagne.
Cet attentat s’inscrit dans un contexte général de fascisation, qui voit le régime Macron, ses ministres faire la promotion des discours xénophobes et également l’Union Européenne procéder à la réhabilitation du nazisme et du fascisme tout en criminalisant les mouvements sociaux, les syndicalistes, et avant tout, les communistes. Il s’inscrit sur fond de stratégie de la tension entretenue pour diviser les travailleurs, dans un contexte de violence résultant des attentats terroristes, conséquences des guerres de l’impérialisme et des monstres qu’il a fait émerger par anticommunisme de Al Quaida et Ben Laden en Afghanistan, à Daech en Irak.
Face à cette entreprise criminelle, le PRCF s’incline devant les victimes. Par ailleurs, la nation peut compter sur les communistes du PRCF pour appeler à l’unité de classe des travailleurs, à l’unité des républicains antifascistes, quelles que soient leurs origines, leurs croyances et leur non-croyances. Plus que jamais, il convient d’opposer un front antifasciste, patriotique, progressiste et écologiste à cette classe capitaliste qui à travers ses guerres impérialistes répand le terrorisme et qui, tout en frayant avec le régime médiéval et intégriste de l’Arabie Saoudite, alimente la fascisation et la haine du travailleur musulman.
communiqué – 29 octobre 2019