Alternative Rouge et Tricolore, renouveau syndical de classe et reconstruction du VRAI Parti communiste !
Déclaration du Secrétaire national du PRCF – 14 avril 2023
La validation de la contre-« réforme » des retraites par le Conseil constitutionnel…
Ce vendredi 14 avril 2023, le Conseil constitutionnel a rendu son « verdict » pseudo-« juridique » – en réalité, de classe, quant à la validation de la contre-« réforme » des retraites. Cette dernière est donc entérinée dans ses grandes largeurs (âge légal de départ repoussé à 64 ans, 43 annuités et fin des régimes spéciaux présentés mensongèrement comme des « privilèges »). Et la demande de référendum d’initiative partagée (RIP) est rejetée. Rien de surprenant quand on sait que neuf des membres du Conseil constitutionnel (les soi-disant « les Sages ») ont, d’une part, été nommés par d’anciens Tartuffes de la République, tous maastrichtiens, ou même par l’actuel apprenti-dictateur de l’Elysée (à l’image de Jacqueline Gourault, ancienne ministre sous le gouvernement Philippe…) ; d’autre part, que ces neuf prétendus « Sages » se prononcent, disent-ils, non pas d’un point de vue politique mais « juridique » sur le texte. Raison de plus pour ne pas être surpris par le verdict, l’exercice du droit donnant toujours lieu aux interprétations et aux triturations les plus à même de satisfaire les oligarques au pouvoir – et encore plus en régime capitaliste.
Cette décision qui, selon la Macronie, marque « la fin de la voie parlementaire démocratique », consacre les étroites limites d’une stratégie : celle des états-majors de l’Intersyndicale ayant calibré son agenda de manifestations sur le calendrier parlementaire. Comme si la prétendue « Assemblée nationale », que le dispositif du « quinquennat » a transformé en chambre d’enregistrement totalement verrouillée et dont la légitimité est toujours plus faible (après tout, 55% des Français se sont abstenus au second tour des législatives en juin 2022), constituait la référence à partir de laquelle mener le combat contre la Macronie qui applique les desiderata fixés de longue date par le MEDEF, l’Union européenne (l’accord de Barcelone de 2002, signé par Chirac ET la « gauche plurielle », prévoit d’allonger l’âge de départ à la retraite à 65 ans…) et les institutions de la mondialisation capitaliste. Cette même « Assemblée nationale » qui a adopté le traité de Lisbonne en février 2008, après que 55% des Français aient rejeté par référendum le « Traité établissant une Constitution pour l’Europe » le 29 mai 2005.
… signe l’échec de la stratégie légaliste de l’Intersyndicale et de la NUPES…
Et pourtant, l’Intersyndicale a opté pour la stratégie légaliste, et non celle du combat de classe nécessitant un appel à la grève générale comme le préconisaient les bases les plus combatives de la CGT (électriciens-gaziers, cheminots, verriers, dockers, raffineurs, etc.). Rien de plus surprenant quand on sait que l’Intersyndicale est dominée de fait par Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT ET de la Confédération européenne des syndicats (CES), véritable courroie de transmission des euro-« recommandations » et autres euro-« directives » adoptées par l’illégitime « Parlement européen ». Une CFDT sur laquelle s’est aligné Philippe Martinez au nom de la priorité accordée au mensonger « dialogue social », comme le stipule le texte commun signé avec la CFDT et… le MEDEF en mars 2020. Ainsi sont sanctionnés le « syndicalisme d’accompagnement », le « dialogue social » et d’autres fadaises du même genre qui n’ont JAMAIS existé dans l’histoire : toutes les conquêtes sociales et démocratiques ont toujours été arrachées par les travailleurs dans le combat de classe !
Ce combat nécessite cependant de marcher sur ses deux jambes, politique et syndicale. Et là encore, force est de constater que la stratégie légaliste de la NUPES a échoué, l’état-major de la France insoumise ayant misé toute sa stratégie sur le seul combat parlementaire et même sincèrement cru que le Conseil constitutionnel retoquerait la contre-« réforme » des retraites. Cela n’enlève rien au travail d’opposition souvent courageux des députés FI, pourtant critiqués de droite par leurs prétendus « alliés » de la NUPES – PS, EELV et P« C »F-PGE – et par Philippe Martinez. Mais encore aurait-il fallu que la NUPES propose, pour accompagner ce puissant mouvement de mobilisation sociale qui se poursuivra d’une manière ou d’une autre, une véritable alternative politique radicale et cohérente en complément du combat des travailleurs et des syndicats. Comme cela fut le cas en 1936 avec le Front populaire, en 1945 à la Libération ou en 1968 lorsque la CGT de Georges Séguy et le PCF de Jacques Duclos marchaient avec un même projet, celui d’en finir avec la Ve « République » monarchiste et de rompre avec le capitalisme, et ce alors que le pays était à l’arrêt grâce à la GREVE GENERALE et que les usines étaient massivement occupées.
… dans un contexte d’euro-fascisation cautionné par la fausse « gauche » et servant Le Pen
Au lieu de cela, Marine Le Pen pavoise. Jouant sur l’anti-macronisme ô combien justifié et désormais massivement répandu dans le pays (et pour cause !), la patronne du mensonger « Rassemblement national » prépare déjà sa candidature pour 2027 avec pour seul mot d’ordre : « Notre dernier espoir : Le Pen présidente ». Il est vrai que le RN profite pleinement de l’air euro-fascisant nauséabond que la Macronie développe en promouvant un pseudo « barrage républicain » contre la « France insoumise ». Un air nauséabond que la fausse « gauche » cautionne en approuvant la résolution pour la livraison d’armes au régime pronazi de Kiev, l’extension de l’OTAN à la Finlande et la Suède et la possible adhésion de l’Ukraine à l’UE (30 novembre 2022) et celle affirmant que la famine ayant touché (pas uniquement) l’Ukraine en 1933 serait un « génocide » (28 mars 2023). Une euro-fascisation galopante au sujet de laquelle alerte, depuis des années, le Pôle de Renaissance communiste en France et à laquelle contribue le dit « communiste » Fabien Roussel qui reprend de plus en plus le langage de l’extrême droite en parlant des « frontières passoires » (et ce, tout en refusant de sortir de l’UE du Capital qui prône la « totale liberté de circulation » !). Il est vrai que Fabien Roussel, adepte du déni et du dénigrement du passé communiste, s’est lui aussi rangé au légalisme total aux dépens de la lutte des classes (mais sait-il au moins ce qu’est la lutte des classes ?), voyant dans la police avant tout « des Français qui tapent sur d’autres Français » – la structure policière ne serait donc pas le bras armé de la bourgeoisie dans l’ordre capitaliste ! Quoi d’étonnant pour un allié potentiel de Bernard Cazeneuve – l’ancien exécuteur des basses œuvres du gouvernement Valls-Macron – pour former sa « gauche » anti-mélenchoniste primaire.
Et alors que ce conflit autour des retraites valide les thèses du PRCF qui affirme, depuis plus de deux ans, que le pays est ingouvernable et qu’une « grande explication » va advenir entre le peuple de France et l’oligarchie euro-atlantique à la tête du pays, la « gauche » établie » a opté pour une stratégie légaliste condamnée à l’échec face au fanatisme des tenants de l’ordre capitaliste euro-atlantique. Ces derniers, zélés et déterminés, ont en effet pour mission de TOUT DETRUIRE, conformément aux desiderata du MEDEF, de Bruxelles, de Francfort, de Berlin et de Washington, des services publics à la République une et indivisible, des conquêtes sociales à la souveraineté populaire, des libertés démocratiques à l’indépendance nationale, du produire en France à la langue française dissoute par le « tout-anglais ».
LA seule solution : un VRAI Parti communiste, allié au syndicalisme de classe et portant l’Alternative Rouge et Tricolore !
L’heure n’est pas (si tant est qu’elle l’ait déjà été) au « dialogue social », à « l’Europe sociale », au « débat pacifié ponctué par un référendum » comme le proclame l’imposture Roussel. Autant de fadaises et de MENSONGES qui ont désarmé depuis trop longtemps les travailleurs. L’heure est au combat de classe pour porter la seule alternative politique possible pour le pays après plus de quatre décennies de politiques euro-destructrices menés par les gouvernements de droite et de la fausse « gauche » Mitterrand-Jospin-Hollande. C’est l’Alternative Rouge et Tricolore, qui associe le drapeau tricolore de la Révolution française ET le drapeau rouge de l’Internationale prolétarienne, 1789-1793 et 1917, Robespierre et Lénine. Elle propose le Frexit progressiste, c’est-à-dire la sortie de l’euro, ce dispositif austéritaire continental, de l’UE, cette prison des peuples pilotée par Berlin et Washington, de l’OTAN, cette organisation dangereuse pour la paix mondiale qui pousse à la « guerre de haute intensité » nucléaire contre la Russie et la Chine, et du capitalisme exterministe qui détruit les deux sources de richesse que sont la Terre et les travailleurs et qui, comme l’affirmait Jaurès « porte la guerre comme la nuée porte l’orage ». Elle poursuivra l’œuvre de la Révolution française, qui n’est pas finie comme l’affirme nombre d’historiens et qui ne s’achèvera que par une nouvelle Révolution française, la révolution socialiste. L’alternative révolutionnaire que nous proposons, et qui sera centrée sur la classe ouvrière, fer de lance de tout le mouvement populaire, achèvera le chemin ouvert en 1789 et prolongé par les Jacobins et les Sans-culottes en 1793 pour aller vers la seule voie possible pour l’avenir des travailleurs en France et, plus généralement, de toute trace d’être vivant sur Terre : le communisme.
C’est pourquoi le PRCF appelle, plus que jamais, à reconstruire un VRAI parti communiste, fidèle aux enseignements de Marx, Engels et Lénine et qui constituera l’outil politique indispensable aux travailleurs qui luttent au quotidien, parallèlement à un syndicalisme de masse et de combat de classe que les bases les plus combatives de la CGT ont porté lors du congrès de Clermont. Cette perspective, le PRCF la porte et continuera de la développer en tendant la main aux forces franchement communistes et insoumises – auxquelles nous proposons de mettre en place une Convergence d’Action Communiste –, aux syndicalistes de combat, aux Gilets jaunes, aux patriotes et républicains antifascistes, aux forces éprises de paix, aux forces refusant l’obscurantisme fascisant et identitariste. En somme, une perspective ayant pour ambition de reconquérir la souveraineté populaire et l’indépendance nationale afin d’en finir avec l’ordre capitaliste-impérialiste sous la domination de l’Axe UE-OTAN et d’empêcher l’arrivée au pouvoir de la fascisante, xénophobe, antipopulaire et pseudo-patriote Le Pen. C’est SEULEMENT à ce prix qu’il sera possible de construire les « nouveaux Jours heureux » (nom du programme du PRCF depuis 2004 !) dont les travailleurs de France ont urgemment besoin !