Dès le 12 juillet, date de l’allocution de Macron décrétant le « passe sanitaire », les deux secrétaires nationaux du PRCF ont condamné le discours et les dispositifs ségrégatifs et liberticides du « tyranneau de l’Elysée » en montrant qu’ils ne pouvaient que
- dresser les Français les uns contre les autres,
- affaiblir en réalité la lutte contre la grave épidémie en cours,
- faire diversion aux énormes manquements sanitaires du pouvoir (y compris en matière de vaccination: à quoi rime de stigmatiser la minorité de soignants qui refusent la vaccination si dans le même temps, des millions de gens qui souhaitaient être vaccinés, enseignants et assistantes maternelles en tête, ne pouvaient l’être faute de doses et de vaccinodromes sur l’ensemble du pays?)
- et aggraver à la fois la fascisation en marche de la société (par ex. la scandaleuse loi dite de « sécurité globale », ou l’inscription à perpétuité dans la loi des dispositifs de l’état d’urgence!) et les attaques contre les droits sociaux.
C’est pourquoi les militants du PRCF vont aux manifestations contre le passe sanitaire, non pas pour faire chorus avec l’anti-vaccinisme de principe, cet obscurantisme, ni pour y soutenir l’idéologie libertarienne de droite (« à bas l’Etat, je fais ce que je veux, mon corps est sacré »), mais pour y dénoncer l’ensemble des mesures liberticides et anti-égalitaires dont le passe sanitaire est la déclinaison pseudo-sanitaire.
Refusant de tomber dans le piège d’une opposition entre pro-vaccins et anti-vaccins qui ne fait que diviser les travailleurs (que ceux qui veulent se vacciner puissent le faire vite, partout, avec l’ensemble des vaccins mondialement disponibles y compris russes, chinois et cubains!) et que ceux qui ne le veulent pas n’y soient pas contraints par des policiers qui ne sont eux-mêmes pas soumis à l’obligation vaccinale!
Et surtout, que germe dans ces manifs estivales comme dans tous le pays l’idée de construire à la rentrée une énorme manifestation nationale de combat contre l’ensemble des mesures liberticides, antisociales (casse des retraites, des indemnités chômage, de l’Education nationale et de l’hôpital public, euro-privatisation d’EDF et de la SNCF, démantèlement programmé de Renault et de PSA, etc.) dictées par le MEDEF et l’Union européenne. Car seule une telle manif aurait l’autorité populaire nécessaire pour appeler tous les travailleurs de France à engager la lutte sur toutes les formes pour qu’émerge enfin le « tous ensemble en même temps » indispensable pour sauver la France de l’euro-dislocation et de la fascisation de moins en moins rampante sous l’égide du Parti Maastrichtien Unique qui va de Le Pen à EELV en passant par LREM, les LR, le PS maastrichtien et ses éternels satellites électoraux).