JEAN CLAUDE VILLAME : né à Montrouge et mort à Crozon, là ou finit la terre, UN GRAND PETIT HOMME EST PARTI
Alors comme ça, tu es parti….tu m’as plaquée là, avec les drapeaux du PRCF, les tracts, les panneaux que tu avais fabriqué toi même pour coller nos affiches, les capes rouges que j’avais cousues (et qui faisaient tant d’effets dans les manifs) et tu es parti…..La dernière fois que je t’ai vu, c’était à l’hôpital et tu pleurais parce que tu ne pouvais plus attraper la sonnette pour appeler une infirmière….et tu m’as dit : « Approche toi, j’ai quelque chose à te dire, c’est très important. Je me suis assise sur le bord du lit, tu as attrapé mes mains que tu as serré très fort et tes paroles m’ont glacée; « Il faudra protéger Georges et Fadi et aussi le jeune Gilliatt..sinon il va leur arriver la même chose qu’à Giorgiano Bruno » et tu es parti….il nous reste la cosmologie, les atomes, l’espace de la galaxie, ton paradigme « la monadie universelle », (Georges GASTAUD en avait rédigé un article dans le dernier numéro d’ETINCELLES ») la physique fondamentale et la biologie du vivant » et plein d’autres choses à « ne pas séparer de la politique philosophie/fondamentale du PRCF » dont tu parlais tout le temps TOI, JEAN CLAUDE VILLAME, né en novembre 1937, orphelin de père en 1940, pupille de la NATION, (où t’avais inscrit ta mère très pauvre) enfant de troupes, tu es devenu ingénieur dans la métallurgie, où tes collègues de travail t’ont demandé d’être leur délégué syndical à la CGT alors même que tu n’avais jamais fait de syndicalisme…
Toi, Jean Claude Villame, tu étais pudique en plus, enfin sur toi; mais il fallait t’entendre parler des COMMUNISTES! avec un penchant très net
pour le PC URSS et le PCF, et quand tu parlais de CHARONNE 8 FEVRIER 1962! CE MASSACRE D’ETAT comme tu disais, tes grands yeux bleus lançaient des pétards….
A toi qui remplissait ton temps à l’étude de l’espace galactique dont tu parlais avec cette passion propre au chercheurs scientifiques, tous les camarades te dédient leur émotion et assurent à ton épouse, qui répondait au joli nom d’AURORE, leur sympathie bouleversée.
Et tu es parti….Comme dans une chanson de Jean Ferrat qui disait à un copain: tu aurais pu vivre encore un peu, comment on va faire maintenant pour la triplette, sur la place d’Antraigues….Et moi, Huguette, comment je vais faire maintenant, avec les pancartes, les affiches, les tracts à la main, sur la place de la liberté à Brest? Et tu ne seras même plus là pour me payer une pâtisserie à la fin de la manif comme tu avais pris l’habitude de le faire?
La dernière fois c’était après la distribution de la lettre de Léon Landini au président de la République Française, alors que le PC Brestois remerciait Macron de la panthéonisation des FTP MOI ,où tu fis un scandale, même que des JC ne savaient même pas qu’il restait des FTP encore vivants et encore moins des MOI….
Et tu es parti…J’ai froid, alors, cette dernière strophe d’une chanson;
Si la bête immonde sort de sa tanière
Nous retrouverons le chemin des bois Mets dans ma valise un gros pull over , j’ai froid Dans tes yeux soudain ivres de colère La révolte éclaire un grand feu de bois Quand-fera-t il donc le tour de la terre? J’ai froid
Tout le PÔLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE FRANCAIS PENSE A TOI JEAN CLAUDE VILLAME!!!
Huguette Murat