Pôle de Renaissance Communiste en France
Mesdames et Messieurs,
Dans le grand affrontement de classe qui se dessine à propos des retraites, mais aussi des salaires, de l’emploi industriel et des services publics, et qui oppose pour l’essentiel les travailleurs salariés à l’oligarchie capitaliste incarnée par Emmanuel Macron, chacun doit choisir son camp tant se jouent à cette occasion le sort de la Nation et l’avenir de sa jeunesse.
D’un côté, les forces du grand Capital, pilotées par l’Union européenne et par les grands actionnaires du CAC 40, veulent araser les acquis sociaux de la Résistance, soumettre l’ensemble des activités humaines aux GAFAM et aux autres monopoles capitalistes tout en asservissant la France aux diktats de Bruxelles, succursale de Berlin et de Washington.
De l’autre côté, il y a la classe ouvrière et tous les autres travailleurs – dont la masse des travailleurs indépendants – qui ne demandent qu’à vivre dignement de leur travail dans un pays souverain, ami des pays de tous les continents et porteur d’une perspective de paix, de liberté, d’égalité et de fraternité pour tous les peuples.
C’est pourquoi nous sommes heureux de constater que nombre d’entre vous ne tombent pas dans le piège que nous tendent les oligarques « français » – en réalité ANTI-français – et qui consiste à opposer le salarié au travailleur indépendant, le petit et moyen fonctionnaire au travailleur du privé, l’actif au retraité, le privé d’emploi au travailleur accablé de tâches par un système qui multiplie les licenciements de masse tout en surexploitant les gens en activité. Nous apprécions par exemple les déclarations des Jeunes Dirigeants de PME qui désapprouvent les contre-réformes actuelles parce qu’ils constatent qu’elles transforment notre France en un pays invivable, dur pour les faibles et les pauvres, de plus en plus américanisé dans ses mœurs, sa culture et sa langue, où chacun ne vit plus que pour soi en jalousant autrui.
Et nous constatons aussi que nombre d’entre vous, petits et moyens agriculteurs et éleveurs écrasés par la prétendue construction euro-atlantique, auto-entrepreneurs privés de garanties sociales élémentaires, artisans soumis aux règles écrasantes de l’UE (par exemple en matière de prix de l’électricité), petits commerçants évincés par Amazon et Cie, sont privés d’avenir, exactement comme le sont sur d’autres plans les ouvriers d’industrie vivant sous la menace permanente d’une délocalisation, les enseignants, les cheminots ou les électriciens d’EDF ou les hospitaliers empêchés de travailler normalement. Car au nom de la monnaie unique et de ses critères de convergence et de stabilité, toutes les contre-réformes désossent nos services publics et notre protection sociale depuis plus de quarante années.
En outre, comme toutes les personnes sensées de la planète, vous refusez la troisième guerre mondiale dont prennent froidement le risque, à l’abri d’une infecte propagande russophobe et antichinoise et d’une course aux armements suicidaire, les dirigeants des Etats-Unis prêts à tout, avec le renfort d’E. Macron (qui vient d’annoncer un plan de financement de 413 milliards d’euros !), de l’OTAN et de l’UE, pour préserver leur hégémonie à n’importe quel prix. Y compris, pour commencer, en ruinant l’économie européenne sur fond de sanctions-boomerangs qui poussent à la guerre continentale tout en suscitant une inflation ruineuse pour les petites entreprises (notamment les boulangeries) comme pour les ménages ouvriers…
Les décideurs avisés que vous êtes ne peuvent croire par ailleurs que la stigmatisation permanente des travailleurs immigrés puisse apporter à notre pays autre chose que le déshonneur à l’international et que le retour des guerres de religion sur notre sol.
C’est pourquoi nous, militants de la Renaissance communiste qui voulons défendre la paix mondiale, l’indépendance nationale et le progrès social pour tous ceux qui vivent ou voudraient vivre de leur travail, vous exhortons à soutenir les travailleurs salariés dans le bras de fer qui les oppose légitimement au grand capital au sujet de la contre-réforme des retraites. Il en va de l’avenir commun.
- Fadi Kassem, secrétaire national du PRCF
- Georges Gastaud secrétaire national adjoint du PRCF