Nous apprenons avec beaucoup de tristesse le décès de notre camarade Gaston Pellet, survenu ce lundi 11 octobre. Gaston avait 89 ans et ses obsèques auront lieu lundi 18 octobre au crématorium d’Avignon à 11h 30.
Ancien syndicaliste CGT, partisan de la première heure de la Renaissance communiste, fidèle lecteur d' »Initiative Communiste » et d' »Etincelles », ardent défenseur de la langue française et résistant au tout-anglais, nous garderons le meilleur souvenir de cet attachant camarade, d’une droiture et d’une solidité morale et politique exemplaire.
Gaston était aussi un militant convaincu de la solidarité avec Cuba socialiste et l’un des fondateurs et dirigeant de l’Association COURRIEL, qui défend sur des bases internationalistes la langue française et la Francophonie littéralement assiégées, en France même, par les tenants du tout-globish impérialiste. A ce titre, Gaston avait porté les analyses de l’Association dans les colonnes du Monde diplomatique et il avait été la cheville ouvrière d’un grand débat sur ce sujet dans le cadre officiel du Festival d’Avignon. Bien que tenu éloigné des réunions politiques depuis une dizaine d’années par la maladie, Gaston aura gardé jusqu’au bout le contact avec ses camarades par ses messages de soutien réguliers dans lesquels il ne manquait jamais de regretter son impossibilité d’être parmi nous.
Tous les camarades disponibles auront à cœur d’être présents lundi à Avignon lors de ses obsèques.
Nous saluons et embrassons avec affection notre amie Zoé, sa fidèle compagne. Ses camarades de l’ARC PRCF 13 30 84, auquel se joint Georges Gastaud, directeur politique d’Initiative communiste et président exécutif de l’Association CO.U.R.R.I.E.L.
Le PRCF était évidemment représenté par des camarades de l’ARC PRCF 13 30 84 à la cérémonie, très émouvante, le petit-fils puis le fils de Gaston évoquant cet homme remarquable que fut notre camarade dans ses nombreux et incessants combats et à toutes les périodes de sa vie. Si la chanson de Joan Baez « we shall overcome » a charmé l’assistance au début de la cérémonie, la surprise fut totale et totalement émouvante d’entendre ensuite le « chant des partisans soviétiques » (Leny Escudero) puis « Les canuts » !
Ci dessous nous partageons le texte d’hommage prononcé au nom du COURRIEL
Au nom de l’association COURRIEL (c’est-à-dire le COllectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Émancipation Linguistique)
, association qui défend pied à pied la langue française contre le tout-anglais envahissant, au nom de Georges Gastaud, son président, je veux rendre aujourd’hui un ultime hommage à notre cher Gaston Pellet, co-fondateur de l’association, infatigable militant de la résistance linguistique, adversaire résolu de l’américanisation galopante de notre culture et de notre pays.
C’est Gaston qui créa le site du COURRIEL et qui, a un âge déjà un peu avancé, apprit à cette fin à administrer un site internet.
C’est lui qui signa un article mémorable dans le Monde diplomatique pour convaincre le peuple de gauche de s’engager enfin dans la défense de la langue française et de la diversité linguistique mondiale, menacée par l’impérialisme linguistique et culturel de l’empire états-unien.
C’est lui qui prit tous les contacts avec le festival d’Avignon pour y organiser un grand débat sur l’avenir de la langue de Molière.
Comme tous les militants de COURRIEL, Gaston faisait le lien entre la casse linguistique de la France et la démolition néolibérale des acquis sociaux et des souverainetés nationales par une construction européenne entièrement dédiée au grand capital.
Le vieil ami de Cuba socialiste qu’était Gaston refusait en effet toutes les exploitations et toutes les aliénations.
Il n’était pas de ceux qui plient et resta jusqu’au bout un militant et un intellectuel marxiste exigeant malgré la maladie.
Sa disparition est un coup dur pour notre association, et un malheur pour tous ceux qui l’aimaient.
Je dis à son épouse, à sa famille et à ses amis, toute notre peine et je confirme à Gaston, car il eut aimé l’entendre, que nous continuerons ses combats.