En France, il faut le savoir : les « droits de l’Homme » s’arrêtent là où commencent ceux de la police.
Les « nouveaux droits » donnés aux forces du désordre par une nouvelle loi PS (armement de la police municipale) ne sont pas suffisants pour la clique factieuse qui agit au sein des forces républicaines de la police nationale. Ils voudraient avoir tous les droits et, dernièrement, ont manifesté dans ce sens, en uniforme et en armes, devant des tribunaux. Impossible de ne pas remarquer le caractère provoquant, limite putchiste, de ces manœuvres. En agents du monopole d’Etat de la violence, ceux-là n’en ont a pas assez, de leur ration de souffrances, d’humiliations, et, hélas, de morts. Certains individus, que l’on espère encore très minoritaires mais avec lesquels trop de leurs collègues se croient tenus de se solidariser semblent faire ce métier pour donner satisfaction à des penchants et des plaisirs sadiques, précisément interdits à tous les citoyens et plus encore évidemment à des fonctionnaires censés représenter la République !
Depuis trente ans des citoyens ont été gravement blessés par les coups de tonfa, par les chocs électriques des «tasers» ou par le désormais tristement célèbre «flashball», ou pire, ont perdu la vie face à des agents qui ne comprennent plus que la loi du «Far-West» et de la légitime défense à l’américaine.
Mais les peines requises contre ces éléments brutaux et meurtriers, déshonorant les forces de l’ordre républicaine, n’ont jamais été à la mesure de la gravité des faits.
Il faut le dire sans détour, la Police Nationale n’a que trop oublié sa mission républicaine et, subissant de plus en plus une politique de recrutement insensée, certains corps deviennent jour après jour des vivier puant de l’extrême-droite la plus réactionnaire, attirant et recrutant de plus en plus d’éléments violents, dangereux et éloignés de toutes conceptions républicaines.
Néanmoins, il faut souligner également qu’une part non négligeable des personnels de police ne tombent pas dans ces travers. Ils sont d’ailleurs eux aussi victimes de l’idéologie fascisante de certains de leur collègues. Ils reçoivent tout notre soutien et ne doivent pas laisser tomber leur institution entre les mains de l’extrême-droite et de ses pseudo-relais syndicaux, mais rappeler à ceux qui ne demandent qu’à l’oublier que la mission d’une police républicaine est de défendre la Liberté, l’Egalité et la Fraternité et non pas tirer les marrons du feu pour le FN qui pilote de loin la contestation réactionnaire.
Les JRCF, avec le PRCF, adressent aux familles de TOUTES les victimes des violences policières, et nous pensons notamment à Adama et Bagui Traoré, à Rémy Fraisse, à Théo Luhaka, à cette jeunesse méprisée et violentée par haine et racisme de classe, aux travailleurs et particulièrement aux militants de la CGT visés par plus de 2000 procédures anti-syndicales, qui subissent la même répression sous des formes diverses, l’expression de notre pleine conscience de ce qu’ils subissent, et notre volonté de les soutenir.
Face au retour en force de la réaction dans nos institutions, dans nos rues et dans nos lieux de travail, la renaissance d’un véritable parti communiste, combattant le racisme, l’impérialisme et la violence bourgeoise, militant pour un Etat au service du peuple et non plus à la botte du capital est une nécessité et se construit aujourd’hui avec tous les travailleurs et progressistes en lutte !