ELECTION PRESIDENTIELLE, ELECTIONS LOCALES DE JUIN: LE GRAND ECART DU P.C.F., par le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF 19)
Alors qu’au niveau national Fabien Roussel dit vouloir incarner une candidature « identitaire » et « indépendante » du PCF (dont le programme ne se distingue en rien de celui des partis réformistes prônant l’« Europe sociale »), le PCF se fond dans presque toutes les régions, et notamment dans la nôtre, dans des listes régionales et départementales dirigées par le PS ou par EELV.
En Corrèze, dans 17 cantons sur 19, le PCF a accepté sans rechigner les exigences du PS, n’obtenant en échange de sa complaisance qu’un seul candidat titulaire, Jean-Paul Grador à Uzerche. Pour les régionales, l’union n’a pas suscité de débat, le PCF se félicitant d’avoir trouvé des interlocuteurs « conciliants au niveau de la direction départementale du parti socialiste ».
Or le PS et EELV, tous deux partisans comme Macron de l’ultra-régionalisation de la France et de l’euro-fédéralisme, sont de francs ennemis de la République indivisible. N’oublions pas que Macron est le poulain sorti des écuries du précédent président socialiste. N’oublions pas non plus que le PS allié aux Verts n’a jamais défait la moindre contre-réforme initiée par la droite, creusant au contraire le sillon du désengagement de l’État des collectivités territoriales au nom d’une soi-disant « démocratie locale » qui n’a que les moyens d’entériner le désastre. Comment le PCF, qui sait ce qu’il a perdu, d’âme et d’élus, à ses alliances « de gauche », peut-il à la fois plastronner nationalement comme « communiste identitaire », en s’exclamant comme aime à le faire Roussel « PCF is back ! [est de retour] » (Quel mépris de la langue française!), et jouer les supplétifs de la fausse gauche euro-libérale au niveau local ?
Présenter en Corrèze deux candidats de son propre chef (à Seilhac-Monédières et Brive 1), avant tout parce que l’union n’a pas pu se faire partout avec le maire PS de Tulle, ancien porte-cartable de François Hollande, ne fait pas une politique indépendante. En déclarant d’ores et déjà que son objectif est de « faire barrage aux forces de la droite », le PCF corrézien s’aligne, une fois de plus, sur la politique d’union aveugle et d’abandon qui l’a conduit à quasiment disparaître du paysage politique départemental.
Le PRCF considère qu’en sacrifiant la lutte des classes au profit de la lutte des places, le PCF par son attitude électoraliste trahit une fois de plus les attentes et les besoins des populations attaquées de toutes parts par les partisans de la décentralisation en guenilles et de l’Europe antisociale du capitalisme.
Le PRCF mène campagne avec son jeune porte-parole Fadi Kassem pour une Alternative rouge-tricolore tournée vers le Frexit progressiste, les nationalisations et la visée du socialisme pour la France.