MAI 2021 – 80ème anniversaire de la Grande Grève Patriotique des Mineurs du Nord-Pas-de-Calais, 80ème anniversaire de l’exécution des camarades Georges Politzer, Jacques Decour et Jacques Solomon par l’Occupant allemand.
Le 30 mai 1941, après avoir été livrés aux Allemands par le sinistre ministre collabo Pucheu, et avoir subi, sans livrer un seul nom, près de cent jours d’affreuses tortures, trois jeunes gens, le philosophe communiste Georges Politzer, le germaniste et romancier communiste Jacques Decour et le physicien Jacques Solomon, gendre du grand physicien communisant Paul Langevin, étaient fusillés par l’Occupant allemand. D’après le n°3 des Lettres françaises, le journal clandestin publié par le Comité national des écrivains créé par le PCF clandestin et co-dirigé par les écrivains communistes Claude Morgan et Louis Aragon, Decour, Solomon et Politzer reposent aujourd’hui au cimetière de Bois-Colombes. Gloire à eux !
27 mai 1941 emmené par les communistes du PCF et la CGT, 100 000 mineurs lancent la plus grande action de résistance en France
Du 27 mai au 10 juin 1941, soit bien avant que ne fût déclenchée l’opération Barbarossa décidée par Hitler contre l’URSS, 100 000 mineurs du Nord-Pas-de-Calais fusionnant l’engagement patriotique antihitlérien au combat de classe pour leur dignité de travailleurs, firent grève à l’appel du PCF et de la CGT clandestins, bravant la féroce répression nazie dans cette « zone interdite » directement sous contrôle allemand. Les plaques mortuaires de la Citadelle d’Arras, où furent fusillés, après tortures, nombre de nos CAMARADES, portent encore témoignage de leur héroïsme.
Parmi eux, citons les jeunes Eusébio Ferrari, Michel Brûlé, et cette héroïne de la classe ouvrière et de la France combattante que les nazis firent décapiter à la hache à Cologne, Emilienne Mopty, ou encore l’institutrice communiste Suzanne Lannoy, morte sous la torture en 1944 sans avoir donné un nom. Honneur à eux tous!C’est en pensant à tous ces braves qui moururent sans demander « prières ni larmes », que l’écrivain gaulliste François Mauriac, qui coopéra aux Lettres françaises clandestines – honneur à lui ! – a pu déclarer après guerre que « seule, dans sa masse, la classe ouvrière est demeurée fidèle à la France profanée ». Et c’est encore à ce contenu de classe ouvrier et paysan indéniable de la Résistance patriotique française, et spécialement de la Résistance armée des FTP-F et des FTP-MOI créés et dirigés par le PCF clandestin, que fait référence le passage du Chant des partisans écrit par un autre écrivain gaulliste, Maurice Druon:
« Montez de la mine, descendez des collines, camarades / Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades ».
A l’heure où le négationnisme anticommuniste domine l’indigne Parlement européen – dont les eurodéputés de la honte RN, LAREM, LR, PS et EELV ont osé assimiler les communistes aux nazis en votant l’odieuse résolution du 19 septembre 2021 consacrée, par antiphrase, à la « mémoire de l’Europe » -, à l’heure où une fascisante révision de l’histoire souffle furieusement sur une partie de l’historiographie française acharnée à nier et à salir nos héros, ceux des Maquis de Corrèze (dont fit partie notre camarade Pierre Pranchère), ceux du Bataillon FTP-MOI Carmagnole-Liberté (que préside aujourd’hui notre camarade Landini, président du PRCF), ceux qui furent fusillés au Mont-Valérien (comme Jean Hemmen, père de notre camarade Jean-Pierre), ceux qui furent pendus pour l’exemple à Nice, comme les camarades Thorin et Grassi, ou ceux qui périrent à Châteaubriant, comme le cheminot communiste Pierre Sémard, comme le métallo communiste Jean-Pierre Timbaud ou comme le lycéen communiste Guy Môcquet, les noms que nous venons de citer et bien d’autres ne cessent de cingler au visage jour après jour les pseudo-historiens et autres pseudo-philosophes anticommunistes et antisoviétiques qui, faute d’arriver à la cheville des communistes mort pour la France, s’efforcent aujourd’hui de les nier et de les salir, puisqu’au point d’abjection où ces minuscules individus pataugent, ils ne sauraient se rendre eux-mêmes encore plus sales et minables qu’ils ne sont. Honte à eux!
« Hommes veillez : Il est toujours fécond le ventre d’où a surgi la Bête immonde«
, comme nous en avertissait l’écrivain antifasciste allemand Bertolt Brecht. Et ce ventre ignoble de plus en plus fertile en ignominies ces derniers temps s’appelle toujours anticommunisme, antisoviétisme, contre-révolution, Europe du grand capital et exploitation capitaliste.
- Georges Gastaud, fils de Résistant gaulliste,
- Gilda Landini, fille de FTP-MOI
- Nathalie Sage-Pranchère, fille de FTPF
- Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé communiste de la Résistance française
- Sébastien Rubinstein, petit-fils de Résistante FTPF
- Annie Lacroix-Riz, historienne, petite-fille de Déporté juif