
Nous apprenons avec beaucoup de tristesse le décès de notre camarade Adrienne Achilli, à Marseille. Adrienne avait 100 ans, et elle n’aura jamais cessé de soutenir les actions du PRCF dont elle suivait avec vigilance les avancées. Ses obsèques auront lieu ce mardi 1er avril au crématorium du cimetière Saint-Pierre à Marseille, à 14h. A sa famille, ses amis et proches, ses camarades, Fadi Kassem, secrétaire national du PRCF, adresse ses condoléances et témoigne de la fraternelle sympathie dans ces moments de peine de chaque militante et militant du PRCF. A la rédaction, d’Initiative Communiste, l’émotion également est forte, Adrienne Achilli ayant particulièrement œuvré – à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône – pour la diffusion de notre journal, résistant avec courage et détermination dans la si difficile période où tant cédèrent à la contre révolution et impulsant ainsi la renaissance communiste.
Adrienne est née en 1924 de parents immigrés italiens : un père mouleur dans une fonderie, communiste de la première heure, adhérent de la CGT-U, et une mère ouvrière dans une usine de textile.
Pendant la guerre, elle rencontre Jacques, membre d’un réseau FTP. Jacques rédige et imprime clandestinement des tracts contre l’occupant dans son appartement lyonnais. Adrienne était tout émue quand elle racontait la nuit où la gestapo a sonné à leur porte… la ronéo pour l’impression des tracts était dans l’appartement… Après avoir hésité, ils décident de rester silencieux, de ne pas ouvrir… peut-être croirait-on qu’ils étaient absents… La gestapo, ce soir-là, a continué de monter les escaliers…
La guerre finie, Jacques devient journaliste à « La Voix du Peuple », journal communiste lyonnais. Adrienne devient secrétaire fédérale de l’Union des Jeunes Filles de France. Envoyée à l’école du Parti à Villejuif, elle y rencontre des femmes comme Madeleine Vincent qui ont marqué l’histoire du PCF.
Représentante des Jeunes Filles de France, elle participe à ce titre à 21 ans à un congrès en Italie et, maîtrisant son trac, prend la parole lors de meetings devant un large public.
Il fallait travailler dur pour être au niveau attendu des cadres du parti et Adrienne sait aussi comment faire rentrer de l’argent dans les caisses du parti : ventes de brioches, de journaux… Après ces ventes, on se réunissait au café pour compter toutes les pièces récoltées : il ne fallait pas qu’il en manque une !
En 1947 Jacques et Adrienne déménagent à Marseille où ils se marient. Le couple a ensuite déménagé plusieurs fois au gré des mutations de Jacques. Ils ont eu 2 filles nées en 55 et 65. La plus jeune se souvient que, dans les années 70, dans la région stéphanoise, ses parents ont développé la cellule communiste de leur petite ville près de Saint-Chamond. Des réunions se tenaient régulièrement à la maison dans une atmosphère animée et immanquablement enfumée… le soir toute la famille pliait des tracts devant la télé et le lendemain Adrienne et ses camarades allaient les distribuer dans les boîtes aux lettres du quartier. Adrienne sonnait aux portes pour donner les tracts en mains propres, pour expliquer son combat et proposer des abonnements à l’Huma. Le samedi, au marché, elle tractait et vendait encore l’Huma.

Installée définitivement à Marseille après le décès de Jacques en 1995, Adrienne est toujours restée membre du PCF… jusqu’à la funeste « mutation » de celui-ci, ce qui heurta complètement cette militante fidèle au marxisme-léninisme. Révoltée par l’évolution réformiste du PCF, elle adhéra au PRCF dès 2005, un an après sa création et elle sera la première à faire connaître et diffuser à Marseille notre journal, SON JOURNAL, « Initiative Communiste ».
Adrienne avait fêté ses 100 ans l’an dernier, entourée de sa famille et en présence de nos camarades Huguette et Jacques : toujours dynamique, elle racontait ses beaux souvenirs de femme et de communiste, clamant encore et toujours son amour de la vie ! En décembre dernier, dans n°265 Initiative Communiste rendait hommage à l’engagement communiste exemplaire d’Adrienne.
C’est instruits de ton exemple et répondant à tes vigoureuses incitations, rappelés à chaque année lors de la remise des cartes, à faire connaître le journal, et ainsi agir pour reconstruire le parti communiste si nécessaire pour construire les jours heureux, pour le bonheur de la vie dont tu rappelais systématiquement l’importance, que les militants communistes du PRCF et de son mouvement de jeunesse les JRCF sont présents sur les marchés marseillais pour diffuser « Initiative Communiste » ainsi que le récent journal des jeunes du PRCF, « Jeunesse du Monde ». Et les résultats sont là : nos abonnés ou lecteurs occasionnels sont nombreux ! Tu en serais réjouie !
Adrienne, notre détermination à continuer ton combat est intacte. Merci de la force que tu continues à nous insuffler à toutes et à tous, et qui est un exemple pour chacun.