« Un peuple qui est prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre, et en général il perd les deux ». Benjamin Franklin
La hargne médiatique contre les « casseurs », les déclarations outrées des gens du pouvoir (Hollande, Valls…) contre les manifestants qui dimanche ont bravé l’interdiction de manifester du fait de l’état d’urgence a quelque chose de louche.
Les communistes, qui sont une force d’ordre dans une société de désordre, ne peuvent être soupçonnés d’être des partisans de la castagne systématique avec les fonctionnaires de la police nationale.
Historiquement, si quelqu’un peut se plaindre des violences ce sont les communistes, cibles des violences policières depuis des lustres. Huit des nôtres sont morts victimes de celles-ci le 8 février 1962 à Charonne et nous n’oublions pas le jeune Rémi Fraisse, 21 ans, écolo et pacifiste, tué par une grenade offensive lancée par un gendarme en octobre 2014 sur ordre de M. Cazeneuve, ni notre camarade Lucien Barbier, tué à Amiens en 1987 alors qu’il manifestait on ne peut plus pacifiquement.
Aussi peut-on s’interroger sur ce qui ressemble fort à une provocation, hier, place de la République.
On parle ainsi de policiers infiltrés dans les manifs pour les faire dégénérer et ensuite jeter l’opprobre sur les manifestants. Un classique. Et bien entendu, aucune enquête digne de ce nom des médias audiovisuels qui se contentent des apparences et du discours des officiels.
Des centaines d’arrestations frappent des jeunes syndicalistes et de manifestants et la presse « versaillaise » se déchaînent.
Nous ne hurlerons pas avec les loups.
Levée immédiate de l’état d’urgence ! Qui, comme prévu, sert à frapper les libertés et les manifestations démocratiques alors que les manifestations commerciales comme le marché de Noël de Strasbourg ne sont pas touchées.
Pas de complaisance pour les provocateurs, mais liberté pour les manifestants arrêtés !
Communiqué du PRCF – 30 novembre 2015