Mettant tout dans le même sac et aggravant la confusion idéologique ambiante, les médias dominants tracent un signe égale entre les mouvements contestataires très différents qui agitent l’Amérique latine (Chili, Bolivie, Venezuela. ..), le Liban, l’Algérie, Hongkong… N’y a-t-il pas à chaque fois des « manifestants » qui se heurtent au « pouvoir » en place?
Sauf que, à Caracas et à La Paz, ce sont les classes privilégiées encouragées et organisées par l’impérialisme étasunien qui s’efforcent en vain de renverser des gouvernements agissant, non sans contradictions, pour la libération nationale et sociale, qu’il s’agisse du gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro, le successeur de Chavez, ou du gouvernement bolivien d’Evo Morales.
Sauf qu’à Hongkong, les forces antichinoises et anticommunistes sont à la manœuvre pour tenter de fracturer cette République populaire de Chine que Donald Trump désigne ouvertement comme l’ennemi stratégique de Washington…
Signification de classe inverse à Santiago du Chili où clairement, le monde du travail, émergeant de la période libéral-fascisante ouverte par le putsch de Pinochet-Kissinger (une période terrible que n’a pas vraiment close la social-libérale Michelle Bachelet), conteste l’effarante explosion des inégalités au pays de feus nos grands camarades Pablo Neruda, Victor Jara, Salvador Allende et Gladys Marin.
Fort élan populaire aussi à Beyrouth ou à Alger. Dans le premier cas, les masses populaires soutenues par les communistes, exigent l’amélioration radicale des conditions de vie et l’élimination de la corruption systémique imputable aux clans confessionnels subordonnés à l’impérialisme qui se partagent le pouvoir depuis des décennies.
Dans des conditions différentes, la jeunesse populaire algérienne soutenue par nos camarades communistes du PADS conteste un pouvoir corrompu qui dissimule de plus en plus difficilement son incurie et sa gabegie systémiques derrière un discours anticolonialiste de pur apparat.
Bref il faut aborder les affrontements sociopolitiques en cours, y compris ceux qui affectent présentement l’Irak, non pas sur des bases pseudo-sentimentales destinées à brouiller tous les repères idéologiques, mais à partir d’un clair positionnement anticapitaliste, antifasciste et anti-impérialiste.
C’est à cela que servirait notamment une nouvelle Internationale communiste qui revitaliserait les fondamentaux marxistes-léninistes du Mouvement communiste international pour aider les luttes populaires à se coordonner dans le sens du socialisme-communisme et dans le respect des spécificités et des souverainetés nationales.
- Georges Gastaud secrétaire national du PRCF
- Commission Internationale du PRCF