Repression anti syndicale et attaques contre les libertés démocratiques : combattons la fascisation
Depuis le début de la mobilisation contre la loi travail en mars dernier, la répression syndicale et citoyenne s’est accentuée sur tout le territoire français : 909 gardes à vue, 796 poursuites dont 158 peines prononcées et 180 classements sans suites et 59 peines de prison avec sursis et avec mises à l’épreuve. [1] A cela s’ajoutent les condamnations des Goodyear et des Air France…
L’interdiction de manifester, criminalisation de la CGT, état d’urgence à rallonge. Tout cela pour mater le mécontentement populaire qui ouvre la voie au FN.
Depuis l’époque de Vichy, nous n’avons jamais vue autant de camarades interpellés par les forces de l’ordre et de condamnation prononcées dans la précipitation par la justice de classe lors de manifestations syndicales. A cela s’ajoute le risque de la perte d’emploi pour les syndicalistes et travailleurs condamnés.
On constate une volonté de la part de la justice de criminaliser les mouvements sociaux et des les assimiler à des actes de délinquance aggravée. Il n’y à aucun doute ! Manuel Valls à bel et bien donné des ordres au Parquet pour réprimer toutes contestations pacifiques des travailleurs qui s’opposent à sa politique de démantèlement du code du travail et à sa politique d’austérité imposée par l’Union européenne.
Face à cette fascisation, les travailleurs poursuivent leur combat contre un patronat et un pouvoir qui en guise de dialogue « social » utilisent le répression tout azimut pour endiguer un mouvement social qui n’accepte pas la casse du code du travail et la régression sociale.
Dans cet affrontement de classe, les militant(e)s du PRCF « Pôle de Renaissance Communiste en France » depuis le début du conflit, ce sont engagés au côté des syndicalistes de luttes en appelant à une manifestation nationale de combat et ont soutenu les syndicalistes et les travailleurs injustement condamnés par la justice de classe, en proposant la stratégie rassembleuse des « Quatre sorties », de l’Euro,, de l’Union européenne, de l’OTAN et du capitalisme. Il n’est pas question pour le P.R.C.F d’isoler notre pays, mais de coopérer sur les cinq continents, reconstruire le produire en France, réduire les inégalités.
- Georges Gastaud – secrétaire national du PRCF
- Jo Hernandez – Secrétaire du secteur Luttes / Entreprise du PRCF
Notes !
[1] source de la chancellerie
27 et 28 sept. 2016 : A Bobigny l’ARC 93 du P.R.C.F. en soutien du P.R.C.F.aux travailleurs Air France
Le 27 et 28 septembre 2016, s’est déroulé au tribunal de grande instance de Bobigny, le procès politique de 15 travailleurs d’ Air France poursuivis pour ne pas s’être pliés devant leur direction à l’annonce, le 5 octobre 2015, d’un nouveau plan de restructuration avec suppression de 2900 emplois et pour avoir exprimés leur juste colère à travers une chemise déchirée.
Le gouvernement et le patronat voulant à cette occasion en faire un exemple, terroriser le monde du travail, les syndicalistes, et montrer ainsi à tous les travailleurs ce qui les attend s’ils osent résister.
La mobilisation de soutien du PRCF 93
Le 27 septembre 2016, répondant à l’appel au rassemblement de la CGT, devant le tribunal, les militants de l’ARC 93 du PRCF avec l’aide de camarades du 77 sont venu apporter la solidarité de l’ensemble du PRCF, à travers la distribution du communiqué de soutien du PRCF et de sa commission luttes.
Le 28 septembre, toute la journée, ils étaient à nouveau présent mais cette fois-ci sur le parvis du tribunal, pour continuer à maintenir la pression, en distribuant largement le communiqué de soutien et poursuivre sur place la solidarité avec les travailleurs attaqués jusqu’à la fin de ce qui est un véritable procès politique. Les camarades du PRCF ont ainsi pu rencontrer un certain nombre de militants d’Air France aux interruptions de séances, témoignant de la solidarité de classe des communistes. Nouant le dialogue également avec des avocats, un inspecteur du travail, de nombreux travailleurs venus aux nouvelles, des retraités, des ouvriers du livre, des métaux … d’autres venus pour assister à un moment de l’audience et soutenir les 15 injustement accusés. Les militants du PRCF ont également rencontrés les télés, les radios qui attendaient la fin de l’audience. Faisant face au mur de la censure. En service commandé, ordre avait sans aucun doute été donné par les médias de l’oligarchie capitaliste de poursuivre la violente campagne de haine contre les travailleurs d’Air France, les syndicalistes. Ce 28 septembre, les militants du PRCF, très bien accueillis ont distribué plus d’un demi milliers de tracts, alors que le PRCF était la seule organisation politique à avoir une activité. Pour un vrai moment de sympathie, dans la solidarité de classe.
Un procès politique, une justice de classe et une presse aux ordres
Si le jugement définit – renvoyé en délibéré – sera rendu le 30 novembre, la plupart des salariés attaqués sont déjà condamnés. Trainés dans la boue dans les médias de l’oligarchie, plusieurs ont été licenciées pour l’exemple. Y compris un délégué syndical CGT dont le licenciement avait été invalidé par l’inspection du travail mais directement viré sur ordre politique de la ministre du Travail ! Sans compter les 2900 travailleurs d’Air France qui vont être virés en application du plan de licenciement annoncés en octobre dernier. Autant de vies saccagés, de familles meurtries.
Main dans la main, les avocats des hauts cadres liquidateurs de Air France et le procureur du gouvernement ont transformé la salle d’audience en véritable salle de lynchage politique des salariés, de la CGT. C’est ainsi que le procureur, perdant tous sens de la mesure, s’est livré à un réquisitoire politique décrivant les salariés d’Air France investissant les locaux de leur entreprise comme « une opération de casseurs et de voyous ». Voyous les salariés d’Air France dont l’emploi est saccagé par un patronat qui dans les médias appelle à rétablir le travail des enfants ? Vraiment ? c’est en tout cas l’opinion du gouvernement délivré jusque au prétoire du tribunal de grande instance de Bobigny ! Mais cela ne suffit pas. Poursuivant dans la déshumanisation de ces salariés qui par milliers sont attaqués par la violence patronale d’un plan de licenciement aussi brutal qu’injuste, le Procureur, éructe contre « un essaim, une masse, une horde, une meute ». De leur coté, après avoir traité de « horde d’animaux sauvages » les salariés d’Air France, les avocats du patronat, dressent un parallèle honteux entre la CGT … et la barbarie nazie. Oubliant que si dans la collaboration avec le IIIe Reich ont n’a pas de mal à trouvé l’oligarchie capitaliste, la CGT et ses dirigeants eux étaient dans la résistance ou frappés par la barbarie fasciste. Envoyé parfois après des procès du même genre en camps de concentration !
Dans ce simulacre de procès, les témoins de la défense ont été enfermés dans des conditions inhumaines, pendant près dans de dix heures, dans une salle sans fenêtre. Comme des prévenus. Témoignant de ce qu’avait prémédité de faire cette justice de classe dans ce simulacre de procès commandité par le MEDEF et le gouvernement. Un procès pour l’exemple. Bien évidemment, le procureur – malgré l’absence d’éléments probant incriminant les salariés injustement et brutalement placés dans le box des accusés – a requis des peine lourde (y compris de prisons) contre des salariés coupables de ne pas se taire et de défendre leurs emplois. Dans un message très clair à l’ensemble du monde du travail que la justice et la police peuvent venir réprimer chaque travailleurs qui ne baisserait pas la tête. A travers chacun de ces salariés d’Air France. A travers chacun des 8 de Goodyears, chacun des centaines de manifestants condamnés par une justice expéditive, c’est chacun travailleurs , chaque ouvrier qui est attaqué, menacé et frappé. Imposant une unique et indispensable réponse : celle de la solidarité de classe et du tous ensemble et en même temps.
la lutte continue, à commencer par la mobilisation la plus massive possible devant chaque salle d’audience prétendant jeter derrière les barreaux ou frapper de lourdes amendes des femmes et des hommes coupables de vouloir exercer leurs droits constitutionnels de manifester, de se syndiquer, de s’exprimer et de défendre les droits de la classe des travailleurs.
JB & JBC pour www.initiative-communiste.fr
« De deux à quatre mois de prison avec sursis ont été requis mercredi contre cinq salariés d’Air France jugés devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour l’épisode de la « chemise arrachée » du DRH de la compagnie aérienne.
Quatre mois ont été requis contre Fabrice Lhermitte, trois mois contre Pascal Maquet, Samir Ait Taleb et Vincent Martinez, le délégué du personnel qui a été licencié, et deux mois contre Cédric Errin.
Quatre d’entre eux sont adhérents à la CGT. Le parquet a requis 1.000 euros d’amende contre les dix autres prévenus, poursuivis pour des « dégradations » lors de la manifestation du 5 octobre 2015 devant le siège d’Air France à Roissy »
Hénin Beaumont : la municipalité front national s’en prend à un délégué syndical CGT de la ville, la police le met en garde à vue !
Nous avons appris ce matin la mise en garde à vue de notre camarade René Gobert, secrétaire général du syndicat CGT des Territoriaux d’Hénin-Beaumont. Selon nos informations, cette garde à vue est consécutive à une plainte déposée par le maire FN d’Hénin-Beaumont relativement à des contenus mis en ligne sur Facebook par notre camarade.
Depuis plusieurs mois, notre camarade est victime de pressions, mutation arbitraire, sanction disciplinaire, … Cette situation a retenu toute notre attention et nous a conduits à engager différentes démarches de soutien à René et à son syndicat.
Ce matin, une rencontre était prévue avec le maire qui devait recevoir une délégation composée des secrétaires généraux de l’UD, de la fédération et des principaux responsables de la CSD. Compte tenu de la mise en garde à vue de notre camarade, la délégation CGT a décidé d’annuler sa participation au rendez-vous.
Nous affirmons notre soutien à René Gobert et notre refus de la criminalisation du mouvement social. Nous appelons nos militants à la vigilance et les informerons rapidement de l’évolution de la situation.
Info: Communiqué CGT de l’Union Départementale CGT 62, de la CSD des Services Publics du Pas-de-Calais et de la Fédération des Services Publics.
Retour sur le procès politique des Air France que vous avez pu suivre via le compte twitter @PRCF_
Soutient à nos camarades d’#AirFrance ✊✈️ pic.twitter.com/t682Oh0rrg
— CGT CDC USCD (@CDCCGT) 27 septembre 2016
« C’est étrange de voir qu’on ne peut pas rentrer dans sa propre entreprise », poursuit le syndicaliste #AirFrance
— Maud Vallereau (@maudvallereau) 27 septembre 2016
« Ça veut dire qu’on prend des gens pour l’exemple, peu importe si c’est eux qui ont arraché la chemise ou pas »#AirFrance
— Mélina Huet (@Melina_Huet) 27 septembre 2016
3 ans de gel de salaire & 5.500 emplois supprimés chez Air-France alors que son PDG s’augmentait son salaire de 68%, #Valls le soutient :-(
— JPH Twittes (@jphtwittes) 27 septembre 2016
Avocats #AirFrance « vs savez bien qu’il ne s’agit pas que d’une simple chemise! »
Témoin « vs avez raison. Il s’agissait de 2900 emplois »#bim— Mélina Huet (@Melina_Huet) 27 septembre 2016
Un nouveau témoin est appelé.En intro, il souhaite « dénoncer les conditions humaines » de ce qu’il compare à « une garde à vue » auj #AirFrance
— Maud Vallereau (@maudvallereau) 27 septembre 2016
« ça fait 10h que je suis enfermé dans un cagibi. Je suis syndicaliste, je tenais donc à le dénoncer », commente le témoin #AirFrance.
— Maud Vallereau (@maudvallereau) 27 septembre 2016
Stop à la répression contre les salariés d’Air France #AirFrance http://t.co/VZe8hXh25O via @prcf_
— Easter Of Eden (@EasterOfEden) 12 octobre 2015