Le vote majoritaire des adhérents du PCF en faveur du soutien critique à Mélenchon provoque l’irritation compréhensible de certains camarades très respectables qui misaient sur une candidature autonome du PCF.
Nous avions dit, pour notre part, qu’en l’état actuel des choses, identifier une candidature PCF à une authentique candidature communiste revenait à prendre ses désirs pour la réalité : il suffit d’ailleurs, pour s’en convaincre, de lire les déclarations tout à fait convergentes sur le fond de MM. Laurent et Chassaigne, pour constater que tous deux rejettent également l’idée, voire la simple hypothèse, d’un FREXIT progressiste. Mélenchon dit au moins pour sa part : » L’UE, on la change ou on la quitte ». Tous deux reprochent également à Mélenchon de « diviser la gauche » (en clair, d’affronter le PS sur sa gauche) et qu’en un mot, la direction du PCF-PGE toutes tendances confondues (nous ne parlons donc pas ici des opposants minoritaires) développe une critique de droite de JLM parce qu’elle est elle-même objectivement et structurellement euro- et socialo-dépendante.
N’empêche : fondamentalement, si les adhérents du PCF ont préféré la candidature JLM, ce n’est pas parce que le mélenchonisme serait plus ou moins réformiste que le chassaignisme, ni même parce que le vilain PRCF a posé de bien embarrassantes questions à Chassaigne, mais tout bonnement parce que, par delà les manigances internes des uns et des autres dirigeants, ils ont perçu le rapport de forces désastreux pour le peuple, la perspective d’un second tour de cauchemar et le fait patent que la candidature JLM est la seule présentement, à pouvoir bousculer le PS sur sa gauche, tout en se réclamant publiquement de l’indépendance nationale.
Qui ne voit qu’à l’heure actuelle, les ennemis principaux du peuple s’appellent Fillon et Le Pen, qu’il n’y a pas trente-six moyens aujourd’hui pour sauver et élargir l’espace politique indispensable aux luttes sociales prochaines et que l’identité communiste ne se construit pas dans l’indifférence au mouvement et au front populaire en reconstruction, mais dans une saine dialectique de la reconstruction du Parti communiste, du mouvement syndical de classe et du Front antifasciste, patriotique et populaire ?
Une dialectique qui doit présentement se frotter, à la fois au « mouvementisme » cher à JLM et à la tendance à toujours reporter à plus tard l’indispensable rupture, d’abord politique puis organisationnelle, avec un appareil PCF-PGE qui vient de se montrer plus déboussolé et plus déboussolant que jamais…
Alors que Pierre Laurent vient d’expliquer à Nice-Matin le sens éminemment droitier qu’il voulait donner à son soutien critique à JLM (rabattre vers l’union de la gauche derrière le PS, contrer « l’indépendantisme français » de Mélenchon), l’heure n’est plus à se situer dans le cadre des problématiques piégeuses des hiérarques incurablement euro-réformistes du PCF-PGE.
Elle est à l’intervention communiste en direction des entreprises pour appeler à lutter, sans attendre les élections, à la diffusion aux masses du programme franchement insoumis à l’égard de l’UE que porte le PRCF. Elle est à l’action commune fraternelle et constructive des militants franchement communistes aux côtés des travailleurs et des militants de la France insoumise sans perdre de vue l’objectif de fond : faire renaître avec tous les communistes, membres ou ex-membres du PCF, le véritable Parti Communiste que n’est plus hélas, depuis longtemps, le PCF-PGE.
Georges Gastaud, secrétaire national et porte-parole du PRCF – Antoine Manessis, responsable national de l’Action unitaire
J’avais également retenu cela :
» Entre la souveraineté des Français et l’euro, je choisis la souveraineté ! »
http://rupturetranquille.over-blog.com/search/m%C3%A9lenchon%202017%20une%20bonne%20cuv%C3%A9e/
Le PCF n’est plus malheureusement sur des bases marxistes, c’est bien ça le problème, il ne voulait même pas appeler à voter Mélenchon, c’est suite au coup de gueule de M.G.Buffet que Pierre Laurent et Chassaigne ont changé d’avis. Malheureusement le PCF n’est plus un parti de combat de classe.