Notre camarade Hermine Pulvermacher dite Mimi, la petite sœur de notre président Léon Landini, nous a quittés ce vendredi 29 novembre. Elle aurait eu 97 ans dimanche 1er décembre.
Elle est née, comme Léon, dans le petit village du Muy, en Provence. Ils avaient à peine 18 mois d’écart. Tout comme son père Aristide et ses deux frères, Roger et Léon, elle participa au sein de la résistance Francs-Tireurs et Partisans de la Main d’œuvre Immigrée (FTP-MOI) à la lutte contre l’occupant nazi et ses collaborateurs vichystes. Elle fut agent de liaison dès ses 15 ans : elle transportait des messages, des tracts, des armes et elle accompagnait les jeunes résistants qui devaient se rendre dans les maquis voisins. Ces actions de résistance lui valurent d’être honorée du grade de Chevalier de la Légion d’honneur et d’Officier de l’Ordre du Mérite.
À la fin de la guerre, Léon lui présenta un jeune copain juif, qui avait perdu toute sa famille dans les fours d’Auschwitz, Chaim Léon Pulvermacher. Ils se sont mariés en 1952. Leur fille Sonja est née en 1953.
Militants actifs, ils travaillèrent d’abord en République démocratique allemande. Puis, sur les conseils de Gaston Plissonnier au Comité central du Parti, elle alla travailler au Conseil ,ondial de la paix auquel elle collabora avec son président Frédéric Joliot-Curie. De Stockholm à Helsinki, puis l’Inde, elle fut de tous les Congrès. Léon devint interprète dans de multiples organismes internationaux.
Au début des années soixante, ils rentrèrent en France et s’installèrent d’abord à Arcueil, puis à Levallois-Perret, commune communiste dans laquelle elle fut élue conseillère municipale auprès de Parfait Jans.
En 1965, elle fut nommée secrétaire générale du groupe communiste à l’Assemblée nationale afin de remplacer Claude Michel devenu avocat, où elle resta jusqu’en 1998. « Mimi » travailla dix ans de plus que l’âge légal. Elle ne touchait que sa retraite et versait l’intégralité de son salaire au Parti. Qui le ferait encore aujourd’hui ?
Lorsqu’au milieu des années 90 le Parti entame sous l’égide de Robert Hue sa funeste « mutation », Léon et Mimi sont, comme tant de vieux militants du Parti, déboussolés.
Quand son frère Léon Landini crée le Pôle de Renaissance communiste en France en compagnie de son vieux camarade Georges Hage, dit « Jo le Bolcho », et de Georges Gastaud, elle devient sans hésiter membre du Comité de parrainage du PRCF. Le cœur déchiré, Léon et Mimi avaient continué à être abonnés à L’Huma par fidélité à leurs vieux idéaux trahis, mais Léon lisait tous les matins Initiative communiste sur son ordinateur et était abonné à ÉtincelleS.
Leur fille Sonja décéda le 15 juillet 2008 d’un cancer du cerveau, Léon la rejoignit le 11 juillet 2024, touché lui aussi par le cancer, laissant Mimi dans un profond désarroi. Elle n’avait qu’une hâte, les rejoindre dans leur caveau du cimetière du Mont Valérien. Ce sera chose faite le lundi 9 décembre au cimetière du Mont Valérien, Rue du Calvaire, 92 000 Nanterre à 15 heures.
Fadi Kassem et Georges Gastaud, et l’ensemble du PRCF et des JRCF, s’associent à cet hommage, et présentent leurs condoléances à sa famille.