Déclaration du Secrétariat national du PRCF, 1er avril 2021
Le 12 mars 2020, le Tartuffe de la République, Emmanuel Macron, déclarait :
« Il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre État-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie au fond à d’autres est une folie. »
Cinq semaines plus tard, le 13 avril 2020, toujours grandiloquent et suffisant, Macron appelait à « sortir des sentiers battus, des idéologies, nous réinventer – et moi le premier. » ; et de déclarer fier-à-bras :
« nous aurons des jours meilleurs et nous retrouverons les Jours Heureux ».
Un an plus tard, mercredi 31 mars 2021, Macron réitère les mêmes appels face à une épidémie dont il avait initialement sous-estimé la gravité, avant de n’envisager aucune réelle politique planifiée pour y faire face. Et voilà que l’on assiste de nouveau à :
- la fermeture des crèches et des écoles, mesure rendue inévitable qui confirme, s’il en est, que ces établissements sont des foyers majeurs de contamination – n’en déplaise au réactionnaire et mensonger Blanquer à nouveau discrédité et désavoué ;
- la saturation des hôpitaux après une année infernale et douloureuse pour tous les personnels soignants et hospitaliers, de plus en plus contraints de déprogrammer des opérations pour soigner d’autres maladies – et peut-il en être autrement quand on sait que « les plans Copermo sont toujours en cours à Paris, à Nantes, à Caen, à Nancy… avec 100, 200, 300 suppressions de lits en perspective » (Le Monde) ;
- l’absence de stratégie réelle de réindustrialisation et de planification sanitaires pour que la France soit souveraine en matière de production de vaccins et ne s’en remette pas à la mortifère Union européenne (UE) et aux grands groupes capitalistes. Comme l’a résumé Marianne dans sa couverture du jeudi 25 mars : « Cuba a le vaccin, la France a Jean Castex ».
Un an après que Macron a déclaré la guerre au coronavirus, le bilan est calamiteux : la France approche les 100.000 victimes, les services hospitaliers sont toujours sous pression avec des personnels épuisés et en colère, rien n’a été sérieusement aménagé pour que la fermeture des écoles soit évitée dans des conditions de sécurité sanitaire optimales et non minimales – voire inexistantes –, les travailleurs peinent à imposer le télétravail quand ils le revendiquent et doivent faire face à un patronat tout heureux d’exploiter un pseudo « état d’urgence sanitaire » pour licencier à tour de bras et détruire les conquêtes sociales. Pendant ce temps, Macron et sa clique s’en remettent à un pseudo calendrier vaccinal repoussant toujours sans cesse les échéances, tout en conservant le paradigme néolibéral qui guide leur politique et celle de leurs euro-prédécesseurs et qui débouche sur le démantèlement des services publics, la dissolution de la République une et indivisible, la désindustrialisation massive et l’explosion des « plans de sauvegarde de l’emploi » détruisant des dizaines de milliers d’emplois, etc.
Cette situation exaspérante n’a que trop duré, et s’il faut saluer les travailleurs et les citoyens de France qui, depuis un an, ont très majoritairement fait preuve de discipline individuelle (en pratiquant les « gestes barrière » et en prenant pour soi et les autres les précautions qui s’imposent) et collective, il est grand temps d’en finir avec une clique d’euro-destructeurs au service d’un ordre euro-capitaliste plongeant dans le désarroi des millions de travailleurs et de citoyens, et dans le chaos, la sixième puissance économique mondiale. Car tandis que les pays socialistes comme Cuba ou la Chine populaire ont su adopter des stratégies aptes à contenir et lutter efficacement contre le coronavirus, la Macronie a montré son impuissance et l’état de délabrement des infrastructures industrielles, agricoles, sanitaires, éducatives, etc., de la France, et ce en dépit des efforts considérables des citoyens et des travailleurs pour résister à la pandémie et essayer de retrouver une vie la plus normale possible.
Pendant cette année pandémique, Macron et ses sbires n’ont pas lésiné sur les moyens pour araser davantage les libertés démocratiques et publiques, pour étouffer au maximum les rassemblements publics et les manifestations des travailleurs en lutte, des syndicalistes de combat, des Gilets jaunes toujours mobilisés, et pour faire passer leur propagande quotidienne par le biais de médias dominants corrompus et serviles, cherchant à sauver leur maître dans l’optique de la présidentielle en 2022 en faisant croire que le débat principal agitant la France serait « l’islamo-gauchisme » à l’université – et non l’effroyable précarité étudiante. Quel meilleur moyen que de détourner l’attention des véritables enjeux et des réelles (ir)responsabilités de la Macronie dans cette débâcle dans laquelle sombrent la France, la République une et indivisible, les travailleurs et les citoyens ?
La pandémie a clairement démontré l’incontestable supériorité du socialisme sur le capitalisme inhumain et exterministe : les États-Unis de Trump (puis Biden), le Brésil de Bolsonaro, la France de Macron ou encore le Royaume-Uni de Johnson (qui commence à se redresser au niveau de la stratégie vaccinale, non contrainte il est vrai par la mortifère UE…), pour avoir opté pour le viro-scepticisme au nom du « laisser-faire », ont plongé leur pays dans une situation dramatique, y compris en termes d’effets psychologiques liés aux confinements. À ce sujet, la Macronie n’a jamais su tirer profit du premier confinement pour mettre en œuvre les indispensables politiques de réindustrialisation, de planification sanitaire, d’ouverture de lits d’hôpitaux et de recrutement massif de personnels : tout au contraire, elle a transformé les confinements successifs, de classe et rendus inévitables, en pis-aller pour pallier les graves fautes dont elle s’est rendue coupable et, plus encore, en méthode de gouvernement afin d’étouffer toute opposition politique.
Voilà pourquoi, pour sortir rapidement et définitivement de ce cauchemar sans fin, il est vital de proposer la seule alternative en mesure d’empêcher un nouveau scénario catastrophe en 2022 que serait un faux « duel » et vrai duo Macron-Le Pen, entre le tyran nostalgique de la monarchie qui déroule un tapis brun à la fascisation en célébrant Maurras et Pétain à longueur de temps, et la mensongère « souverainiste » du prétendu « Rassemblement national » qui ne veut sortir de l’euro, ni de l’UE – dont la responsabilité dans le désastre sanitaire est immense, à l’image de la Commission européenne appelant à 63 reprises les États-membres, entre 2011 et 2018, à « réduire les dépenses de santé » –, ni de l’espace Schengen, ni de l’OTAN, ni du capitalisme. Cette alternative franchement communiste et franchement insoumise ne peut être que rouge-tricolore, nécessitant une rupture définitive et totale avec l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme exterministe. Elle ne peut pas s’incarner dans une resucée d’« union de la gauche » associant les faux « socialistes » et « écologistes » et les « communistes » et « insoumis » édulcorés, autant de forces discréditées aux yeux des classes populaires – et notamment de la classe ouvrière – et faisant miroiter une impossible « Europe sociale ».
Cette alternative rouge-tricolore, patriotique et populaire, antifasciste et internationaliste – en cela diamétralement opposée à l’utopique et dangereuse « union des souverainistes des deux rives », qui sert de marchepied au RN –, écologiste et anticapitaliste, est portée par le PRCF et son porte-parole désigné Fadi Kassem. Partout en France, de nombreux militants sont actifs dans la campagne auprès des communes rurales et populaires, des travailleurs – dont ceux de la classe ouvrière – et des citoyens attachés à la République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique, alors que le risque d’effondrement de la France et de fascisation mortelle pour le mouvement ouvrier et les forces progressistes, à commencer par les communistes, ne cesse de s’accroître.
Plus que jamais, il est temps d’en finir avec le pseudo « Nouveau Monde » de Macron et ses laquais et l’Ancien Monde incarné par le RN et ses satellites. Afin qu’adviennent les « nouveaux Jours heureux » dont nous avons urgemment besoin, rejoignez le PRCF et menons, tous ensemble en même temps, la campagne en faveur de la seule alternative en mesure de faire gagner le monde du travail en 2022, celle de l’alternative rouge-tricolore pour une souveraineté nationale et populaire pleine et entière. Plus que jamais, Frexit progressiste, et vite !